Lui faire confiance, être présent, parler avec elle, l'écouter est la meilleure façon de lui apporter du soutien, conseille le pédopsychiatre. Le dialogue permet de la resituer dans son humanité. Patrick Ben Soussan le constate : accompagner l'endeuillé par une pensée vivante constitue un effort.
Tenir un journal
Écrire peut être un moyen efficace de surmonter un deuil. Tenir un journal peut aider à mettre de l'ordre dans ses pensées et à trouver comment exprimer ses émotions. Il faut aussi absolument noter les expériences positives et mettre par écrit les jolis souvenirs.
Pourquoi je ressens la mort d'un proche ? Il est tout à fait normal de ressentir la mort d'un proche, même avant qu'elle ne se produise, surtout si la personne est très proche de vous ou si vous avez des liens émotionnels forts avec elle.
Le deuil compliqué :
Loin de manifester une absence d'investissement affectif du disparu, cette attitude traduit un déni inconscient (et parfois même conscient) de la réalité du décès, ce mécanisme de défense permettant au sujet de faire l'économie de conflits internes trop menaçants.
En moyenne, pour un adulte, le deuil dure 12 mois tandis qu'il n'est que de 6 mois pour les enfants. Ces derniers ont en effet plus de faciliter à la résilience et acceptent plus rapidement la perte d'un être cher.
Accepter ses manifestations, laisser s'exprimer sa peine ou sa colère, par exemple, vous permettra d'évacuer vos émotions pour accepter la perte. En parallèle, il est nécessaire de prendre soin de soi. Pour ce faire, veillez à respecter vos besoins élémentaires.
« C'est l'événement qui nous abolit comme être vivant, comme être humain, explique Luce Des Aulniers. La peur de la mort est un indice qui nous oblige à faire attention à la vie. » Plus précisément, notre peur du cadavre nous pousse à résister à l'anéantissement du corps.
Pour mieux appréhender la mort et apaiser l'angoisse qui l'accompagne, la clé se trouve dans l'acceptation. "Comme nous ne pouvons rien faire pour éviter la mort, il est préférable de l'accepter. Parler de la mort, c'est la dédiaboliser et mettre de la pensée là où il n'y a que de la terreur", explique Joseph Agostini.
Des médicaments antidépresseurs ou anxiolytiques
Les antidépresseurs, tels que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), peuvent être prescrits lorsque le deuil pathologique s'accompagne de symptômes de dépression sévère.
Le deuil post-traumatique survient lorsque, pour l'endeuillé, la perte d'autrui est « concomitante » avec la confrontation à la mort (accidents collectifs, catastrophes, etc.). Ainsi, « les troubles proches de ceux du syndrome psychotraumatique, compliquent voire empêchent le travail de deuil » (Bacqué, 2006).
Il y a bien des deuils plus « difficiles » à vivre que d'autres. La perte d'un enfant reste la souffrance et la perte la plus terrible qu'on rencontre dans notre existence car elle va à l'encontre du sens même de la vie. Cette épreuve est le deuil à vivre le plus difficile où il faut redoubler de vigilance.
Parler, nous exprimer et nous souvenir soulage et réconforte tout en favorisant un soulagement émotionnel. Si plusieurs mois ou années se sont écoulés et si nous ne pouvons toujours pas parler de cette personne, cela signifie que le deuil n'est pas encore terminé.
Le symbolisme du quarantième jour
Le quarantième jour est perçu comme un temps de transition, où l'âme du défunt achève son voyage vers l'éternité. Il est également considéré comme un moment propice pour la prière et l'offrande de messes en l'honneur du défunt.
L'Esprit se retrouverait alors dans une dimension qui se superposerait à celle de la Terre, dans laquelle son bien-être ou son mal-être correspondrait à son état d'avancement. Il pourrait être proche de nous sur Terre, ou pourrait s'éloigner dans l'espace sidéral.
Le deuil compliqué est celui qui se manifeste par la décompensation d'une pathologie psychologique ou physique qui était connue antérieurement mais s'aggrave du fait du deuil, alors que le deuil pathologique est celui qui inaugure une maladie qui ne s'était pas manifestée jusque-là.
Ainsi pour Épicure, il ne faut pas avoir peur de la mort en elle-même puisque : « Le mal qui nous effraie le plus, la mort, n'est rien pour nous puisque lorsque nous existons la mort n'est pas là et lorsque la mort est là, nous n'existons plus » (Lettre à Ménécée).
L'angoisse avant de dormir peut avoir plusieurs explications : certaines personnes peuvent ressentir de l'angoisse le soir sans raison apparente. Pourtant, l'angoisse la nuit reflète souvent un problème lié au stress ou à une frustration, à une mauvaise hygiène de vie, à un traumatisme…
La taphophobie est la crainte d'être enterré vivant. Phobie retrouvée plus fréquemment au XVIIIe et au XIXe siècle. Celle-ci était telle que les mourants demandaient que leur cœur soit retiré afin que cela ne puisse survenir. Chopin partageait comme beaucoup de personnes de cette époque la peur d'être enterré vivant.