Avant de penser qu'un enfant n'écoute pas, il faut se demander s'il a compris la consigne et si les règles à suivre sont adaptées à son âge. Il est aussi normal de devoir répéter plusieurs fois la même consigne avant que l'enfant comprenne et obéisse.
Il ne faut pas crier mais se faire comprendre. Il est essentiel de se mettre à la hauteur de l'enfant pour lui parler et de capter son regard même si cela implique de lui tenir le visage. Chez les plus jeunes, il ne faut pas uniquement punir. L'apprentissage des règles passe surtout par des explications.
Au lieu de dire « tu es agressif », vous pouvez essayer de dire quelque chose comme « je me sens blessée quand tu me parles comme ça ». Il n'y a pas de mal à dire de temps en temps clairement ce que vous ressentez.
Mon enfant n'obéit pas car son réservoir affectif est vide
De manière innée, votre enfant est un être de coopération, donc par son opposition, il va exprimer un besoin. Et c'est important pour vous comprendre quel est ce besoin pour nourrir votre lien parent-enfant et obtenir davantage de coopération de sa part.
Formulez clairement la règle de manière positive. Par exemple, dites : « Je veux que tu parles sur un ton calme » plutôt que « Si tu n'arrêtes pas tout de suite de crier, tu te retires dans ta chambre sans télévision ». Expliquez-lui aussi pourquoi vous voulez qu'il la respecte.
Nous avons des émotions bloquées et les voir chez nos enfants nous exaspère/frustre. Nous nous interdisons d'exprimer nos émotions et ne supportons donc pas celles de nos enfants. Nous ressentons une émotion à la place d'une autre : la colère se déclenche pour cacher une ancienne tristesse par exemple.
Comptez jusqu'à 10, respirez profondément ou buvez un verre d'eau. Rappelez-vous un moment de bonheur ou de tendresse vécu avec votre enfant. Ce souvenir libère dans votre cerveau de la dopamine et de l'ocytocine, des hormones de bien-être qui vous calmeront. Donner un câlin à votre tout-petit produit le même effet.
Prendre le temps de respirer calmement quand la situation vous agresse permet de vous oxygéner, de vous calmer et aussi de montrer aux enfants que vous savez gérer la pression que vous ressentez. Ensuite, si votre enfant est agité et crie, parlez-lui tout bas pour essayer de comprendre ce qui se passe.
Exemples : Réparer ce qu'on a cassé, remettre en place ce qu'on a dérangé, nettoyer ce qu'on a sali. Ou bien supprimer une heure de la prochaine sortie si l'ado est rentré une heure en retard sur l'horaire prévu. Chacun juge de ce qui est important dans le cadre familial.
Rester calme, mais ferme face à l'insolence
Faites-lui entendre que vous saisissez ce qu'il ressent, sa colère ou sa frustration en lui disant par exemple : « je vois que tu es énervé ». Dialoguez avec votre enfant pour tirer la situation au clair tout en faisant preuve de fermeté.
Pourquoi fait-il ça ? Il arrive à l'âge où il prend conscience de son individualité, il sait qu'il ne pense pas toujours comme ses parents ou comme les autres adultes, il cherche à former sa propre personnalité en vous montrant qu'il ne suit pas vos règles.
Quelle punition donner à un enfant ? Pour Didier Pleux, " la sanction la plus judicieuse est celle qui a un lien avec le passage à l'acte. " Autrement dit, priver un enfant de télévision parce qu'il a mal parlé à sa sœur n'a aucun sens !
Deux types de sanction: sanction positive (récompense, plaisir) ou sanction négative (punition, douleur effective ou par frustration)
Une punition
Il vise plutôt à offrir un environnement calme et sécuritaire à l'enfant qui a un comportement inadéquat et qui n'est pas réceptif à d'autres interventions. L'enfant est ainsi éloigné de la situation qui cause son comportement.
Les causes de l'agressivité
Un enfant agressif peut l'être parce qu'il se sent rejeté, en manque d'attention. L'arrivée d'un bébé dans la famille, par exemple, peut être source d'angoisse et de frustration. Il peut dès lors développer de la colère et adopter un comportement qui attirera l'attention sur lui.
Sanctionner, contrairement à "punir son enfant", doit permettre d'apporter du soulagement, de la reconnaissance à celui qui a subi un préjudice et à celui qui a enfreint la règle. Il a alors l'occasion de s'apaiser, de se racheter et se faire pardonner.
Selon la discipline positive, il faut entrer en lien avec l'enfant avant de le corriger. Cela nécessite d'avoir une écoute de qualité, de valider ce qu'il ressent, mais aussi parfois, de prendre soi-même le temps de gérer ses émotions.
S'éloigner pour mieux se calmer
Peu importe la situation qui a pu déclencher un sentiment de colère en vous, plutôt que d'exploser, de crier ou même de prendre une décision un peu trop hâtive devant votre enfant, prenez le temps de vous éloigner un instant pour faire baisser la tension.
Un épuisement profond, physique et émotionnel, qui n'est pas ou peu soulagé par un repos. Une distanciation progressive avec les enfants. Le parent ressent de moins en moins d'affect pour ses enfants et agit au quotidien comme un automate.