Décidez avec votre enfant des moments où il peut utiliser les écrans, et ce, dès qu'il est exposé aux écrans. Mieux vaut déterminer un moment précis et limité dans le temps plutôt qu'un peu tout le temps. Si possible, débranchez les écrans et rangez-les quand ils ne servent pas. Hors de la vue, ils sont moins tentants.
Pour que votre enfant décroche de son écran, faites-le sortir. Changez de temps à autre d'environnement, surtout lorsque le temps est clément. En procédant de cette façon, il est plus aisé de réduire l'usage des tablettes au cours de la semaine ou durant le week-end.
Chez l'adulte, mettre fin à la cyberdépendance ou agir en prévention peut passer par plusieurs petits gestes simples : mettre en pause les notifications, supprimer les applications chronophages et inutiles, définir les situations « à risque » pour mieux les appréhender, trouver de nouvelles activités sans écran, etc.
les troubles de l'humeur (anxiété, dépression) ; les troubles bipolaires ; les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) ; les troubles de la personnalité : un individu ayant une personnalité paranoïaque peut ainsi utiliser Internet pour projeter ses délires de persécution et de violence.
Passer trop de temps devant un écran augmente également le risque de troubles cognitifs, notamment des problèmes de concentration et une perturbation du sommeil.
Enfants de moins de 3 ans: aucun écran ou seulement quelques minutes. Enfants entre 3 et 5 ans: 30 minutes par jour au maximum. Enfants entre 6 et 9 ans: 1 heure par jour au maximum. À partir de 10 ans, les enfants peuvent rester plus longtemps devant les écrans.
Une pratique excessive peut avoir des conséquences : sur le développement du cerveau et de l'apprentissage des compétences fondamentales : les enfants surexposés aux écrans ont plus de risques de souffrir d'un retard de langage que les autres.
Les signes sont multiples :
Il présente peu d'intérêt pour toutes autres activités que l'écran. On observe des changements dans sa forme et son humeur, il est fatigué et irritable au quotidien. Il peut devenir agressif lorsqu'on lui enlève l'écran et ne comprend pas les limites qu'on lui demande de respecter.
Pour les enfants de 6 à 12 ans, les recommandations sont de limiter le temps d'écran à un maximum de 2 heures par jour. Cela inclut les activités de loisirs sur les écrans, telles que les jeux vidéo, les réseaux sociaux et la télévision.
Un mauvais usage des écrans peut contribuer à une baisse de l'estime de soi, puis à l'augmentation du stress, de l'anxiété et de la déprime. Certaines études révèlent que la surutilisation des écrans chez les jeunes est liée à une diminution de la concentration, de la mémoire et de l'attention.
Les écrans permettent une immersion assez nette dans l'activité démarrée par l'enfant : l'enfant oublie totalement le contexte dans lequel il se trouve, il perd la notion du temps. Ceci est d'autant plus vrai si l'enfant porte de surcroit un casque audio ou des écouteurs.
Si la situation de travail n'est pas adaptée, le travail sur écran peut être à l'origine d'effets sur la santé tels que des troubles musculosquelettiques, des troubles liés aux postures sédentaires, de la fatigue visuelle et du stress.
Certaines technologies d'écrans de télé ont été pointées du doigt par l'ANSES, du fait de leur propension à émettre trop de lumière bleue nocive pour les yeux. C'est notamment le cas des écrans LED. Les écrans OLED seraient moins nocifs pour la vue.
Entre 9 et 12 ans, l'enfant doit apprendre à s'autoréguler et à tenir lui-même le compte du temps passé devant les écrans, en n'excédant pas 1 heure par jour à 12 ans. Parlez toujours de ce qu'il regarde, discutez de ce qui l'intéresse sans jugement.
Selon le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), la durée d'écran recommandée pour chaque âge est la suivante : moins de 3 ans : pas d'écran ! de 3 à 8 ans : pas plus de 30 à 40 minutes par jour ; à partir de 8 ans : pas plus de 1 heure par jour, tous supports confondus.
L'initiative européenne pour plus de sécurité sur la toile préconise les durées suivantes : De 0 à 3 ans : maximum 5 minutes. De 4 à 6 ans : maximum 20 minutes (mais pas tous les jours) De 7 à 10 ans : maximum 30 à 45 minutes chaque jour.
De 9 à 10 ans: à cet âge, les recommandations vont de 60 minutes à un temps d'écran maximal de 100 minutes par jour. À partir de 10 ans: avec les enfants plus âgés, il est possible de convenir d'une limite de temps hebdomadaire. Par exemple, une heure par semaine pour chaque année de vie, sous forme de bons médias.
Les enfants qui passent plus de deux heures par jour sur les écrans ont de moins bonnes capacités cognitives que ceux dont l'exposition est plus limitée, constate une étude publiée jeudi dans la revue britannique Lancet Child and Adolescent Health.
Des risques préoccupants
Plus les enfants sont jeunes, plus les impacts peuvent être grands ainsi qu'à plus long terme. Voici quelques-uns des risques possibles: Retard cognitif et langagier: Regarder passivement un écran peut diminuer le temps que le bébé passe à observer son environnement et à interagir avec lui.
Quatre effets majeurs ont été rapportés : une augmentation des pensées et des comportements violents, un changement de l'humeur (l'enfant se montre plus anxieux, plus triste), une perte de l'empathie, des modifications physiologiques (accélération du rythme cardiaque, sudation).
Une envie irrépressible de passer du temps sur écran, au point de ne plus pouvoir la contrôler et de vouloir augmenter davantage son exposition. Un isolement social et/ou comportemental s'installe : décrochage scolaire, détournement d'activités habituellement appréciées, repli sur soi, augmentation de la sédentarité…
Pour autant, l'usage incontrôlé ou trop précoce des écrans chez des enfants et des jeunes en pleine construction est un problème de santé publique quand elle entraîne selon l'Académie Nationale de Médecine : Un retard d'apprentissage. Une modification de leur capacité d'attention. Des troubles du sommeil.