Le terme de « gabelle » (emprunté à l'italien gabella, lui même issu de l'arabe) s'applique initialement au Moyen Âge à toutes sortes d'impôts, mais, à partir de Louis-Philippe, il désigne exclusivement l'impôt sur le sel.
La dîme est due par tous les fidèles, roi et seigneurs inclus. Mais avec des exemptions, les Cisterciens, par exemple ne paient pas la dîme, qu'ils devraient normalement au clergé paroissial. Les impôts indirects sont perçus à la source, lors de la vente ou de la circulation de marchandises.
Le cens était dû en contrepartie de la protection que le seigneur assurait à la terre et aux biens qu'elle portait (installations mais aussi récolte). Le cens pouvait être dû sur de multiples biens : terre, maison urbaine, moulin, bac de rivière... Le cens était fixé une fois pour toutes et ne pouvait être modifié.
Pour avoir appris à l'école le nom des impôts de l'Ancien Régime, chacun se souvient de la taille : l'impôt du roi, la gabelle : l'impôt sur le sel et enfin la dîme : l'impôt dû à l'Église. Ce sont les plus connus mais ce ne sont pas les seuls !
Quant à l'Église, dès le VI e siècle elle a instauré la dîme. Le croyant, fervent ou converti de force, devait payer en nature ou en argent 10 % de ses revenus à sa paroisse. Les seigneurs ont alors copié les religieux en obligeant leurs paysans à payer une dîme seigneuriale, appelée le champart.
Les impôts directs
Essentiellement la taille, la capitation et le vingtième. La taille royale, qui se stabilise au début du XIV e siècle comprend la taille personnelle et le taille réelle. La taille personnelle est le droit commun. Elle est réputée frapper l'ensemble du revenu, quelle qu'en soit l'origine.
La dîme est définie au Moyen Âge comme un prélèvement que les fidèles doivent verser à l'Église, une ponction correspondant en principe au dixième de leurs productions.
Par notre dîme, nous faisons un don et nous nous acquittons d'une obligation. La dîme est la loi de Dieu pour ses enfants, toutefois son paiement est entièrement volontaire.
Le paiement de la dîme est un droit sacré. Quand nous payons la dîme, nous montrons de la gratitude pour tout ce que Dieu nous a donné et nous lui rendons une partie de ce que nous avons reçu.
Octroyés par le roi aux municipalités, ils étaient perçus sur les marchandises qui entraient dans les villes et devaient être affectés à des dépenses précises telles que la construction des fortifications, l'entretien du pavé et tous travaux d'utilité publique destinés aux seuls habitants de la ville.
Il s'agit en premier lieu d'un impôt direct, la taille ou le fouage, pesant sur les seuls roturiers, puisque les nobles sont exemptés car ils réalisent en principe un service armé effectif.
Au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, les corvées seigneuriales sont des journées de travail dues par les paysans (serfs ou tenanciers) à leur seigneur, afin de permettre à ce dernier d'entretenir et d'exploiter gratuitement ses domaines.
Le cens (droit seigneurial), au Moyen Âge, est une redevance foncière due au seigneur qui possède des titres sur la terre. Le cens (impôt), dans le cadre du suffrage censitaire, est un seuil d'imposition (quotité d'imposition) qui conditionne le droit de vote et l'éligibilité des citoyens.
On distingue deux catégories de paysans dans l'Europe médiévale : les serfs, qui sont assujettis au pouvoir d'un seigneur sur ses terres, et les vilains, qui sont libres, mais doivent néanmoins s'acquitter de certains impôts auprès du seigneur.
Vous possédez un patrimoine immobilier conséquent ? Vous êtes soumis à l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) si sa valeur nette : Valeur après déduction des dettes dépasse 1 300 000 €. Cela comprend tous les biens et droits immobiliers détenus directement et indirectement au 1er janvier.
Au Moyen Âge, les paysans sont généralement appelés « vilains » (du latin villanus, qui désigne un habitant de la campagne et dérive de villa, exploitation gallo-romaine).
Il a été créé par Charlemagne à la fin du VIIIe siècle. Le produit de la dîme devait rester dans la paroisse pour servir à entretenir les bâtiments religieux (église, chapelle), à fournir des moyens d'existence au desservant (le curé et vicaire) ainsi qu'à l'action charitable envers les fidèles.
Les membres de l'Église donnent la dîme et d'autres offrandes au Seigneur.
Cette dîme-là devait être amenée au Temple et mangée par l'Israélite, sa famille, ses serviteurs et les sacrificateurs.
La loi de la dîme est plus qu'un commandement du Seigneur. Grâce à elle, nous avons la possibilité de lui rendre une partie de tout ce qu'il nous a donné. Grâce à elle, nous participons aussi à l'édification du royaume et nous montrons que nous avons foi en lui.
Si la nature rend gloire à Dieu le Créateur, la “loi” associée au nom de “l'Éternel” (celui qui entre en relation avec les hommes) le glorifie aussi. La Parole de Dieu est déclarée parfaite, sans faiblesse ni fragilité, elle vient de Dieu, non des hommes.
Hier on a résumé en disant que l'offrande était réservée au service de la maison de Dieu tandis que la dîme était réservée à la survie des lévites. On a également dit que la dîme était le salaire des lévites qui étaient constamment à l'œuvre de Dieu.
La taille est avec la gabelle l'impôt le plus impopulaire de l'Ancien Régime. Au milieu du Moyen Âge, il s'agit d'une taxe arbitraire prélevée par le seigneur sur ses paysans en échange de sa «protection». Peut-être son nom vient-il de ce que les paysans reçoivent un bâton avec une encoche comme preuve de paiement ?
De même, dès le IXe siècle, certains seigneurs récupèrent les dîmes perçues dans leur seigneuries, en échange de leur protection. Les monastères aussi s'octroient celles issues des paroisses auxquelles ils appartiennent : l'abbaye de la Chaise-Dieu prélève ainsi des dîmes dans plus de trois cents paroisses.
La dîme peut être utilisée pour :
La recherche dans le domaine de l'histoire familiale. L'action humanitaire et l'entraide. L'accomplissement de l'œuvre missionnaire. Le financement des activités de l'Église permettant de renforcer les liens entre les membres de la paroisse ou de la branche.