Je répète souvent aux parents qui me consultent : les cris sont souvent générés par excès de stress. Ils expriment un besoin d'être entendu pour stopper le processus. On crie parce qu'on vit une situation d'urgence qu'on a du mal à gérer.
Prendre le temps de respirer calmement quand la situation vous agresse permet de vous oxygéner, de vous calmer et aussi de montrer aux enfants que vous savez gérer la pression que vous ressentez. Ensuite, si votre enfant est agité et crie, parlez-lui tout bas pour essayer de comprendre ce qui se passe.
Alors, le magazine Pèlerin nous révèle les neuf règles d'or pour se parler sans crier. C'est ce qu'on appelle la Communication Non Violente. Ne pas chercher à convaincre à tout prix, savoir écouter, ne pas juger, cela parait de bon sens et assez vertueux.
SALAMI (conjoint impulsif qui crie en cas de désaccord)
Crier sur ses enfants peut causer des dommages permanents trop souvent sous-estimés. L'éducation de ses enfants peut être une source importante de frustrations et de colère. Même le plus calme des parents peut sortir de ses gonds et crier lorsqu'il se sent à bout émotionnellement.
Nous avons des émotions bloquées et les voir chez nos enfants nous exaspère/frustre. Nous nous interdisons d'exprimer nos émotions et ne supportons donc pas celles de nos enfants. Nous ressentons une émotion à la place d'une autre : la colère se déclenche pour cacher une ancienne tristesse par exemple.
On a souvent besoin du cri car c'est la seule fréquence que l'on connaisse pour communiquer, le seul moyen dont nous nous voyons agir face aux autres, sans savoir que si l'on crie, il est très probable que l'autre réponde de la même manière, donnant lieu à une dynamique relationnelle désordonnée et coercitive.
De façon générale, si l'on a trop tendance à crier sur nos enfants, c'est souvent parce que l'on est par ailleurs soumis(es) à beaucoup de pression. Cela peut être utile de se demander comment réduire notre charge mentale pour éviter le burn-out, et si besoin, ne pas hésiter à se faire accompagner.
Le cri est une voix d'avant le langage, une communication sans idée. Chez l'adulte, il est souvent perçu comme la marque d'une perte de contrôle de soi. Et pourtant. À bien entendre le cri, on découvre qu'il est aussi la forme de révolte la plus profonde et la plus humaine qui soit.
Pour le Dr Nicolas Belleux, psychiatre et psychothérapeute, le fait de bouder est un mécanisme de défense. «La personne a été touchée de plein fouet dans ses valeurs, sa fierté. C'est si douloureux qu'elle n'a d'autre choix que de se replier sur elle-même.»
Quand on est stressé, on perd patience. On veut que les choses aillent plus vite. Parce qu'on se dit que plus les choses iront vite, plus on pourra se libérer rapidement de notre stress. Le stress alimente donc notre impatience.
L'agressivité envers sa famille vient signaler que la relation entre la personne agressive et sa famille mérite d'être traitée autrement que par l'indifférence, coup de gueules ou carrément des passage à l'acte : un père qui frappe sa femme, la fille qui tape son père ou le fils qui agresse sa mère.
Les psychoses notamment, comme la schizophrénie, la paranoïa ou les troubles bipolaires peuvent engendrer de grosses crises d'énervement. Diverses maladies neurodégénératives, dont l'Alzheimer, sont aussi souvent responsables. Enfin, il peut être lié à un dérèglement hormonal.
Un épuisement profond, physique et émotionnel, qui n'est pas ou peu soulagé par un repos. Une distanciation progressive avec les enfants. Le parent ressent de moins en moins d'affect pour ses enfants et agit au quotidien comme un automate.
Par peur de perdre l'amour de son père ou de sa mère, l'enfant va « se plier » aux exigences et accepter ce qu'il ne veut pas. A répétition, cet enfant devenu adulte, va « se modéliser » en individu apte à répondre aux demandes qui ne lui conviennent pas, pour fuir l'angoisse de ne plus être apprécié ou aimé !…
Parce que ce son strident arrive au cerveau par l'amygdale, structure cérébrale impliquée dans la perception des émotions, et notamment de la peur. Ainsi, « les cris ne sont pas seulement considérés comme des sons mais aussi comme des déclencheurs d'une sensibilisation accrue […].
Rappelez-vous : un ado qui râle est un ado en bonne santé qui cherche une limite. Concentrez-vous sur ce qui vous semble juste. Laissez-le se plaindre et maintenez votre décision fermement. Dites : “Eh oui, c'est ainsi…” sans commentaire.
Une faible estime de soi
Ce qui fonde l'autorité, c'est le sentiment de sa propre légitimité : savoir que l'on est en droit d'exprimer son désir, de demander, et parfois d'imposer. Lorsque cette représentation est claire, l'autorité en découle assez naturellement.