Selon Socrate, la sagesse n'est pas un savoir théorique, mais un savoir-vivre qui doit permettre d'accéder au bonheur. Ce bonheur s'obtient en vivant de façon vertueuse, selon la justice, vertu morale suprême. Cette vertu, la justice, représente l'excellence dans le domaine moral.
Résumons la thèse platonicienne sur le bonheur comme cela : une vie passée à courir après ce dernier est épuisante. Pour vivre heureux, il faut absolument maîtriser la force de notre désir. Le bonheur n'est pas dans le plaisir à répétition, mais dans la quête des plaisirs durables.
Pour atteindre le bonheur, il faut donc parvenir à équilibrer tout ce qui a de l'importance pour nous. Il peut par exemple s'agir du bien-être personnel, mais aussi du bien-être en couple ou encore au travail.
L'étude de la vertu n'est certes pas une condition suffisante, mais nécessaire, pour être heureux. Aristote en conclut que le bonheur tient à trois choses : pratiquer la vertu ; avoir le minimum des biens extérieurs ; pouvoir compter sur une prospérité durable.
La notion de bonheur est intimement liée au désir. Être heureux, ce serait réaliser tous ses désirs, ou du moins réaliser tous ses désirs « importants ». L'être humain heureux accomplit les objectifs qu'il s'est fixé, ceux qui ont une valeur pour lui-même.
Pour l'élève de Socrate, le bonheur est le but de la vie meilleure, comme il l'explique dans "Le Banquet" et "Le Timée". Textes commentés. Le fait que le bonheur soit la fin ultime de tout être humain est, pour les Grecs anciens, une conviction que l'on ne songe pas à remettre en cause.
Définition du bonheur
Il s'agit d'un état durable de plénitude et de satisfaction, agréable et équilibré de l'esprit et du corps. La souffrance, l'inquiétude, le trouble sont absents. Le bonheur est en lien avec l'image que l'on a de soi par rapport à tout ce qui nous entoure.
Friedrich Nietzsche : « Qu'est-ce que le bonheur ? Le sentiment que la puissance croît, qu'une résistance est en voie d'être surmontée. » Pour le philosophe allemand du XIXe siècle, la vie ne tend pas au bonheur. Parce que la vie est une énergie qui pousse tout être vivant à étendre son pouvoir.
Atteindre la « souveraine félicité »[1], chez Descartes, demande de chercher en nous-mêmes. Les « âmes vulgaires » se fourvoient en attendant le bonheur de biens extérieurs. Certes, les honneurs, les richesses ou la santé sont des biens, et les posséder favorise le bonheur.
Pour Aristote, philosophe grec de l'Antiquité (IVe siècle av. J-C.) représentant de l'eudémonisme, le bonheur est le « souverain bien », le but ultime de toutes nos actions. Pour l'homme, le bonheur repose sur la conformité à la raison et à la vertu.
Dans Gorgias ou de la rhétorique, Socrate apporte à ces questions une réponse radicale : le bonheur n'est pas une question de pouvoir, ni de plaisir. Est heureux celui qui ne commet pas l'injustice. Et il ne suffit pas de vouloir : il faut savoir. Ne pas être injuste, cela s'apprend.
L'estime de soi ! C'est un gage de bonheur, une dimension de votre personnalité qui a besoin d'être alimentée. Une personne qui a une haute estime d'elle-même, se traite en diva, "elle prend la responsabilité de sa vie, et donc de son bonheur, sans blâmer les autres", explique le psychiatre Christophe André.
La sagesse épicurienne ou la modération des désirs
Il est de plus d'accord avec les hommes modernes : le moyen de parvenir au bonheur est le plaisir né de la satisfaction des désirs. Jusqu'à présent sa pensée ne contredit en rien les opinions les plus communes.
Le bonheur, en philosophie, peut se définir comme l'état de complète satisfaction. Dans la philosophie antique (Epicure a écrit le premier traité du bonheur : La lettre à Ménécée), le but de la vie humaine est le bonheur, fin parfaite et Souverain Bien (summum bonum).
La lucidité se définissant comme étant la tentative de regarder la vérité en face, elle semble incompatible avec la notion de bonheur, qui se réclame de l'imagination: pour l'homme, il semble plus facile d'être heureux en se détachant des contraintes du monde qui l'entoure.
La béatitude n'est pas l'heur : elle désigne « un parfait contentement d'esprit et une satisfaction intérieure, que n'ont pas ordinairement ceux qui sont le plus favorisés de la fortune, et que les sages acquièrent sans elle [5] ».
Sa position se trouve concentrée en une phrase : « le bonheur n'est ni hors de nous, ni dans nous ; il est en Dieu, et hors et dans nous »[4]. Ce qui signifie que le bonheur ne provient pas de biens extérieurs.
Une vertu heureuse
« Nous considérons que la chose qui se suffit à elle-même est celle qui rend la vie digne d'être choisie sans manquer de quoi que ce soit ; et nous croyons que c'est ce que fait le bonheur », déclare Aristote dans les premières pages de L'éthique à Nicomaque.
Le passé, trop souvent érigé en modèle, nous empêche de vivre pleinement le présent. L'oubli n'est pas une défaillance de la mémoire mais une force de la volonté qui veut savourer la vie. Oublier rend heureux. Sigmund Freud, Malaise dans la culture (1929).
Pour rendre votre homme heureux émotionnellement, vous devez savoir l'encourager et être sincère. Vous pouvez l'encourager en lui disant à quel point il est incroyable, doué ou drôle et en le poussant à réaliser ses rêves et ses objectifs.
Le bonheur est confondu avec le plaisir, avec les plaisirs. Et dans cette confusion multimillénaire, le bonheur apparaît alors comme un état de satisfaction intense, dû à la chance, à la bonne fortune, ce qui est effectivement l'origine étymologique du mot « bon-heur ».
On peut toutefois dire que le bonheur est un état durable et stable de satisfaction complète caractérisé par une sensation agréable où l'esprit et le corps sont dans une forme de plénitude. Ainsi la souffrance, le stress et l'inquiétude sont quant à eux absents de cette définition.
Le plaisir est de courte durée alors que le bonheur est de longue durée. Le plaisir est ressenti de façon viscérale alors que le bonheur est plutôt spirituel (ethereal). Le plaisir prend, le bonheur donne. Le plaisir peut être atteint avec des substances, mais ce n'est pas le cas du bonheur.