Charles Baudelaire est le précurseur de la modernité en poésie. D'un point de vue formel, il rompt avec la poésie traditionnelle en jouant avec l'alexandrin (nombreux enjambements, rejets et contre-rejets qui déstructurent les vers classiques) et en initiant la poésie en prose.
Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l'archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l'empêchent de marcher. Pour introduire l'analyse : Le texte que nous étudions a été publié dans Les Fleurs du mal, en 1861.
Pour Baudelaire, le poète en proie au Spleen aspire à l'Idéal. Pour atteindre cet Idéal, il s'inspire de l'alchimie : « Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or. » Ainsi, la poésie baudelairienne transforme le monde matériel en une réalité supérieure.
Quels sont les thèmes abordés dans Les Fleurs du Mal ? Les thèmes principaux de l'œuvre du poète Charles Baudelaire "Les Fleurs du Mal" oscillent entre l'amour, la mélancolie, le mal-être, le voyage, le beau et le laid.... Parcourez cet article pour découvrir notre analyse de chacun de ces thèmes.
On considère Baudelaire comme un héritier du romantisme et un précurseur du symbolisme. De Musset, il hérite du « mal du siècle », de « l'ennui », du « vague des passions », ainsi que d'une attirance pour la maladie et les affres de la création poétique.
Le terme « idéal » apparaît dans le poème dans le vers « Une fleur qui ressemble à mon rouge idéal ». En plus d'être le poète du spleen, Baudelaire est aussi le poète de l'idéal, « c'est-à-dire de l'aspiration vers la perfection, vers le monde des Idées où toute contrainte est effacée ».
Le poète est accusé d'outrage à la morale publique et d'offense à la morale religieuse. Le spleen, le masochisme, la mort et les femmes sont des thèmes qui apparaissent régulièrement dans son œuvre et qui dérangent.
La plupart des critiques s'accordent sur le fait que les préoccupations de Baudelaire sont fondamentalement chrétiennes mais que dans Les Fleurs du mal, il ne parvient pas à embrasser entièrement Jésus-Christ et son pouvoir de rédemption.
Baudelaire fait de charnière entre la vieille et la nouvelle idée de la poésie. Il ouvre le Symbolisme. Les symbolistes expriment et voient les choses comme Symboles. Le poème de Baudelaire « Correspondance », où il parle des correspondances dans tout les choses de la Nature, a été considéré le Manifeste du Symbolisme.
Il explore la complexité des émotions humaines, du désir au dégoût, de la joie à la mélancolie. Les Fleurs du Mal ébranle nos conceptions traditionnelles du bien et du mal, de la morale et de l'immoralité.
La supériorité de l'art sur la Nature
Baudelaire renverse ce rapport?: pour lui, l'art est supérieur à la nature, d'où l'inversion de la comparaison entre les bois et les cathédrales dans le poème " Obsession "?: " Grands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales,/ Vous hurlez comme l'orgue […]."
Selon Baudelaire, le poète est celui qui pénètre dans le domaine mystérieux, des correspondances entre le matériel et le spirituel. Ses intuitions lui permettent de comprendre les secrets de la nature et d'arriver à une connaissance de l'au-delà divin.
D'ailleurs, la nature dont le poète parle n'est pas non plus, une nature romantique ; elle n'est pas une source d'inspiration, non pas encore la compatissante confidente d'un homme déchiré, ou bien son miroir. Elle est plutôt une marâtre, injuste et cruelle qui s'est déguisée chez Baudelaire.
tout enfin, depuis Page 4 BAUDELAIRE CONTEMPORAIN 13 le visible jusqu'à l'invisible, depuis le ciel jusqu'à l'enfer, celui-là, dis-je, n'est vraiment pas poète.»1 « Une foule de gens se figurent que le but de la poésie est un enseignement quelconque, qu'elle doit tantôt fortifier la conscience, tantôt perfectionner les ...
Les fleurs et le mal appartiennent à des champs lexicaux opposés, et en unissant ces deux termes, Baudelaire indique le sens de son projet poétique : transformer le mal en beauté esthétique.
L'Alchimie
Baudelaire se considère comme un alchimiste qui transforme la laideur du réel en beauté : « J'ai pétri de la boue et j'en ai fait de l'or », écrit-il dans son poème « Orgueil ». Le poète se doit de transformer le réel par le verbe, en en extrayant la quintessence.
Pour les poètes symbolistes, la mission de l'artiste consiste à déchiffrer les signes, à traduire en termes concrets les réalités d'un monde spirituel qui s'expriment analogiquement dans celui-ci. C'est ainsi que la poésie symboliste est non pas descriptive, mais suggestive et musicale.
Le 1er juin 1855 , 18 poèmes paraissent dans la Revue des deux Mondes sous le titre « Fleurs du Mal ». Ce titre avait été suggéré à Baudelaire par un de ses amis, l'écrivain et critique littéraire Hippolyte Babou.
Il n'existe pas de manuscrit des Fleurs du mal. La genèse de ce recueil a été extraordinairement compliquée, contorsionnée, tordue, appelez-ça comme vous voudrez ! En opposition à sa famille et à l'ordre bourgeois, le jeune Baudelaire dilapide son héritage, se consacre à la critique d'art et à la poésie.
Ayant été mis sous conseil judiciaire par sa famille, il devient, pour vivre, journaliste et critique d'art. Il admire les oeuvres d'Eugène Delacroix et d'Edgar Poe dont il traduit des oeuvres. Il commence alors à écrire des poèmes qu'il publie dans des revues mais qui rencontrent peu d'écho auprès du public.
À 21 ans, Baudelaire hérite d'une fortune de son père , décédé alors qu'il n'avait que six ans. Deux ans après avoir reçu l'argent, le reste de la famille de Baudelaire s'est rendu compte qu'il en avait dépensé près de la moitié !
Le recueil de poèmes Les Fleurs du Mal, édité à quatre reprises depuis la version originelle de 1857, est l'œuvre majeure de Charles Baudelaire.
Né en 1821 et mort en 1867, Charles Baudelaire passa sa vie à s'opposer à la morale bourgeoise propre à son milieu. La réception des Fleurs du mal atteste d'ailleurs de cette opposition. C'est aujourd'hui de la vie de Charles Baudelaire que nous parle Isabelle Viéville-Degeorges.
Le Spleen, thème central chez Baudelaire, désigne le mal de vivre sous toutes ses formes : souffrance physique et métaphysique, mélancolie. Le poète se tourne vers d'autres moyens d'évasion : les paradis artificiels dans « Le Vin », et la débauche, dans la quatrième section, « Fleurs du mal ».
Baudelaire est un auteur du XIXème siècle (1821 – 1867). Critique d'art, traducteur d'Edgar Poe, il est surtout connu pour son recueil de poèmes Les Fleurs du Mal.