Lorsque vous achetez un titre de créance (une obligation), vous devenez un créancier de l'entreprise (ou du gouvernement). En cas de faillite, vous serez payé avant l'actionnaire. Par contre, si l'entreprise est florissante et dégage des bénéfices, vous n'y avez pas droit.
Une obligation est un type d'emprunt utilisé par un État ou une entreprise afin de lever de l'argent sur les marchés financiers. Ainsi, quand vous achetez une obligation d'État, vous prêtez de l'argent à l'État. Chaque année, ou chaque trimestre, vous recevez un coupon: c'est le montant des intérêts liés à ce prêt.
Il y a deux façons de gagner de l'argent sur les obligations : par le biais du paiement d'intérêts et la vente d'une obligation pour plus que ce que vous avez payé. Avec la plupart des obligations, vous recevrez des paiements d'intérêts réguliers pendant que vous les détenez.
L'émetteur d'une obligation doit payer une prime à l'investisseur en échange du privilège de pouvoir utiliser son argent. Cette prime est payée sous forme d'intérêts qui sont fixés à un taux prédéterminé. On fait souvent référence au taux d'intérêt par le terme “coupon”.
le niveau d'endettement du fonds ; le risque de change lié à l'évolution des devises.
| Une obligation, moins risquée qu'une action
Vous l'aurez compris, une obligation est moins risquée qu'une action, car la société qui emprunte s'engage à vous rembourser la valeur nominale. Vous avez donc l'assurance de revoir votre argent, à moins qu'il y ait faillite, ce qui est peu probable.
L'acheteur d'une obligation supporte deux risques
Le premier est celui d'une défaillance de l'émetteur. Bien que l'investisseur dispose d'une créance sur la société, il peut perdre tout ou partie de son capital. Ce risque reste limité dans le cas des obligations d'État depuis la crise de la dette en Europe.
Il est préférable d'acheter des obligations lorsque les taux d'intérêt sont à un niveau élevé : ainsi vous engrangez des intérêts plus importants et, si les taux d'intérêt baissent par la suite, la valeur boursière de vos obligations augmente.
Dans le contexte de taux actuel, l'investissement en obligations permet de générer des revenus stables, et un rendement connu d'avance pour non seulement préserver le pouvoir d'achat des épargnants, mais aussi pour accroître la valeur de leur patrimoine.
Contrairement à une idée reçue, une obligation n'est pas un actif financier dont la valeur est stable dans le temps. Elle évolue entre l'émission et l'échéance de l'obligation. Un investisseur peut se retrouver avec une obligation dont la valeur est inférieure à son prix d'acquisition.
L'échéance moyenne d'une obligation est de dix ans.
Les obligations à échéance plus longue ont une duration plus élevée (sensibilité aux variations des taux d'intérêt). Les taux étant appelés à baisser, nous estimons que 2024 est une année au cours de laquelle il pourrait être avantageux de détenir de la duration.
En règle générale, si elle est inférieure à 1 an, on parle d'obligations à court terme, entre 1 an et 10 ans, d'obligations à moyen terme, et supérieure à 10 ans, d'obligations à long terme.
Longtemps délaissées pour leurs faibles rendements, les obligations retrouvent de l'intérêt en période de hausse des taux. Elles offrent actuellement une très belle rémunération avec un risque limité. La hausse des taux liée à l'inflation n'a pas que des effets néfastes pour votre pouvoir d'achat.
Comme les actions, les obligations s'achètent soit lors de leur émission par les emprunteurs (marché primaire), soit directement sur les marchés boursiers (marché secondaire).
les obligations notées entre AAA (la meilleure note) et BBB- sont appelées Investment Grade (IG). Elles sont considérées comme étant de bonne qualité. C'est à dire que l'émetteur est jugé solide financièrement (au niveau de la solvabilité), donc il y a une faible probabilité de défaut de remboursement.
En effet, de janvier 2021 à septembre 2023, le taux d'intérêt des obligations de l'Etat français à dix ans est passé de - 0,4% à 3,3%, soit 3,7 points d'augmentation. A titre de comparaison, lors du krach obligataire de 1994, ce même taux d'intérêt était passé de 5,6% à 8,4%, soit une tension de “seulement” 2,8 points.
En effet, quand les taux d'intérêt montent, de nouvelles obligations sont émises avec des coupons supérieurs à ceux des anciennes. La valeur de ces dernières se met donc à baisser puisque les investisseurs les vendent pour acheter celles qui rapportent plus.
Malgré la volatilité accrue des marchés financiers et des tensions géopolitiques toujours très vives , l'année 2024 pourrait bien offrir aux investisseurs obligataires de belles opportunités de rendement.
Les investisseurs préfèrent en effet placer à des taux plus élevés et donc revendent les obligations qu'ils détiennent, ce qui pousse leur prix à la baisse. Ainsi, les obligations déjà émises offrent le même rendement que celui du marché. Inversement, si les taux diminuent, la valeur de l'obligation monte.
Pour choisir une obligation, soyez attentif à la durée de vie du placement et au type d'obligations proposé (à taux fixe, à taux variable, obligation indexée, à coupon zéro), afin qu'elle corresponde à vos objectifs d'investissement.
Il existe un risque de perte financière si, sans attendre son échéance, l'obligation est revendue à un moment où les taux d'intérêt sont supérieurs à ce qu'ils étaient au moment de l'achat. A l'inverse, une revente anticipée alors que les taux d'intérêt ont baissé génère une plus-value.
Quand les taux montent, le prix des obligations diminuent. A l'inverse, quand les taux baissent leur prix monte. Contrairement aux actions, les obligations sont comme un prêt fait à un emprunteur, en général un état ou une entreprise, par l'investisseur qui détient l'obligation.
La raison en est que les nouvelles obligations achetées au fil du temps sont assorties de taux supérieurs et que le portefeuille bénéficie ainsi d'un revenu plus élevé que celui qui aurait été versé selon un scénario de taux inchangés.