Le graffiti trouve ses origines dans l'Antiquité : le terme vient du mot latin graphium, qui désigne un stylet utilisé à Rome pour inscrire, et écrire, notamment dans la cire. On l'associe aussi au verbe grec graphein, qui veut dire écrire mais aussi dessiner.
Toutefois, on s'accorde à dire que le street art nait véritablement dans les années 1960 aux États-Unis. Le premier mouvement s'apparentant à l'art de rue est le « Graffiti writing » lancé par deux artistes de Philadelphie, Cornbread et Cool Earl.
Philadelphie là où le graffiti est né !
Le père créateur de cet art est en fait l'artiste surnommé Cornbread qui est à l'origine de ce mouvement Hip-Hop à la fin des années 60. Il finit par envahir les rues de son quartier et celles de toute la ville de Philadelphie.
Les artistes de rues s'approprient l'espace urbain pour contester, bousculer, déranger, revendiquer, dénoncer, interroger, soutenir... Ils ont des motivations artistiques (faire connaître leur art) mais souvent aussi politiques ou sociales (faire passer un message).
Né à Philadelphie, le tag tel que nous le connaissons a été inventé par Cornbread dans les années 60. Presque 10 ans avant New York, cette ville a su donner au tag ses lettres de noblesse et continue à être la grande sœur badass qui n'a de leçon à recevoir de personne. Son histoire est unique. Son style est unique.
graff n.m. Composition picturale à base calligraphique bombée sur un mur, une paroi.
Parfois, le graffiti est utilisé pour communiquer un message politique et social. La pratique du tag et du graffiti dans les lieux publics est en effet interdite. Des articles de lois définissent précisément les peines encourues par les pratiques inhérentes à la détérioration d'un objet destiné à l'utilité publique.
Selon son imagination, le désir du client (dans le cadre d'une activité légale) ou le message qu'il souhaite faire passer, le graffeur réalise des personnages, des lettrages, des paysages, des décors, des fresques, généralement en couleurs.
Le tag apparaît comme une incivilité, du vandalisme, de l'irrespect. Pour les jeunes, en revanche, c'est un vecteur de message, servant à s'exprimer, à montrer son existence, à se représenter et à représenter son groupe (crew) en laissant une trace, une empreinte de soi.
Banksy, La Petite Fille au ballon
Il est le street artist le plus connu au monde. L'anonyme Banksy réalise des œuvres aux quatres coins du monde depuis plus de 23 ans.
On tague parce qu'on a envie de taguer. C'est une façon de s'exprimer, de marquer un territoire, de se faire remarquer ou tout simplement de passer le temps. Si on se fait prendre, c'est dommage, mais ça ne freine pas les vrais tagueurs. Que faudrait-il pour que les mûrs des villes soient moins tagués?
La méthode la plus efficace pour enlever les graffitis consiste à utiliser un nettoyeur haute pression avec une solution détergente. Pour les étiquettes plus petites, vous pouvez utiliser du bicarbonate de soude, de l'acétone ou un aérosol spécialement prévu à cet effet.
Tag, signifie littéralement étiquette, il s'agit d'une signature calligraphiée. Le graffiti est une activité de circulation, d'exploration, d'aventure: répéter sa signature pour qu'elle soit vue par le plus grand nombre. Le graffiti s'est développé à partir du milieu des années 70 dans le nord de l'Europe.
En France, le street art fait ses débuts à l'aube des années 70 avec Ernest Pignon-Ernest, mais ne s'épanouit que dans les années 80, avec des artistes comme Blek le rat, Speedy Graphito, SP-38, Epsylon Point et Jérôme Mesnager.
Le graffiti ne cherchait que la reconnaissance de ses pairs, le street art vise à séduire le plus grand nombre de spectateurs. Il flatte le goût du public plus qu'il ne le contrarie. On fait au contraire participer le public en flattant si possible son ego comme dans le projet « Inside Out » de JR.
« Le graffiti est de l'art à 100 % », dit Pearce. « C'est un symbole de rébellion et il représente une fantastique nouvelle forme de créativité mais ce qui en fait un art est une opinion personnelle.
Le graffiti est une inscription non autorisée et indésirable, représentant généralement un personnage et/ou une signature, en plein milieu de l'espace urbain. Le graffiti est réalisé comme signe de reconnaissance d'un individu ou d'un groupe, mais aussi comme une expérience artisitique 'esthétique'.
Aujourd'hui encore, qui dit tag pense aussitôt « jeunes des banlieues » ou des «cités », voire insécurité, incivilité, délinquance... Pourtant, le tagueur ne vit pas toujours en banlieue comme se plaisent à le suggérer les images véhiculées par les médias ou le cinéma.
Le « tag » est une signature ; il est soit apposé pour signer un graff soit utilisé seul et pour lui-même. Le « flop » est un lettrage en forme de bulle élaboré généralement d'un seul trait. Ce procédé étant assez difficile à réaliser, certains graffeurs préfèrent les peindre lettre par lettre.
Aujourd'hui, faire des graffs est un métier reconnu dans le domaine artistique. Beaucoup de graffeurs réalisent ainsi des expositions durant des évènements ou dans des galeries d'art.
Dans le langage courant, les termes « murale » et « graffiti » sont souvent utilisés. Encore faut-il analyser les principales différences. Les peintures murales sont peintes avec des figures souvent allégoriques, alors que les graffitis sont surtout caractérisés par des personnages, des initiales et des écritures.
Dommages légers
S'il n'en résulte que des dommages considérés comme légers, la peine maximale pour un acte de vandalisme est de 1 500 € d'amende et d'un travail d'intérêt général (TIG). Cette dernière peine peut consister en la réparation des dégâts causés sur un équipement public.
Les graffitis sont considérés comme du vandalisme lorsqu'ils sont réalisés sans consentement ou autorisation légale sur un lieu public ou privé.
Paris, capitale du street-art.