Au XIème siècle, on consommait surtout du vin blanc, mais à partir du XIIème siècle, la préférence va au vin rouge, du moins dans les pays du Sud de l'Europe. Jusqu'au XVIème siècle, les vins avaient une teneur en alcool très faible et étaient de qualité médiocre.
On sait ainsi que le goût pour l'aigre-doux, le mélange d'acide et de sucré, était très répandu au Moyen Age. A raison de 3 litres de vin par personne et par jour (même si ces vins étaient moins forts en alcool qu'aujourd'hui) « il faut envisager que les gens étaient malades » raconte Danièle Alexandre-Bidon.
Avant l'introduction par les romains de la culture de la vigne on fabriquait une boisson alcoolisée à base miel et d'eau : hydromel aussi appelé chouchen. Ensuite vinrent les Moretum et le Coulindrum dans lesquels on agrémentait le vin avec des fruits.
BOIRE Au Moyen Âge, on consomme différentes boissons de l'eau à la bière en passant par le vin, la cervoise, le cidre, l'hydromel et tant d'autres. Les boissons diffèrent selon les régions du monde, les revenus et la disponibilité des ingrédients.
Les vendanges étaient faites à la main, à l'aide de serpettes qui permettaient la coupe des grappes de raisin. Celles-ci étaient ensuite foulées avec les pieds (que l'on espère propres) puis pressées afin d'en extraire le jus. La fermentation avait ensuite lieu dans d'énormes fûts en bois.
Les premières vignes sont cultivées en Mésopotamie, berceau de la civilisation et de l'agriculture. Les Égyptiens, pionniers de l'agriculture, maîtrisent de mieux en mieux la culture de la vigne. On sait, grâce aux fouilles archéologiques et la découverte de jarres ayant contenu du vin, qu'ils en consommaient déjà.
Les origines de la viticulture remontent à plus de huit mille ans, soit près de dix siècles plus tôt qu'estimé auparavant, ont révélé des résidus retrouvés dans des poteries néolithiques mises au jour en Géorgie, dans le sud du Caucase.
L'hypocras est la boisson la plus prestigieuse du Moyen-Age. Elle était élaborée avec des épices à prix d'or venue d'orient..., on la consommait lors de banquets à la table des seigneurs.
Eau fraîche pour aristocrates
Au Moyen Âge, l'eau, souvent malsaine, était la boisson du peuple.
Grâce aux Romains, la bière ancienne ou cervoise fut introduite dans la péninsule ibérique, puis diffusée en Gaule. Les Germains l'adoptèrent au Ier siècle avant Jésus-Christ. Ils la fabriquaient avec de l'orge, du froment ou de l'avoine malté et l'aromatisaient avec du miel ou du gingembre.
– 6 000 avant JC : apparition des premières vignes dans le Caucase (berceau de la vigne et de la viticulture) et la Mésopotamie. – 3 000 avant JC : la vigne est cultivée en Égypte et en Phénicie. A cette époque, le vin est un produit réservé aux souverains et à leurs proches.
Le millésime 2018 Mouton Rothschild, premier cru classé bordelais, a été élu meilleur vin du monde à l'issue du concours Best Wine of the World 2021.
L'Australopithèque a peut-être découvert par hasard l'alcool dans la nature, résultat de la fermentation spontanée de fruits dans une eau dormante chauffée au soleil. Il a pu en constater les effets positifs sur la fatigue, la douleur, l'humeur. L'hydromel, vin de miel, premier alcool artisanal s'est largement répandu.
L'Armagnac est une eau de vie de vin qui provient de la Gascogne, une province localisée dans le Sud-Ouest de la France, entre l'Océan Atlantique, les Pyrénées et la Garonne. Cette eau de vie est produite exclusivement dans la région Armagnac AOC.
L'expression a une signification juridique largement héritée du droit romain (En latin aqua profluens). Le sens premier tend dans le langage courant à être oblitéré par celui donné par une eau alimentaire transportée par canalisation à des fins domestiques, soit l'eau du robinet.
Au Moyen-Âge, alors que les villes croissent, on s'approvisionne dans les puits et les rivières. La plupart du temps, les habitants doivent chercher l'eau à l'extérieur des villes, les plus fortunés recourent aux services des porteurs d'eau.
Leurs repas étaient composés des produits de la ferme (lait, œufs, poulets, fromage), de racines (carottes, navets, betteraves, salsifis, panais, oignon, ail), de féculents (pois, fèves, lentilles, pois chiches), de légumes verts (choux, bettes, cardons, épinards, courges, poireaux, cresson), de champignons et d'herbes ...
Gruit, cervoise, vin d'orge, sikaru, voilà à quoi ressemblaient les débuts de la bière artisanale. Il faudra donc attendre le Moyen-âge pour que la bière assoie sa suprématie en Europe.
Les nains, les maîtres forgerons du cosmos nordique, étaient souvent à la recherche d'ingrédients incroyables et magiques pour imprégner leurs créations de pouvoirs spéciaux. Ils ont vu dans le sang de Kvasir un tel ingrédient, ils l'ont tué et ont utilisé son sang pour fabriquer l'hydromel de la poésie.
Lorsque les fruits récoltés n'étaient pas consommés en quelques jours, le processus de fermentation s'installait sur les fruits restants, et c'est le jus résiduel de ces baies et raisins qui devenait le début de ce que nous appelons aujourd'hui le vin.
«Le vin le plus célèbre et le plus réputé de la Rome Antique était le falerne. On pense qu'il s'agissait d'un vin blanc très alcoolisé et oxydé».
(1120) Du latin vīnĕa (« vignoble », « cep de vigne », « pied de vigne »).
Mis à part en Italie, il semble que les raisins aient été pendant des siècles très majoritairement de couleur noire. Le vin rouge ne s'est développé, en France puis en Europe, qu'à partir du XIV e siècle.
» L'invention » du vin est sans doute due au hasard. Il est produit à partir du fruit de la vitis vinifera, dont le jus fermente naturellement. Son histoire commence au Néolithique. La vigne sauvage est alors domestiquée et des solutions trouvées pour limiter la fermentation du raisin.
Dès l'origine, un vin sacré
C'est en effet saint Remi, évêque de Reims, résidant dans une villa ceinte de vignes près de l'actuel Epernay, qui baptisa Clovis quand il se convertit. Le premier roi de France fut donc sacré en Champagne et les vins de Champagne consacrés un soir de Noël 496.