Chez les personnes malades, l'humeur évolue typiquement selon deux phases (d'où le terme "bipolaire"), qui surviennent en alternance : épisode(s) maniaque(s) ou hypomaniaque(s) (exaltation de l'humeur, agitation psychomotrice) et épisode(s) dépressif(s) avec des intervalles de rémission.
L'évolution est irrégulière, la cyclicité tend à s'aggraver au cours du temps, les épisodes se rapprochant.
Chez le sujet âgé, l'euphorie est souvent absente et les manifestations agressives et caractérielles peuvent être au premier plan. La fréquence des états mixtes est également plus élevée chez le sujet âgé et on cherchera attentivement une cause de manie secondaire en cas de premier épisode survenant après 50 ans [8].
Hélas, les troubles bipolaires sont associés à une réduction de l'espérance de vie de 10 ans en raison des risques de conduites suicidaires associés, et de comorbidités somatiques comme les maladies cardiovasculaires.
Le trouble bipolaire peut également être héréditaire, c'est-à-dire se transmettre par les gènes. Cependant, la maladie n'est habituellement pas transmise aux enfants. Un enfant sur dix environ, dont le père ou la mère est atteint du trouble bipolaire, développera également la maladie.
Un épisode maniaque du trouble bipolaire survient chez une personne jusque-là sans problèmes psychiques, mais il est souvent précédé de symptômes annonciateurs : une impression agréable d'énergie décuplée, de créativité ; une facilité dans les échanges sociaux ; un sentiment d'euphorie, d'exaltation.
Vivre avec un bipolaire
La vie de famille suit les ressacs de l'humeur du patient. Les patients ont souvent conscience qu'ils font souffrir leur entourage : pendant les phases dépressives les proches se sentent démunis, impuissants voire même culpabilisés face à cette grande souffrance qui semble impossible à soulager.
Est-il dangereux de vivre avec une personne bipolaire ? Non, les bipolaires ne sont pas dangereux pour leur entourage.
Vivre avec un trouble bipolaire peut donner l'impression d'être isolé, mais vous n'êtes pas seul. Créez un réseau d'amis, de membres de votre famille et de spécialistes de la santé mentale qui peuvent vous aider et qui sont conscients de vos difficultés.
En résumé, ce guide a pour objectif de t'accompagner dans ton cheminement vers une vie amoureuse épanouissante, tout en étant conscient des réalités de la bipolarité. Car oui, être bipolaire et être en amour est tout à fait possible et peut même être une expérience incroyablement riche.
Le trouble bipolaire débute le plus souvent précocément, parfois à l'adolescence mais le plus souvent au début de la vie adulte (début entre 15 et 25 ans le plus souvent).
Il existe également des troubles bipolaires à cycles rapides, avec plus de 4 épisodes par an. C'est l'une des formes de bipolarité les plus difficiles à soigner. Plus un individu connaît d'épisodes, plus il a le risque d'en connaître d'autres.
Concernant les troubles bipolaires, c'est la forme maniaco-depressive qui est testée. 12% également de comorbidité avec des troubles de la personnalité : les symptômes décrits sont ceux de la cyclothymie. La comorbidité avec la cyclothymie, donc, est présente majoritairement avec des épilepsies du lobe temporal.
Le traitement du trouble bipolaire. En cas de trouble bipolaire, l'équipe médicale prescrit des médicaments régulateurs de l'humeur ou d'autres traitements. Ils sont pris pendant une longue période, pour réduire les symptômes et éviter les récidives. Un accompagnement psychologique est souvent proposé.
Pendant la phase dépressive, le ou la conjoint(e) peut se sentir démuni et impuissant face au comportement déprimé de son partenaire. Il se peut qu'il doive assumer une surcharge de responsabilités, car la personne atteinte perd pratiquement toute sa motivation et devient amorphe.
🤔 Est-ce qu'un bipolaire peut travailler ? Oui, bien sûr, une personne bipolaire peut travailler. Des aménagements de travail (mi-temps et autres) peuvent être mis en place.
Les proches jouent un rôle essentiel dans la prise en charge médicale des troubles bipolaires. Ils peuvent convaincre la personne malade de consulter un spécialiste et aider au diagnostic en fournissant des indications sur les phases maniaques, souvent ignorées ou sous-estimées par le patient.
Les symptômes varient en fonction des épisodes maniaques, hypomaniaques, mixtes et dépressifs. Les personnes souffrant de troubles bipolaires n'ont pas conscience de leur état et perçoivent comme normales les deux premières phases liées à cette maladie.
Pratiquez par exemple la gymnastique ou le vélo. Ces activités ont démontré des bénéfices importants sur la gestion des troubles de l'humeur.
Il n'existe pas un seul gène de la bipolarité, mais probablement de très nombreux gènes, tous associés à une très faible augmentation du risque. On sait en revanche qu'au total l'héritabilité (c'est-à-dire la part de risque lié aux facteurs génétiques) est importante, probablement entre 60 et 85 %.
Cette association est polymorphe, l'alcoolisme peut précéder le trouble bipolaire ou le trouble bipolaire peut être à l'origine de l'abus d'alcool. L'une des caractéristiques cliniques principales est la relation entre ces deux pathologies dites duelles qui s'aggravent l'une l'autre.
Troubles bipolaires : bien réagir dans la phase dépressive
En début de crise : Essayez d'entrer en communication avec votre proche : écoutez sa souffrance et aidez-le à analyser la situation de manière plus objective. Essayez de le divertir. Encouragez-le à prendre rendez-vous avec son psychiatre.
Le plus répandu est le lithium, mais il existe aussi la carbamazépine, la lamotrigine, l'olanzapine et la valpromide. Le divalproate de sodium peut être prescrit pour les troubles bipolaires mais il doit être évité chez la femme en âge de procréer.