Dans L'Étranger, l'absurde s'exprime notamment à travers le personnage de Meursault. Celui-ci semble être vide de toute valeur spirituelle ; son quotidien devient alors quelque chose de tout à fait mécanique, dénué de sens. Être autant esclave de sa propre vie routinière fait de Meursault une forme d'antihéros.
« Meursault » fait penser au couplage de meurtre (avec « meur ») et de soleil (avec « sault »). Le nom du personnage principal renvoie ainsi directement aux moteurs de l'histoire. C'est en effet par le simple effet sensible du soleil sur son esprit et sa peau qu'il en viendra à tuer l'Arabe.
Meursault est étrange pour le lecteur, très déroutant, puisqu'il est parfois difficile de suivre sa logique. Enfin, l'impression qui demeure tout au long de l'histoire, c'est que Meursault semble étranger à sa propre vie. Il fait des choses sans savoir vraiment la raison pour laquelle il agit de telle manière.
En effet, dans cette œuvre Le personnage principal, qui est aussi le narrateur, Meursault, un modeste employé de bureau, est une sorte d'antihéros, au sens « héros sans qualités », un homme ordinaire sans quête bien définie.
j'ai tiré encore quatre fois. Meursault, plutôt que de subir le destin, décide ici de le prendre en charge. Plutôt que d'être victime de l'absurde, il décide d'assumer son geste en le réitérant, ostensiblement, quatre fois. Ces quatre coups supplémentaires sont un acte d'affirmation de soi.
Le personnage de Meursault
En outre, Meursault est honnête et voit le monde sans artifice, cru, sans mensonges ni subjectivité. Il est modeste et même courageux, tandis qu'on ne sait presque rien des autres personnages.
Un homme qui a fondé ses seules certitudes sur le désir, la joie des sens, l'accord avec le monde, le bonheur terrestre. « Le bonheur et l'absurde sont deux fils d'une même terre » dit le Mythe de Sisyphe […] ; Meursault ne renie ni l'un ni l'autre.
Le titre “L'étranger” renvoie à trois interprétations : le personnage principal Meursault est un étranger, puisque par son indifférence il est différent des autres hommes, tout lui est égal. Meursault est étrange pour le lecteur, très déroutant, puisqu'il est parfois difficile de suivre sa logique.
"L'Étranger" raconte la méchanceté du quotidien, l'ambivalence du soleil, la tendre indifférence du monde et la folie des hommes, sacrifiant sur l'étal de leurs certitudes celui qui, parce qu'il ne sait pas mentir ni pleurer, ne leur ressemble pas.
En effet dans un discours plein de véhémence, Meursault rejette la vérité de l'aumônier pour affirmer sa propre vérité : la vie est absurde et n'a pas de sens, les vies se valent toutes.
Mais cette « merveilleuse paix » est momentanée → l'accomplissement de soi se fait, pour Meursault, contre la société : « Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine. » ...
Il est taciturne et ne ressent aucun sentiment ; son absurdité se voit aussi à travers les réponses aux questions qu'on lui pose. Il n'y même prise de conscience.
Meursault n'est pas un personnage distant et insensible, il souffre… Il ne veut pas montrer ses sentiments car il ne les accepte pas lui-même. Il a une culpabilité latente qui le suit tout au long du roman et il ne l'assume pas. Si il est exposé à la chaleur Meursault perd tout contrôle.
Le jour du crime, Meursault veut fuir le soleil, veut fuir les femmes, et retrouver l'ombre de la source qu'il avait entrevue sur la plage. Mais l'Arabe est là, devant la source. Il le tue. On peut lire son acte avec l'hypothèse du refoulement, faire de son acte un retour du refoulé et lui donner un sens œdipien.
2 – Meursault s'affirme comme un homme dans ce mouvement de découverte de soi ( passage partiel à partie 2 ) comme dans la catharsis antique qui fait passer de la terreur à la pitié. - solitude tragique du héros face à l'aumônier qui « représente tous les autres ».
Comme toute autre œuvre littéraire de ce cycle camusien, l'Etranger a pour but d'inciter une réflexion profonde sur l'absurde fondamental de la condition humaine qu'il faut analyser ; afin de pouvoir le dépasser et évoluer vers une révolte positive qui débouche sur un potentiel d'humanisme.
Meursault prend ici conscience de sa propre vie en la confrontant avec sa propre mort. Il réalise que, si lui s'est toujours senti étranger au monde, c'est que le monde est tout aussi étranger. Ainsi, Meursault est pareil au monde. Une fois l'absurde acceptée, le bonheur est désormais possible.
L'Étranger est un roman écrit par Albert Camus et publié en 1942. Partie prenante du cycle de l'absurde de l'auteur, ce roman retrace en conséquence l'histoire d'un homme ordinaire soumis à l'absurdité de l'existence et de la condition humaine.
Meursault n'est que sensibilité, contact avec la nature, mais il est obligé de vivre parmi les hommes. Et il ne parvient pas à « jouer le jeu » social. Ce que la société attend de lui, il ne sait pas le lui donner .
", on est plongé dans l'esprit de cet homme, Meursault, qui " passe son existence " comme s'il était un voyageur dans son propre corps. Toute sa vie, ou bien la vie que les autres lui font vivre, sera mise dans les mains de quelqu'un d'autre.
Meursault est une monade existentielle. Le monde qui l'entoure n'interagit pas avec lui, parce qu'il manque complètement d'ouverture envers les hommes avec qui Meursault entretient seulement des relations superficielles. Il ne s'implique ni dans l'amitié ni dans l'amour, amour auquel il est incapable de répondre.
Meursault a non seulement les traits de personnalité d'un autiste mais il a également le rapport cognitif aux choses qui est celui de l'autisme. C'est une sorte d'attrapé tout : le soleil, la chaleur, la mer, son monde est un monde de sensations.
Sa mort représente donc la fin de son supplice et de son traumatisme intérieur que lui infligeait la vie. Meursault espère trouver la paix – ou du moins il l'anticipe – après sa mort.
le personnage « sans qualités », l'être ordinaire vivant une vie ordinaire dans un cadre ordinaire ; • le héros négatif, porteur de valeurs anti-héroïques et en général antisociales. Il est souvent corrompu, violent, immoral.