Elle consiste à parler de soi plutôt que de parler de son interlocuteur et éviter de le placer dans une position d'accusé." Rappelez à votre chef ce que vous avez vu ou entendu et pourquoi cela vous affecte. "C'est le moment de donner à votre manager votre opinion, votre ressenti, confirme Marie-Luce Dubois.
Exemple : Asséner « Tu es toujours en retard ! » donne d'emblée un ton agressif à la critique. Le risque : réduire son interlocuteur à un comportement type (« Avec toi, c'est toujours la même chose »), qu'il pourrait nier (« C'est faux, ce matin, je suis arrivé à l'heure ! »).
Mettre en évidence les problèmes n'est pas constructif. En proposant des solutions réalistes pour résoudre leurs problèmes, vous indiquez clairement que vous ne les attaquez pas et que vous souhaitez les aider à s'améliorer.
C'est le droit de s'affirmer !
En fait, dire les choses ne consiste en rien d'autre qu'à s'affirmer, c'est-à-dire à se comporter en nous respectant tel que nous sommes, si possible en toute situation. C'est vrai, exprimer son avis, son désaccord ou encore son accord n'est pas toujours chose facile, et pour cause !
Il faut aussi apprendre à exister sans le regard de l'autre. Et cela passe par une bonne connaissance de soi. On doit apprendre à reconnaître nos forces et nos faiblesses, à s'accepter tel qu'on est. Peur du rejet et estime de soi sont intimement liées.
Laissez la personne s'exprimer jusqu'au bout, ne répondez que lorsque vous vous sentez prêt. N'hésitez pas à lui demander un moment pour réfléchir. Et faites le tri : ce que l'on vous a reproché ne remet pas en question la totalité de votre être", conseille la spécialiste.
Ne prenez pas les désaccords trop à cœur.
Gardez en tête qu'être honnête et avoir raison sont deux choses différentes. Vous pourriez tout à fait être honnête et avoir tort dans les faits en même temps. Vous pourriez également être honnête, avoir raison dans les faits et tout de même blesser votre interlocuteur.
Pour formuler une critique sans blesser, vous devez réduire l'impact de votre critique sur l'ego de votre interlocuteur. Pesez bien le vocabulaire que vous employez et évitez toute critique directe à la personne. On ne juge pas, on émet un avis sur un acte, pas sur la personne.
Parler à la première personne, « je »
Il est alors nécessaire de l'exprimer à la première personne. Or, notre réaction est souvent de passer par le « tu » ou le « vous » pour exprimer la supposition que l'on fait sur ce que l'autre a pu penser de nous, a pu se dire nous concernant.
Se sentir en permanence en colère peut également être le signe d'un mal être que l'on ne reconnait pas ou que l'on ne veut pas reconnaitre. Comme il faut bien que cela s'exprime à un moment, cela passe par une émotion vive et forte.
Dans une large mesure, cela est dû à une mauvaise maîtrise de soi et à une faible tolérance à la frustration. Cependant, ce ne sont pas les seules causes. Sous la colère se cache aussi très souvent une couche de tristesse que nous ne savons pas affronter, et encore d'autres sentiments ou émotions refoulés.
Cela consiste à exprimer de façon claire et directe ses sentiments et ses besoins aux autres, sans pour autant les frustrer ou à les offusquer. L'assertivité permet de se montrer authentique, sans masquer nos faiblesses ni ses qualités, sans changer son comportement par peur du jugement des autres.
Maîtrisez vos émotions
Souvent, une conversation nous paraît difficile parce qu'on est engagé émotivement avec ce qu'on a à dire ou avec la personne en face de nous. Alors, la première chose à faire est de vous distancier de vos émotions. C'est la condition sine qua non pour vous donner le courage de parler.
Invitez-les à parler d'eux. Développez l'écoute active, par des mouvements de la tête, en reformulant le discours de votre interlocuteur, en rebondissant sur ce qu'il est en train de vous dire plutôt que de penser à votre prochain monologue. Laissez de la place à l'autre, mais sans vous effacer.
Vous avez la capacité d'analyser avec pertinence les travers des gens que vous côtoyez. Vous savez aussi être magnanime et acceptez les autres malgré leurs défauts. Si vous avez une critique à formuler, vous en soupesez bien toutes les conséquences avant de l'adresser à son destinataire.