La coupe. C'est un repos, une pause dans le vers. Elle se situe après chaque syllabe accentuée et marque la fin d'une mesure. Les vers longs comportent plusieurs coupes: la plus importante placée au milieu est appelée césure (voir l'exemple de l'accent fixe).
Comment mesurer un vers ? Dans un poème, le mètre se définit par le nombre de syllabes du vers. Pour mesurer un vers, il faut compter les syllabes prononcées. Exemple : C'était l'heure tranquille où les lions vont boire (Victor HUGO).
La coupe au milieu du vers (marquée au non par la ponctuation) s'appelle la césure. La césure correspond toujours à la fin d'un mot. En principe, chaque vers doit constituer une unité de sens et se termine par une marque de ponctuation. S'il n'y a pas de ponctuation à la fin du vers, on a un enjambement.
La place de la césure est fixe : dans l'alexandrin, elle délimite deux hémistiches ou sous-vers de même longueur, soit six syllabes : Je suis romaine, hélas, // puisque mon époux l'est. (Pierre Corneille, Horace, 1re édition).
Présentation de la césure
La marque de cette césure est le trait d'union, que l'on place en fin de ligne mais jamais au début. Par exemple : et encore, je ne parle pas là de cou-
Déterminer les pieds et la césure
Une fois que l'on a déterminé la quantité de chaque syllabe dont on peut déduire la quantité, il faut découper le vers en pieds, trouver la place des ictus, puis placer la césure.
Les règles concernent généralement le nombre et le type de vers et le nombre et le type de strophes. Par contre, plusieurs règles peuvent aussi préciser le genre et la valeur des rimes ainsi que leur disposition, la présence du narrateur dans le poème, le sujet abordé, etc.
L'hémistiche : Normalement un alexandrin est divisé en deux hémistiches séparés par une césure qui tombe après la sixième syllabe. Chaque hémistiche aura une coupe dont la place est variable.
L'accent tonique ou rythmique porte sur la dernière syllabe (ou l'avant-dernière quand la dernière comporte un e muet) d'un mot ou d'un groupe de mots. Chaque accent est immédiatement suivi d'une pause. Les coupes correspondent aux pauses faites dans le vers et délimitent les mesures rythmiques.
Les vers se décomposent en mesures (ou « mètres »), dont chacune peut comporter un ou plusieurs pieds élémentaires. Ainsi, un trimètre iambique se compose-t-il de trois mesures comptant chacune deux pieds iambiques, un hexamètre dactylique de six mesures comptant chacune un pied dactylique.
En poésie, le pied est l'unité rythmique d'un vers ou d'une phrase. Il en permet la scansion et comprend deux ou plusieurs syllabes dont les quantités s'opposent et/ou se subordonnent les unes aux autres et où les temps sont tantôt levés tantôt baissés.
Une strophe formée de trois vers est appelée tercet. Une strophe formée de quatre vers est appelée quatrain.
• Le sonnet
Inspiré de la poésie provençale et italienne du XVIème siècle, le sonnet est une forme fixe de quatorze vers, composée de deux quatrains et de deux tercets (rassemblés parfois en un sizain). Tous les vers comptent un même nombre de syllabes.
Le rythme du poème dépend également du rapport entre la phrase grammaticale et le vers. Ainsi, lorsque la phrase ne s'arrête pas à la fin du vers mais se poursuit sans interruption sur le vers suivant, on parle d'enjambement. Lorsque le groupe placé au début du vers suivant est très bref, on parle de rejet.
hémistiche n.m. Moitié d'un vers (particulièrement de l'alexandrin) marquée par un repos ou par...
Dans un poème, une ligne s'appelle un vers. A la fin de chaque vers, on va à la ligne et on met une majuscule. Un vers comporte un nombre précis de syllabes. Pour compter les syllabes, il faut faire attention au "e" muet.
La poésie en vers
Qu'il soit rimé ou non, le vers donne le rythme du poème. Les vers sont ensuite agencés en strophes (ou paragraphes) qui ajoutent encore à la structure de l'œuvre. Libre à vous de coller ou non à des formats connus tels que le sonnet (deux quatrains et deux tercets) par exemple.
Pour compter les syllabes, il faut compter le nombre de voyelles prononcées (appelées voyelles toniques). En effet, une syllabe peut être constituée : D'une consonne suivie d'une voyelle (ex. : son, sa) ou de plusieurs voyelles (ex. : moi, loup). D'une ou plusieurs voyelles (ex. : où, à, aux).
Pour identifier les syllabes dans une séquence à l'oral, il suffit d'identifier toutes les voyelles prononcées de cette séquence : il y a autant de syllabes que de voyelles prononcées. On ajoute alors si possible au moins une consonne d'attaque, si nécessaire des consonnes de traîne.