Recourir à la vente forcée si l'indivision est en péril Un indivisaire peut être autorisé, par justice, à passer seul un acte pour lequel le consentement d'un coïndivisaire serait nécessaire, si le refus de celui-ci met en péril l'intérêt commun.
❓Comment faire si un héritier ne veut pas vendre ? En cas de désaccord et si l'un des héritiers refuse de vendre, il est possible de saisir le juge au Tribunal judiciaire. Attention, il faut que plusieurs héritiers possèdent au total deux tiers des parts de l'indivision.
Si un co-indivisaire s'oppose à la vente, les autres indivisaires peuvent saisir le tribunal pour demander la vente du bien. Un notaire sera chargé d'informer l'indivisaire réfractaire et, en cas de non-réponse ou de refus, une procédure judiciaire peut être engagée pour forcer la vente.
Dans le principe, la vente d'un bien indivis nécessite l'accord de tous les membres de cette indivision. Ils devront décider à l'unanimité, du prix de vente du bien immobilier et de la règle de partage. Cependant, si l'un des indivisaires souhaite vendre sa quote-part, il en a parfaitement le droit.
Ainsi, si l'un des époux souhaite vendre le bien immobilier et que l'autre époux s'y oppose, le premier époux peut saisir le Juge aux Affaires Familiales du Tribunal de Grande Instance compétent par le biais d'une requête aux fins d'être autorisé à vendre seul ledit bien ou par le biais d'une procédure d'urgence.
L'article 815-5-1 du Code civil permet aux indivisaires qui représentent au moins les deux tiers des droits indivis de vendre le bien immobilier, malgré le refus d'autres indivisaires. Les indivisaires ont alors l'obligation d'informer celui ou ceux qui n'ont pas pris part à la décision.
Pour ce faire, les indivisaires désireux de mettre en vente le bien doivent exprimer leur volonté devant notaire. Le notaire aura ensuite un mois pour indiquer aux autres indivisaires, par huissier, l'intention de vendre. Ces derniers auront alors trois mois pour répondre.
Cession des droits dans l'indivision
Les autres indivisaires restent prioritaires pour acheter la part que vous cédez. En effet, tout indivisaire peut, dans le délai d'1 mois qui suit la notification, vous faire savoir qu'il reprend votre part aux prix et conditions qui lui ont été notifiés.
En se fondant sur l'article 1599 du Code civil, la cour d'appel de Lyon énonce que « la vente d'un bien indivis sans le concours d'un ou plusieurs communistes est nulle comme constituant la vente de la chose d'autrui ».
Sortie de l'indivision : la durée du partage amiable
L'indivisaire qui en fait la demande devra obtenir l'accord de tous les autres propriétaires. En cas d'acceptation unanime, le notaire dispose alors d'un délai de six mois pour opérer le partage.
La vente d'un bien en indivision nécessite normalement l'accord de tous les indivisaires. Ils doivent décider du prix de vente d'un commun accord et de la règle de partage.
Pour la vente d'un bien en indivision à 50/50, 70/30 ou même 90/10, la règle est la même : l'accord de tous les indivisaires est requis. Vous devez donc prendre la décision de vendre à l'unanimité. Or l'autre indivisaire a peut-être d'autres projets concernant le bien immobilier…
L'autre condition est que tous les indivisaires soient d'accord pour la mise en vente. Si les héritiers ont trouvé un acquéreur, avant la clôture de la succession, le notaire peut, dans ce cas, rédiger un compromis de vente et le faire signer à tous les indivisaires.
En vertu de l'article 815-9 du Code civil, aucun des indivisaires ne peut disposer des biens de l'indivision sans le consentement de tous les autres. Ainsi, avant de vider une maison de ses meubles, il faut d'abord s'assurer que tous les héritiers soient d'accord.
Si votre frère ou sœur ne veut pas signer la succession, il convient dans un premier temps de vous rapprocher de lui ou elle afin de tenter une solution amiable et éviter une procédure judiciaire. Même dans le cadre de la phase amiable, vous pourrez solliciter les services d'un Avocat en succession.
Expulsion et indemnité d'occupation du bien indivis
[1] La réponse est claire. Un indivisaire peut agir en justice sans l'accord préalable des coindivisaires afin de solliciter l'expulsion du bien indivis d'occupants ainsi que le paiement d'une indemnité d'occupation.
Vente anticipée : exceptions à la règle de l'unanimité
Pour conclure, il convient de rappeler que vendre une maison sans l'accord d'un héritier n'est pas impossible, mais représente souvent un parcours semé d'embûches tant sur le plan juridique qu'émotionnel.
Un indivisaire seul pour les actes conservatoires
Ce sont les actes matériels qui permettent de préserver l'état du bien indivis ou d'éviter sa perte, même si les mesures ne sont pas urgentes. On pourra l'appliquer par exemple pour une remise en location d'un bien immobilier sous certaines conditions.
Il faut donc prévoir des frais de notaire (droits d'enregistrement et émoluments), qui varient selon les professionnels, mais avoisinent les 5 à 8 %.
Pour faire valoir la prescription trentenaire, le propriétaire en indivision doit fournir un certain nombre de preuves (témoignages, acte de notoriété acquisitive, factures, quittance de loyer perçu, etc.) qui démontrent sa volonté de se comporter en unique propriétaire pendant 30 ans.
Pour sortir d'une indivision, il est nécessaire de recourir aux services d'un notaire. Ce dernier doit rédiger l'acte de partage puis l'enregistrer. Le droit d'enregistrement est d'un montant de 2,5 % de la valeur de l'indivision.
La licitation consiste à vendre aux enchères un bien indivis : soit il a été acheté en indivision, soit il résulte d'une succession (cas le plus fréquent). La licitation intervient lorsque le bien ne peut pas être partagé, comme un appartement, une maison, un terrain ou un bien mobilier.
Le conjoint qui a la garde des enfants est souvent prioritaire pour conserver le logement, car l'intérêt des enfants est pris en compte. En revanche, si l'un des conjoints a abandonné le domicile conjugal, il est peu probable qu'il soit prioritaire pour racheter le logement à l'issue de la procédure de séparation.
Bloquer une indivision : le cas de la vente immobilière
En s'opposant à la cession, un héritier va alors bloquer l'indivision. Pour ce faire, et s'il n'obtient pas les 2/3 des voies des autres indivisaires, il devra prouver au tribunal que la vente est de nature à mettre en péril l'interêt commun des copropriétaires.