L'indicateur le plus pertinent de celle-ci est les parts de marché des exportations dans le commerce mondial et surtout le solde de la balance courante qui rend compte de la compétitivité externe comme interne du pays.
Même en se restreignant au commerce de produits manufacturés, des indicateurs différents sont en pratique utilisés pour mesurer la compétitivité : prix de production ou prix de gros, indices de prix à la consommation, déflateurs du PIB, prix d'exportation, coûts unitaires de main-d'œuvre et taux de change.
1 Les facteurs de la compétitivité
La compétitivité d'une économie dépend notamment de la qualité de la production, de la main-d'œuvre et des infrastructures, la capacité d'investissement, le coût salarial ou encore le dynamisme des petites et moyennes entreprises.
L'Union européenne définit la compétitivité comme la capacité d'un pays à améliorer durablement le niveau de vie de ses habitants, et à leur procurer un haut niveau d'emploi et de cohésion sociale, dans un environnement de qualité.
La compétitivité est notamment déterminée par les rapports relatifs des prix, sachant que la hiérarchie des prix est dépendante du niveau relatif des coûts des entreprises en concurrence.
Cet article fait le point sur les trois facteurs pouvant influencer la compétitivité prix, le coût du travail, le taux de marge et le taux de change.
La compétitivité-prix dépend du prix à la sortie du pays, qui dépend lui-même du coût salarial* et du comportement de marge**, du taux de change et des coûts d'accès aux marchés. La compétitivité hors prix, également appelée compétitivité structurelle, est la capacité à imposer ses produits indépendamment de leur prix.
L'essentiel
Les atouts de l'économie française sont essentiellement les exportations, qui placent la France au quatrième rang mondial des puissances économiques. Ces exportations concernent les produits traditionnels (luxe, gastronomie...) mais de plus en plus des produits issus des industries de pointe.
De la productivité des firmes à leur compétitivité. L'idée est simple en fait : la hausse de la productivité des firmes améliore leur compétitivité, c'est-à-dire leur capacité à gagner des parts de marché, et donc celle du pays, ce qui accroit sa capacité à exporter.
Elle permet de réduire les coûts de production, via notamment les innovations de procédés, qui permettent aux entreprises françaises de rester compétitives vis à vis de concurrents étrangers dont les coûts de production, notamment du facteur travail, seraient plus faibles (il s'agit de la compétitivité-prix).
Qualité et Innovation : La qualité des produits et services, couplée à une innovation constante, est un pilier de la compétitivité hors-prix. Les entreprises investissent dans la recherche et le développement (R&D) pour créer des offres uniques et répondre aux attentes changeantes des consommateurs.
A l'échelle internationale, la compétitivité dépend d'une multitude de facteurs. Parmi les plus importants on cite le taux de change, les conditions du marché international, le coût de transport international et enfin les préférences et arrangements entre les différents pays.
Toute analyse de la compétitivité nationale doit ainsi tenir compte des facteurs déterminant le niveau de vie de la population, à savoir la croissance, l'emploi et la répartition du revenu. Par extension, la compétitivité d'un territoire est liée à son attractivité, à sa capacité d'attirer des activités sur son sol.
En 2022, le produit intérieur brut (PIB) progresse de 2,5 % en volume après 6,4 % en 2021. Ce rebond franc n'est toutefois pas complet, tout comme l'amélioration de la situation sanitaire à laquelle il est largement lié. Ainsi, en moyenne sur l'année 2021, le PIB est 1,5 % inférieur à son niveau moyen en 2019.
Données conjoncturelles récentes. D'après les estimations de l'Insee publiées le 29 février 2024, le PIB est quasi stable (+0,1 %) en France au quatrième trimestre. L'Insee publie pour l'année 2022 les comparaisons régionales du Produit intérieur brut.
Le PIB français est resté stable au quatrième trimestre 2023 et a progressé de 0,9% sur l'ensemble de l'année, après 2,5% en 2022, a annoncé ce mardi l'Insee.
Les origines de la perte de compétitivité-prix
L'urgence serait alors à la baisse du coût du travail, notamment par la flexibilisation du marché de l'emploi (qui pèse sur les salaires) et par la baisse des dépenses publiques (qui permet de réduire les cotisations).
1. Qui est susceptible, grâce à ses qualités, à ses caractéristiques, de supporter la concurrence : Sortir un produit compétitif. 2. Qui offre ses produits à un prix tel qu'ils peuvent faire concurrence aux autres produits similaires sur le marché.
L'État mobilise divers acteurs du financement de la recherche : l'ANR et Bpifrance financent des projets de R&D menés par des acteurs des pôles de compétitivité. La Caisse des dépôts (CDC) soutient des projets de plateformes d'innovation.
Les pôles de compétitivité concernent la plupart des secteurs d'activité : des domaines technologiques en émergence (nanotechnologies, biotechnologies, écotechnologies, etc.) ou plus matures (automobile, aéronautique, etc.).
Les indicateurs de la compétitivité
La compétitivité prix d'une entreprise est souvent associée à la notion de productivité. Par ailleurs, qu'elle soit fondée sur les prix ou qu'elle soit structurelle, la compétitivité d'une entreprise se reflète à travers l'évolution de ses parts de marché.
Elle traduit l'aptitude pour une entreprise, un secteur d'activité ou l'ensemble des acteurs économiques d'un pays à faire face à la concurrence. Être compétitif seulement sur les prix de vente permet éventuellement de gagner une bataille, mais pas toujours la guerre.