Pour que tout le monde puisse manger en 2050, il faudra doubler la production agricole mondiale, voire la tripler en Afrique. Mais face à de nouvelles contraintes, les solutions qui ont permis d'augmenter la productivité de l'agriculture au XXe siècle montrent actuellement leurs limites.
La mécanisation : l'utilisation de machines agricoles améliore considérablement la productivité. L'usage d'engrais chimiques et de pesticides qui contribuent à augmenter les rendements. De nouvelles techniques agricoles : élevages hors-sol de bétail, cultures sous serres. Des exploitations tournées vers la monoculture.
Protéger et restaurer les écosystèmes naturels. Limiter les déplacements de terres agricoles. Augmenter les ressources en poisson. Réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant de la production agricole.
Consommer bio, local et de saison
Opter pour des fruits et légumes bio, c'est privilégier une agriculture qui n'utilise pas d'engrais chimiques qui polluent l'eau, ni de pesticides qui risquent de tuer ou d'altérer la santé de nombreux êtres vivants.
Privilégier les aliments bio, locaux, de saison, ainsi que les circuits courts, et réduire de cette façon les consommations d'énergies et les déchets : c'est une évidence, faire évoluer notre manière de manger est un des leviers de la transition écologique !
Pour nourrir 9 milliards d'humains à l'horizon 2050, il faudra rompre avec un modèle agricole gros consommateur d'intrants chimiques afin de privilégier l'agro-écologie. L'auteur évoque les enjeux alimentaires au niveau planétaire.
Une course au clonage et aux modifications génétiques de la chaîne alimentaire s'opère aux quatre coins du monde, pour préserver l'environnement et résoudre la crise de l'élevage. Les cultures, en 2030, les céréales et les légumineuses (avec de nouvelles semences), n'auront plus besoin d'engrais azotés.
Le repas type d'Homo sapiens comptait au moins 3.000 kilocalories par jour, qui se répartissaient entre 35 % de viande et 65 % de végétaux, ont déduit les paléontologues de l'étude des squelettes et des dents (voir encadré).
Des insectes
Cela fait donc longtemps que les insectes sont prédits comme étant la nourriture de demain. Et pour cause : en plus d'être très nutritifs, les ressources d'insectes sont inépuisables. Le saviez-vous ? Les insectes ont un taux de protéine supérieur aux végétaux, viandes, œufs et volailles.
Selon la FAO, pour répondre à la demande de près de 10 milliards d'êtres humains, « l'agriculture devra produire en 2050 près de 50 % de denrées alimentaires, d'aliments pour animaux et de biocarburants de plus qu'en 2012 » (nous verrons pourquoi plus loin).
Orge, avoine, épeautre… les céréales complètes sont sources de bienfaits. Elles contiennent par exemple du zinc, un oligo-élément nécessaire pour bien grandir.
En effet, il existe des aliments à avantager pour garantir une bonne croissance pour votre chérubin. Ces aliments sont donc les produits laitiers, les viandes, les poissons, les oeufs, les féculents, les légumes, les fruits, les matières grasses, les produits sucrés et bien sur les boissons.
Augmenter les ressources halieutiques en améliorant les systèmes d'aquaculture et en gérant mieux la pêche ; Réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant de la production agricole grâce aux technologies et à des méthodes agricoles innovantes.
La planète sera de plus en plus surpeuplée et ses habitants se concentreront dans les villes. Les technologies produiront davantage de richesses, mais il faudra tenir compte des inégalités et de la durabilité. La population mondiale atteindra 9,8 milliards de personnes en 2050 et se concentrera dans les villes[1].
La viande et le poisson, les légumes et les fruits étaient plus denses en éléments nutritifs que les légumineuses, légèrement plus dense en nutriments que les produits laitiers et les noix.
L'être humain est en fait un omnivore opportuniste, ce qui signifie qu'il peut manger des fruits, des légumes, des noix et occasionnellement de la viande. Tandis que ton estomac n'est pas adapté à un régime exclusivement carnivore, il est à l'inverse possible d'exclure complètement la viande de ton alimentation.
La recherche des isotopes stables dans les ossements humains préhistoriques montre qu'ils consommaient de préférence des animaux à haute teneur en matière grasse. Cet aspect est conforté par les pratiques de chasse spécifiques aux humains : ils préféraient chasser des animaux de grande et moyenne taille.
Selon la commission d'experts internationaux EAT-Lancet, dans le cadre de « la transformation vers une alimentation saine d'ici 2050 », il faudra doubler « la consommation mondiale de fruits, légumes, noix et légumineuses ».
Atteindre la faim zéro en 2030 comme souhaité par les Objectifs du Développement Durable semble, selon la situation précédemment exposée, un objectif inaccessible puisque les chiffres de la faim dans le monde augmentent à nouveau, alors qu'ils avaient réussi à diminuer entre 2005 et 2015[5].
La FAO, dans un rapport publié fin septembre, estime qu'il faudra augmenter de 70 % la production agricole de la planète pour répondre, en 2050, aux besoins alimentaires de tous ses habitants. Cela sans tenir compte de l'essor des agrocarburants, qui entraînera des besoins encore plus importants.
Sur les 6 milliards d'habitants dans le monde, plus de la moitié consomment du riz comme aliment de base.
Selon l'ONU en 2015, on pouvait éradiquer la faim dans le monde d'ici 2030. Mais uniquement au prix d'un investissement de 267 milliards de dollars par an pendant les 15 prochaines années.
En effet, les aliments comme les bananes, les pommes de terre, le riz ou le pain sont consommés partout dans le monde.