Afin de ne pas subir les aléas de l'altitude, il est recommandé de monter progressivement et de ne pas dépasser 400 m de dénivelé positif d'une nuit à l'autre. Ainsi, si vous passez une nuit à 3 500 m, la nuit suivante il ne faudra pas dormir au-delà de 3 900 m. Cela permet à l'organisme de s'acclimater à l'altitude.
L'entraînement idéal est, bien sûr, la marche en montagne de façon régulière. La marche en pleine nature à un rythme soutenu, avec dénivelés pendant 4 ou 5h, constitue une bonne base d'entretien de votre condition physique.
Éviter les activités physiques intenses dans les 48 heures qui suivent l'arrivée à plus de 2 500 mètres. Monter graduellement et à plus de 3 000 mètres, ne pas dépasser 300 à 400 mètres d'ascension par jour pour le coucher. Si les 400 mètres sont dépassés, rester une nuit de plus à la même altitude.
Les méthodes classiques d'entraînement en altitude
La première méthode consiste à réaliser des séjours de moyenne/longue durée à une altitude moyenne à haute (entre 1700 et 3000 m). Durant ces périodes d'exposition à l'altitude, il ne faut pas chercher à s'entraîner intensivement sous peine de “se cramer”.
La meilleure façon d'éviter le mal des montagnes est de monter lentement. L'altitude à laquelle dorment les personnes est plus importante que l'altitude maximale atteinte durant la journée.
L'altitude entraîne une fatigue importante lors d'efforts en raison du manque d'oxygène.
Le corps a besoin de temps pour s'adapter à la faible pression en oxygène. Les symptômes d'une adaptation normale comprennent une respiration plus profonde, un essoufflement à l'effort et une production d'urine plus abondante.
Plusieurs études ont montré que grâce à l'altitude (hypoxie), on pouvait obtenir les mêmes bénéfices (cardio-respiratoires, condition physique, composition corporelle) qu'un programme d'entraînement en normoxie (en plaine), mais avec une intensité plus faible, par exemple en marchant plus lentement.
Inévitables apnées du sommeil
Ce qui induit d'abord un mauvais sommeil en montagne est un phénomène indépendant de notre volonté. À partir de 2 300 m d'altitude en moyenne, nous sommes tous soumis à l'hypoxie, c'est-à-dire la moindre disponibilité de l'oxygène dans l'air.
Mais il faut savoir qu'il est nécessaire de cibler principalement le bas du corps notamment les cuisses : quadriceps, ischio-jambiers, adducteurs et fessiers ! Les exercices sur ces parties du corps vont permettre de renforcer et tonifier les muscles pour vous soyez le plus à l'aise possible sur les pistes de ski.
Posez toujours tout le pied. Une plus grande surface d'appui permet d'avoir un meilleur équilibre. Penchez légèrement le torse en avant, en veillant à ce que votre centre de gravité soit toujours au-dessus du pied d'appui. Faites des pas d'autant plus courts que le terrain est plus raide.
Marcher lentement, éviter les raccourcis et les pentes trop raides, bien observer le terrain pour poser le pied le plus à plat possible, utiliser des bâtons. Partir avec un sac léger sans négliger l'essentiel (vêtements chauds et légers), boire et manger régulièrement, se fixer des objectifs raisonnables.
En descente, il est important de ne pas vous pencher trop en arrière, ni trop en avant. L'idéal est que votre centre de gravité soit bas, et juste au-dessus de vos jambes. Ce n'est pas forcément naturel au début, il faut donc vous exercer à trouver la bonne posture.
A la montagne il fait plus froid en haute altitude qu'en basse. Tout est question de pression atmosphérique. Plus on s'élève, plus la pression de l'air diminue. Si la pression est plus faible, alors l'air se dilate pour conserver le même volume, ce qui va lui coûter de la chaleur, donc il se refroidit.
A niveau absolu d'exercice égal, la fréquence cardiaque, donc la consommation d'oxygène du myocarde augmente en altitude. Le coeur sain peut s'adapter à une hypoxie même très sévère.
Chez un coronarien stable la montée en altitude (>3500m)est autorisée si un test d'effort maximal ne montre pas d'ischémie myocardique. Un délai d'au moins 3 mois doit être respecté après un accident coronarien ou un geste de revascularisation.
Comme l'explique Grégoire Millet, professeur à l'Institut des sciences du sport (ISSUL) de l'Université de Lausanne, «cela entraîne une hyperventilation qui réduit la teneur en CO2 des vaisseaux sanguins (l'hypocapnie)». En outre, dormir en altitude augmente «le risque d'apnée du sommeil et d'hypertension».
Acclimatation du système sanguin
Après une semaine, on note une augmentation de la concentration de l'hémoglobine par une diurèse plus importante (hémoconcentration). Par la suite, au fil des semaines, il y a augmentation de l'érythropoïétine qui stimule la production de globules rouges.
La montagne, unique pour le bien-être physique
Plus nous grimpons en altitude, moins l'oxygène est présent dans l'air. Notre organisme compense alors en augmentant notre taux d'hématocrite (nos globules rouges dans le sang).
A mesure que l'on monte en altitude, la pression atmosphérique diminue et la concentration de l'air aussi. Un même volume d'air contient alors moins de molécules. Disons que l'air est de plus en plus dilué à mesure que l'attraction terrestre se fait moins forte sur ses différentes molécules.
La réponse de la PA lors d'un séjour en altitude est variable d'une personne à l'autre. En moyenne, la PA augmente avec l'altitude tant chez les patients hypertendus que chez les volontaires normotendus en bonne santé.
Réponses. En montagne, plus on monte haut, plus la pression diminue et l'oxygène se raréfie. Le corps a besoin de s'adapter à ce phénomène. Si l'on monte trop vite, sans respecter de paliers, un certains nombre de signes apparaissent.
"Des risques d'apnée du sommeil sont aussi présents, surtout lorsque l'on dépasse les 1800 mètres d'altitude", ajoute Sylvie Royant-Parola. Certaines personnes souffrent même dès la "moyenne montagne", et "ont le nez qui se bouche ou dorment mal à partir de 1600 mètres d'altitude", complète Olivier Coste.