Un psychopathe se détecte principalement par son déficit d'empathie. En effet, ils peuvent percevoir les émotions d'autrui (reconnaître de la joie, tristesse, peur) mais n'en seront pas personnellement touchés, impactés.
Les psychopathes sont connus pour leur refus de reconnaitre leur responsabilité dans les décisions qu'ils prennent ou quant aux conséquences de ces décisions. En fait, ils refusent même de faire le lien entre leurs mauvais comportements et leurs actions (leur constante irresponsabilité).
Les psychopathes sont, en moyenne, plus violents ou malveillants, et ont recours à la manipulation pour obtenir ce qu'ils désirent. Il y a 66 % de chances qu'une personne psychopathe ait un score de dangerosité plus élevé qu'une personne choisie au hasard dans la population.
De même, le psychopathe pense souvent que les autres l'admirent ou l'envient. Il ne peut envisager le contraire. Il a une grande estime de lui. Il ne conçoit pas qu'on puisse penser différemment de lui ou avoir une autre vision du monde.
Les pervers narcissiques sont en général moins stables sur le plan des émotions et davantage super-impulsifs. Leur conduite tend à être plus erratique que celle des psychopathes. En commettant des délits – violents ou non –, les pervers narcissiques agiront davantage par compulsion.
Des caractéristiques à surveiller
L'incapacité d'aimer : les personnes atteintes de psychopathie "n'ont pas de liens affectueux avec d'autres personnes", elles ont tendance à considérer seulement leur famille et leurs ami·es comme des "associé·es", qui sont inférieur·es à elles.
Les psychopathes adorent vous mettre dans un état obsessionnel à leur égard; pour cela, ils vous placent sur un piédestal, vous font très bien l'amour, et commencent ensuite à prendre leurs distances et à pratiquer la "triangulation". Cela se produit quand ils vous présentent quelqu'un d'autre pour vous rendre jaloux.
Cependant, leur comportement et leur personnalité ne sont pas stéréotypés, et les psychopathes peuvent en effet montrer des qualités positives et même être perçus comme gentils dans certaines situations.
Le mensonge pathologique, le manque d'empathie, l'estime grandiose de soi, l'absence de remords etc.
Lorsqu'il se retrouve face à une limite (un "non", par exemple), le psychopathe réagit de manière excessive : crises de colère, actes violents, coupure brutale des relations avec la personne concernée...
Mais les personnes souffrant de ce trouble ne seraient pas dénuées d'émotions pour autant. Ils seraient même capables de ressentir…de la peur, comme tout le monde. C'est en tout cas ce que suggèrent les résultats d'une nouvelle méta-analyse publiée dans la revue Psychological Bulletin.
Les premières victimes de ces sujets sont toujours au sein de la famille. Et l'une des caractéristiques de ces familles, c'est qu'il y en a toujours un qui sera la victime du psychopathe et sera désigné par celui-ci comme "la brebis galeuse".
Ce genre de personnes présentent peu de réactions cérébrales face à des images de peur, de douleur et de souffrance (sous l'activation de l'amygdale, chargée du processus et du stockage des réactions émotionnelles).
La personne peut être simplement colérique et lunatique, mais aussi verser dans une attitude beaucoup plus toxique. Autoritaire, méprisante, elle peut même devenir insultante, agressive voire violente avec son entourage proche, qui a alors l'impression de vivre un véritable enfer au quotidien.
Les deux peuvent s'engager dans des comportements criminels ou dangereux sans ressentir d'empathie, cependant, les sociopathes peuvent prendre conscience du mal causé et ressentir de la culpabilité, ce qui n'est pas le cas chez les psychopathes.
Les sociopathes sont généralement moins stables émotionnellement et plus impulsifs que les psychopathes. Imprévisibles, ils agissent de façon spontanée, tandis que les psychopathes, comme dans la plupart des films qui ont popularisé le phémonène, sont organisés et planifient, parfois méticuleusement, leurs crimes.
D'après Sal Raichbach, plusieurs recherches ont démontré que certaines personnes qui présentent des traits psychopathiques ont tendance à dormir pendant quelques heures d'un sommeil très profond, sans trop se retourner dans leur lit la nuit.
Ils ne savent pas pleurer
Lorsque les psychopathes pleurent, Glass dit qu'ils s'essuient souvent en dessous de chaque œil, un après l'autre. "Lorsque les gens pleurent des larmes sincères, ils pleurent des deux yeux et ils ont tendance à s'essuyer les deux yeux à la fois."
Les individus choisiraient les victimes en fonction d'une séries de signes corporels, comme la longueur du pas, la façon dont on transfère le poids du corps, et combien on soulève le pied. Dans l'ensemble, ces signes corporels permettent au psychopathe de se faire une idée de la confiance en soi de la victime.
Les personnes psychopathes ne sont pas dénuées d'empathie, conclut Keysers. Simplement, il semble que pour la plupart d'entre nous, l'empathie soit un mode par défaut. Si nous voyons quelqu'un souffrir, notre première réaction est de nous sentir mal, voire de souffrir à notre tour.
Thug Behram, le plus meurtrier
Cet Indien appartenant à la secte des Thugs (adorateurs de la déesse Kali), détient un triste record : celui du plus grand nombre de victimes. Entre 1790 et 1840, il aurait tué 931 personnes par strangulation, pour les « offrir » à la déesse de la mort. Il a été pendu en 1840.
Tant qu'il peut contrôler la relation et obtenir l'exclusivité et la soumission de la part de sa victime, il est rarement violent. Il le devient lorsqu'il sent que l'autre s'éloigne, qu'il perd le contrôle. Il peut alors devenir extrêmement destructeur.
Si le psychopathe et le pervers se révèlent doués d'empathie (mais ont un rapport différent à la sympathie), le schizophrène présente un déficit empathique tout en préservant une considération sympathique d'autrui qu'il s'avère nécessaire d'identifier dans un contexte thérapeutique.