A – Célébration de la beauté fugace
La rose n'est pas seulement le symbole de la vie : elle est aussi métaphore de la beauté, qui elle aussi se fane rapidement. Ainsi, la beauté d'Hélène n'est évoquée que comme une chose passée, à l'imparfait : « Du temps que j'étais belle ».
Question : comment ce poème représente t'il le temps qui passe? Le poète lance son appel à la jeune femme, « Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain : cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie ». Il cherche ainsi à insister sur le caractère fugitif de sa beauté, de sa jeunesse et de la vie en général.
Les poètes français de la Renaissance (XVIe), et plus particulièrement ceux de la Pléiade, ont souvent invité leurs contemporains à prendre conscience de la brièveté de l'existence. Ainsi usaient-ils volontiers de la métaphore de la rose, qu'il faut cueillir dès sa floraison avant qu'elle ne se fane.
Ronsard est tour à tour, amoureux passionné, tendre ou sensuel. A travers ses poèmes, il exprime cette multitude d'états de l'amour et loue la grâce, la beauté éphémère et l'urgence de vivre. Il a compris qu'on prend les femmes en leur parlant d'elles. Il a compris qu'on prend les femmes en leur parlant d'elles.
Il décide de créer avec son ami et quelques autres jeunes poètes un groupe qui prendra quelques années plus tard le nom de la Pléiade. " voir la Pléiade " Leur objectif est de soutenir le français contre ses détracteurs, enrichir son vocabulaire et son style et composer des œuvres inspirées des auteurs grecs et latins.
Il s'installe à Paris en 1544. C'est dans cette ville qu'il crée avec Joachim du Bellay la Pléiade, groupe d'écrivains qui se donne pour mission d'enrichir la langue française (considérée alors comme vulgaire comparée au latin) et de créer une véritable littérature.
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En XVI siècle les poètes utilise le motif carpe diem par cueille le jour. Elle est tirée de vers latins du poète HORACE.
Avec cette Carpe Diem (du latin "vis l'instant présent"), le créateur a réuni les symboles allégoriques du temps en s'inspirant de tableaux et de sculptures. Le sablier représente la vitesse à laquelle passe le temps et la précarité de l'existence. Associé à un crâne, il symbolise également la fragilité de l'existence.
Mots tirés d'un vers d'Horace : « cueille le jour sans te soucier du lendemain » (litt. « Cueille le jour, <et sois> la moins crédule possible en ce qui concerne l'avenir ») (Hor., Odes, I, 11, 8 « À Leuconoé »).
Imitant les auteurs antiques, Ronsard emploie d'abord les formes de l'ode (Mignonne, allons voir si la rose) et de l'hymne, considérées comme des formes majeures, mais il utilisera de plus en plus le sonnet transplanté en France par Clément Marot en 1536 en employant le décasyllabe (Mon dieu, mon dieu, que ma ...
Son style est imagé et révolutionne le rythme de l'époque, imposant une nouvelle versification. Ronsard publie Les Odes (1550), à l'âge de 26 ans, et le succès ne se fait pas attendre. Deux ans plus tard, son recueil Les Amours (1552), duquel est tiré son célèbre poème Mignonne, allons voir si la rose...
Consignes: faire deux quatrains d'alexandrins; s'adresser à une personne clairement identifiée réelle ou fictive (tu, toi autorisé). Utiliser un une autre image métaphorique que « cueillir ». Dans un distique final, inventer une morale en appelant à profiter du présent. Et ne pas oublier de donner un titre au poème.
Le carpe diem comme morale
La rose est une fleur éphémère pareille à la beauté, qui ne durera pas, et qu'il faut cueillir au moment où elle est la plus belle. Cela signifie, dans le discours de Ronsard, que Hélène doit dès à présent cueillir sa beauté, c'est-à-dire céder à la cour du poète.
Les Amours font de Ronsard le poète lyrique* par excellence. Son inspiration s'y déploie autour de trois femmes qu'il célèbre par ses chants, Cassandre, Marie, puis Hélène. En 1552, Ronsard publie un recueil de sonnets* d'Amours, dans la tradition du Canzoniere du poète italien, Pétrarque.
La fuite du temps est un thème privilégié par les écrivains et philosophes antiques. Beaucoup de poètes latins font le constat que le temps passe irrémédiablement et l'expriment à l'aide de formules qui ont traversé le temps, et qu'ont souvent utilisées les artistes après eux.
Le vers complet des Odes d'Horace (23 avant J. -C.) est « carpe diem, quam minimum credula postero » : « Cueille le jour, et ne crois pas au lendemain. » Le poète cherche ainsi à convaincre Leuconoé de ne pas gâcher ses jours en pensant à sa mort.
Carpe diem, quam minimum credula postero est un vers latin d'un poème d'Horace signifiant : « Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain », littéralement « cueille le jour, et [sois] la moins crédule [possible] pour le [jour] suivant » - postero = postero diei, "le jour suivant" (Odes, I, 11, 8).
Située dans un magnifique parc privé de 19 hectares dont 14ha pour l'étang Carpe Diem, la zone de pêche s'intègre parfaitement à cet environnement naturel situé au cœur de l'Isle de Crémieu, à 30 minutes de Lyon.
Mignonne, allons voir si la rose est l'un des poèmes les plus célèbres de Pierre de Ronsard, écrit en juillet 1545.
2 – Quelle image ce poème donne-t-il de la condition du poète ? Ce poème crée un rapprochement entre le poète à des albatros victime de la cruauté de marins (I). Cette métaphore met en avant la condition difficile du poète : homme de génie qui souffre en contrepartie d'exclusion et d'inadaptation (II).
Cette façon d'envisager le haïku a été promue au XIX e siècle par le poète Masaoka Shiki.
La célébrité du poète
L'écrivain utilise ici un procédé qui lui permet de se mettre en valeur, en parlant de lui à la troisième personne. Il suggère aussi qu'il n'est plus en vie au moment où se déroule la scène future, mais la mémoire de son talent lui confère une sorte d'immortalité.
Certains sont élégants: Ronsard est le «prince des poètes». D'autres le sont moins: George Sand est «la vache à encre». Et puis, il y a le charmant sobriquet de Jean Lorrain, «la bonne Lorraine». L'étonnant surnom de Sacha Guitry, le «paon total».
Ronsard écrit ce sonnet car Henri II lui a commandé. Le poète rend hommage à la Marie d'Henri II, mais à la sienne aussi. C'est une élégie à double sens. La beauté de l'une renvoie à la mort de l'autre.