Claquement de dents, bruits de salive ou de chewing-gum... Ces sons, insignifiants pour la plupart des Français, sont un supplice pour 15 % d'entre eux. Longtemps ignorée, cette affliction porte un nom : la misophonie, ce qui signifie littéralement "haine du son".
Manger bruyamment peut heurter la sensibilité de plus d'une personne et peut être vu comme un signe d'impolitesse pour les Occidentaux. Les anglophones ont d'ailleurs donné un nom à cette manie grossière : le slurping.
Les personnes qui mâchent la bouche ouverte, qui font du bruit en buvant ou en avalant vous horripilent au point de vous dégoûter, de vous rendre anxieux, en colère ou même violent? Vous n'êtes pas seul·e. Vous souffrez sûrement de misophonie –littéralement une haine du son–, un trouble neuropsychique assez courant.
bruyant adj. Qui fait beaucoup de bruit. bruyante n.f. Synonyme de bruissante.
Une pathologie clairement identifiée, appelée misophonie
Ils ont ainsi pu constater que les personnes qui souffraient de misophonie réagissaient de la même manière que les autres participants à l'écoute de ces sons, sauf lorsqu'il s'agissait du bruit de la respiration et de la mastication.
Du grec mysos (crime, souillure, impureté) et phobos (peur), la mysophobie correspond à une crainte extrême de la saleté et de la contamination.
La misophonie est décrite comme étant un état chronique caractérisé par une aversion à certains sons produits par un autre individu, tels que les bruits gutturaux, nasaux ou buccaux (mâchement de gomme, claquement des lèvres), le clic du stylo, ou le tapotement des doigts sur la table ou sur un clavier.
Selon Charles Spencer, professeur de psychologie expérimentale à Oxford, manger la bouche ouverte permettrait d'en libérer davantage et ils atteindraient ainsi plus facilement le fond de la bouche ainsi que le nez. L'effet des saveurs serait donc plus important sur notre goût, mais aussi sur notre odorat.
La misophonie est un trouble neurologique par lequel les stimuli auditifs (et parfois visuels) ne sont pas interprétés correctement par le système nerveux central. On suppose que la cause de la misophonie ne réside pas dans les oreilles mais dans un dysfonctionnement du système auditif central dans le cerveau.
Une peur des bruits du quotidien
Caractérisée comme une intolérance à certains sons et bruits, la phonophobie est d'origine psychologique, et résulte souvent d'un traumatisme sonore.
Claquement de dents, bruits de salive ou de chewing-gum... Ces sons, insignifiants pour la plupart des Français, sont un supplice pour 15 % d'entre eux. Longtemps ignorée, cette affliction porte un nom : la misophonie, ce qui signifie littéralement "haine du son".
La misophonie vient du grec « misos », qui signifie « aversion », et « fonos », le bruit. Une personne misophone ne supporte donc pas certains bruits. Cette aversion ne concerne pas tous les bruits mais principalement les bruits de déglutition, de craquements et de sons aigus, ou encore des bruits de fond.
Les symptômes de la misophonie
Les personnes souffrant de misophonie ont une réaction d'irritabilité importante d'anxiété et de dégoût, puis de colère face à certains sons. Elles peuvent pleurer, se mettre à crier ou même vomir. Les personnes touchés rapportent aussi un sentiment de perte de contrôle.
Qui peut soigner la misophonie ? L'approche pluridisciplinaire étant la clé, de nombreux professionnels de santé peuvent intervenir dans la prise en charge du patient, que ce soit dans la phase de diagnostic ou de suivi : Médecin ORL, psychothérapeute, psychiatre, audioprothésiste, sophrologues...
Traitement de la phonophobie
La thérapie d'exposition et la thérapie cognitive-comportementale sont parmi les plus populaires. Elles peuvent être utilisées en combinaison avec des médicaments sur ordonnance pour aider à réduire l'anxiété et soulager le stress.
L'intolérance aux bruits des autres. Cette forme plus spécifique de l'hyperacousie (l'intolérance aux bruits de la vie quotidienne), touche jusqu'à 10 millions de personnes en France. Mais Anne-Marie Piffaut tient à préciser : "Il s'agit d'un symptôme, et non pas d'une maladie.
La misophonie se détecte lorsque les petits bruits environnements deviennent agaçants et irritants. Fréquemment, les sons gênants qui reviennent le plus chez les patients atteints de misophonie sont les bruits de bouche, nasaux, clavier ou encore les fourchettes qui grincent dans l'assiette.
Différents symptômes semblent indiquer une hyperacousie tels que la fatigue, le mal de tête, la sensation d'oreille bouchée. De plus, elle s'accompagne souvent d'acouphènes et peut augmenter l'intensité de ces derniers.
Une étude a prouvé que manger bruyamment donnerait un meilleur goût à la nourriture ! Manger bruyamment n'est finalement pas malpoli d'après cette étude. En effet, ce serait même bénéfique pour les papilles !
En effet, la bouche entre-ouverte et le mouvement de succion favorisent l'entrée d'air. Si vous êtes sujets aux gaz, il est conseillé de les éviter.
Trouble panique avec agoraphobie
La personne qui présente de l'agoraphobie craint les lieux publics, souvent parce qu'elle a peur de ne pas pouvoir en sortir facilement ou d'y faire une crise. Une personne qui fait de l'agoraphobie peut par exemple être incapable d'aller faire son épicerie ou d'aller voir un concert.
Le plus efficace est une thérapie cognitivo-comportementale (TCC). "Celle-ci va permettre de travailler sur les schémas de pensées erronés qui provoquent des réactions inappropriées, voire délétères chez le patient, afin de les déconstruire et l'aider à s'accepter tel qu'il est.
Selon les spécialistes, une exposition quotidienne et répétée à des niveaux supérieurs à 85 dBA constitue déjà une menace pour le système auditif: risque d'acouphènes (sifflements, bourdonnements ou tintements dans les oreilles ou dans la tête), d'hypersensibilité à certains sons et de perte d'audition définitive.
Concernant les traitements, les spécialistes font appel aux thérapies cognitivo-comportementales, utilisées en psychothérapie pour atténuer les réactions négatives. "Ce sont des traitements sur l'acceptation, on demande aux personnes de porter l'attention sur elles-mêmes et moins à l'extérieur.
Les bruits provoqués par la mastication, les reniflements ou les ronflements vous sont insupportables ? Vous souffrez peut-être de misophonie, un trouble qui toucherait 15 à 20 % de la population et qui peut profondément perturber la vie quotidienne.