« Il faut récupérer le jeune martinet, le mettre dans une boîte bien au chaud et le nourrir avec des grillons subadultes auxquels on aura enlevé les pattes », recommande Sylvie Portier. À raison de 10/12 grillons par repas, donné toutes les demi heures, le nourrissage du bébé martinet se révèle vite fastidieux.
En attendant de vous procurer des grillons, vous pouvez nourrir le jeune martinet au maxi mum pendant deux jours avec de la viande mai gre de bœuf hachée que vous mélangerez avec un peu de jaune d'œuf frais. Attention, il ne faut pas salir le plumage de l'oiseau !
Afin que l'oiseau reste le plus calme possible, placez ce carton dans un endroit frais et tranquille. Les jeunes martinets trop refroidis ou peu emplumés doivent être réchauffés. Placez les à cet effet le plus près possible d'une bouillote de maximum 40 °C enveloppée d'un linge.
Déposez-le dans un carton préalablement troué et refermez la boite rapidement. Une fois dans l'obscurité, l'oiseau se calmera plus facilement. N'exhibez pas l'animal, vous risqueriez d'aggraver son état. Placez ce carton dans une pièce tempérée et calme en attendant son transfert.
Alimentation. Le martinet noir se nourrit du plancton aérien qu'il recueille dans les couches inférieures de la troposphère. Il capture plusieurs centaines d'espèces différentes d'arthropodes qu'il est capable de reconnaître en plein vol.
"Ils dorment peut-être en planant"
Chaque jour au crépuscule et à l'aube, les martinets noirs montent jusqu'à une altitude de 2000 à 3000 mètres, note Anders Hedenström.
Il dort tout en haut...
Tous les soirs, les martinets montent à la limite de la stratosphère et donc de l'oxygène. Là, ils dorment, du moins en partie, comme le font souvent les grands migrateurs : une moitié du cerveau reste en veille, l'autre est en sommeil profond.
Le martinet peut être relâché lorsque les plumes de ses ailes dépassent le bout de sa queue de 1.5 à 2 cm.
Ses pattes sont en effet trop courtes pour qu'il puisse se poser normalement comme tous les autres oiseaux. C'est en volant qu'il s'alimente, qu'il boit, qu'il dort. L'été, on peut le voir voler bas très rapidement en groupe et le soir s'envoler haut dans les airs où il somnole jusqu'au lendemain matin.
Lorsqu'il fait froid, le couple dort avec les plumes gonflées et le dos rond, et les deux partenaires dorment souvent l'un au-dessus de l'autre pour conserver la chaleur. Pendant la saison de reproduction, ils effectuent des parades aériennes.
Si l'oisillon n'ouvre pas le bec, tapez doucement dessus avec l'instrument dont vous vous servez pour le nourrir ou frottez la nourriture le long de son bec. Ce sont les signaux qui lui indiquent que c'est l'heure du repas. S'il n'ouvre toujours pas le bec, forcez-le doucement à l'ouvrir.
Pour nourrir l'oisillon utilisez un bâtonnet de glace ou une pince. Durant une à trois semaines, nourrissez-le toutes les heures, mais pas la nuit. Lorsqu'il sera en confiance, il réclamera à manger, vous pourrez alors lui fournir de la nourriture pour oiseau à la demande.
Pour ouvrir le bec, tenez l'oiseau délicatement dans la main et poussez l'ongle du pouce de l'autre main dans un des côtés du bec. Avec l'index de la main qui tient l'oiseau vous poussez et maintenez le bec ouvert.
Le cri du Martinet noir est un sifflement en trille strident de tonalité élevée. L'oiseau n'en est pas avare, en particulier lors des poursuites aériennes typiques de l'espèce. Il l'émet également au nid, particulièrement lorsqu'une troupe bruyante passe à proximité. Il n'y a pas de chant à proprement parler.
De même, quand il pleut, les insectes ne volent pas, ou presque pas, et il n'y a pas grand intérêt à sortir se faire tremper le plumage... Ou alors, comme la Hulotte le décrit dans son numéro 79, les Martinets sont obligés de partir loin pour éviter les précipitations, ne revenant pas au nid avant de longues heures.
Si c'est le cas chez le martinet que vous avez ramassé, tentez plutôt de le poser sur votre paume ouverte, le bras tendu devant vous, dans un endroit bien dégagé (pour faciliter son envol, mais aussi pour pouvoir le retrouver facilement s'il rate son envol), si possible face au vent.
L'oiseau est posé sur un fil
En effet, le martinet est un oiseau qui ne se pose que pour couver ou nourrir ses petits. C'est qu'il a des pattes très courtes. D'ailleurs, dans le nom latin du Martinet noir, Apus Apus, Apus signifie “sans pied”.
Ces derniers partent en migration dès la sortie du nid. Dans le Sud de la France, ce départ pour les quartiers d'hiver débute à la fin de la deuxième décade de juillet et se poursuit jusqu'à la mi-août environ. Migrateur transsaharien, le Martinet noir hiverne en Afrique centrale et du Sud (BROMHALL, 1980).
Cette ascension pourrait fonctionner selon deux modes différents. Soit ils cherchent à monter au plus haut qu'ils peuvent (jusqu'aux limites physiologiques compatibles avec le vol), ce qui leur permet d'élargir considérablement leur horizon visuel.
Très grande diversité d'insectes (généralement de moins d'un cm de longueur) : tipules, moustiques, taons, fourmis volantes, bourdons, scarabées, taupins, chrysomèles, charançons, staphylins, vers luisants, coccinelles, pucerons, cicadelles, punaises…
La principale caractéristique du martinet, commune aux trois espèces, est qu'il vole la plupart du temps : "Sauf accident, le seul moment où le martinet se pose est le moment de la nidation et de la reproduction, ce qui en fait un oiseau très à part dans le règne des oiseaux", détaille Ghislaine Ferrère.
Un jeune animal en situation de détresse doit solliciter ses adultes référents. Il doit piailler, siffler pour les inciter à revenir le nourrir. Si en fin de journée, aucun parent n'est venu les nourrir : Placez le nid reconstitué dans une pièce tempérée et calme.
Grégaire, le martinet est souvent occupé à poursuivre ses congénères en criant. Comme il ressemble à une hirondelle qui serait dotée d'ailes démesurées, il est souvent confondu avec elle. Cette confusion fait que nous le connaissons mal, malgré son étonnant comportement.
Les martinets sont des oiseaux très rapides
Ses pattes sont courtes et il ne peut pratiquement pas se poser car il ne pourrait plus s'envoler. Son nom latin est "Apus", c'est-à-dire "sans pattes". C'est la raison pour laquelle il est toujours en vol et cela même pour l'accouplement.
Pour rester en contact, ils émettent en permanence un petit gazouillis, « pijj-pijj », qui se transforme en un sifflant « zjirr » quand ils ont faim. Et lorsqu'ils sont énervés ou effrayés, ils poussent un strident « zjierrr-zjierrr ».