Si votre enfant subit de façon répétée des violences verbales et/ou morales (surnoms méchants, insultes, moqueries, brimades, rejets du groupe…), des violences physiques (bousculades, coups), des vols, il est victime de harcèlement.
Les harceleurs suiveurs
Quelques signes qui doivent vous alerter : Un décrochage scolaire ou une baisse des résultats scolaires. Un changement soudain de comportement : agressivité envers vous par exemple. Des troubles d'ordre dépressif s'il se met à culpabiliser.
"Demandez-lui ce qu'il veut faire, même s'il n'a pas de réponse. Il faut aussi le prévenir qu'on ne sait pas comment ça va se passer, pour ne pas lui faire de faux espoirs, mais lui assurer que vous allez tout essayer". Avertir l'établissement pour que la situation soit prise en charge est la première étape.
"Aider un enfant à se défendre, c'est d'abord lui donner une grille de lecture pour analyser ce qui se passe en lui, développe Nicole Cathelin. À partir de là, il aura les clés pour décoder l'intention de l'autre et ne plus se sentir démuni face à l'attaque."
Lorsqu'un enfant est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle donc de harcèlement.
Ainsi, ils se caractérisent par un manque d'empathie , par le fait de faire passer leur propre intérêt avant la cohésion avec les autres, d'être peu enclins à faire des efforts à l'égard d'autrui, à être peu coopératifs, inamicaux ou soupçonneux.
Les harcelés harceleurs n'ont pas de réelles motivations d'ailleurs. Ils agissent plus par réflexe, dans une logique de compulsion. Leur violence peut s'exercer sur l'un de leurs agresseurs mais le plus souvent elle s'exprime vis-à-vis des plus faibles de l'école.
Lorsque le harcèlement scolaire n'a pas entraîné d'incapacité totale de travail (jours d'école manqués) ou qu'il a entraîné une incapacité totale de travail de moins de 8 jours, il est puni de 3 ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende.
Pour le neutraliser, évitez surtout de le recadrer, de vous soumettre ou de fuir. Les auteurs du livre vous préconisent d'abord le calme. « Face à une attitude résolument sereine, le harceleur pourra prendre conscience de son comportement inadapté », explique Laurent Combalbert.
Le dialogue est la CLÉ pour lutter contre le harcèlement : suscitez l'intérêt et la curiosité pour votre enfant. Signalez les contenus, les messages, les commentaires qui portent atteinte à votre enfant. Il est possible de le faire sur plupart des réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Snapchat, Twitter, YouTube…).
Elle évite les problèmes et préfère rester dans le rôle de la victime. Elle accuse les autres de ses malheurs. Celle qui en est victime est incapable de voir objectivement les situations de conflit parce qu'elle croit que le monde entier est contre elle.
Proposé par le ministère de l'Éducation nationale, le 3020 est un numéro d'écoute et de prise en charge au service des familles et des victimes de harcèlement scolaire. Vous pouvez le joindre du lundi au vendredi, sauf jours fériés, de 9h à 20h du lundi au vendredi et de 9h à 18h le samedi.
Pour l'UNICEF, un enfant sur deux serait concerné par le harcèlement scolaire dès l'âge de 7 ans. Les brimades et moqueries peuvent commencer dès le plus jeune âge, allant de la mise à l'écart, déjà douloureuse, à des insultes et humiliations quotidiennes, voire, des coups.
La victime typique de harcèlement moral est un individu qui se distingue du groupe, souvent par des aptitudes et un charisme remarquable. Le harcelé possède en général un fort niveau de compétence et un magnétisme qui suscite de la frustration dans son entourage.
La peur de représailles, une des causes du silence des victimes. L'une des raisons pour lesquelles les victimes ne parlent pas du harcèlement qu'elles subissent est la peur de représailles de la part de l'auteur. La victime voit ce dernier comme une personne instable, capable de tout.
Offrez des choix! Encouragez-le à essayer de nouvelles choses: dites-lui que vous êtes fier de lui, que vous avez confiance en ses compétences, en ses capacités. Invitez-le à relever des défis (à la mesure de ses capacités et de son âge) tout en restant réaliste dans vos attentes envers votre enfant.
Pourquoi un enfant ne veut pas se défendre
Un enfant peut ne pas vouloir se défendre pour diverses raisons, soit parce qu'il ne sait pas, parce qu'il ne se sent pas capable de faire face à ses agresseurs ou parce qu'il n'a pas assez d'outils pour le faire.
Dès les premiers instants de sa vie, l'enfant commence à s'affirmer. Il lance ainsi ses premiers cris et balbutiements comme s'il souhaitait en réalité dire : « C'est moi, me voici! Je suis ici et j'ai besoin de vous! »
Parlez ouvertement et fréquemment à votre enfant.
Plus vous parlerez de harcèlement à votre enfant, plus il se sentira à l'aise pour vous en parler s'il en est témoin ou victime. Faites le point quotidiennement avec votre enfant et interrogez-le sur ses journées à l'école et ses activités en ligne.
Ignore-le (la) si tu en es capable. Les harceleurs disent ou font souvent des choses dans l'espoir de contrarier l'autre personne, fais donc comme si ses commentaires ne te dérangeaient pas. Plutôt que d'interagir avec lui, regarde dans une autre direction ou continue ta journée comme si de rien n'était.
Le harcèlement physique est la forme la plus fréquente dans la plupart des régions du monde - à l'exception de l'Amérique du Nord et de l'Europe, où le harcèlement psychologique est plus courant.