Son père, fabricant de porcelaine, l'envoie au Mexique pour affaire, mais aussi pour l'éloigner des milieux républicains qu'il fréquente. En voyage à Cuba, il découvre l'esclavage dans les plantations et les conditions de vie des esclaves noirs qui le révoltent.
Journaliste et homme politique français, Victor Schœlcher a consacré sa vie à la lutte contre l'esclavage. Militant de l'abolition sous la Monarchie de Juillet, il est le rédacteur du décret du 27 avril 1848 qui abolit définitivement l'esclavage en France.
Son engagement le plus connu est son combat pour l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises, intervenue en 1848 à la faveur de la Révolution de février et de l'instauration d'un gouvernement républicain.
Victor Schoelcher, Restauration de la traite des Noirs à Natal, 1877. Lors de la Révolution de février 1848, Schoelcher vient de quitter le Sénégal où il s'était rendu pour « étudier l'esclavage musulman » et le comparer à celui des Caraïbes et des Amériques.
L'abolition de l'esclavage est proclamée en 1848. Pour l'obtenir, ses partisans ont dû étoffer leurs protestations morales d'arguments économiques afin de démontrer l'inefficacité de l'asservissement de l'homme par l'homme. L'esclavage dans les colonies françaises fut aboli une première fois en 1794.
Les premières attestations de l'esclavage remontent au Néolithique. Dans les archives historiques du Moyen-Orient, les mieux connues, l'Égypte antique et la Perse ont précédé l'esclavage arabo-musulman, à son tour imité par certains pays européens à partir des XVIe et XVII e siècle.
La traite négrière atlantique débute au 15e siècle lorsque les Portugais commencent à acheter des hommes sur les côtes d'Afrique qu'ils explorent alors. La découverte du Nouveau Monde et sa colonisation par les grandes puissances maritimes européennes accélèrent le processus de façon exponentielle.
Le décret d'abolition de l'esclavage en France est signé le 27 avril 1848, par le gouvernement provisoire de la Deuxième République, sous l'impulsion de Victor Schœlcher.
Abolition de l'esclavage (1794 et 1848)
Le Code noirCode noir, ou Édit servant de règlement pour le gouvernement et l'administration de la justice, police, discipline et le commerce des esclaves nègres dans la province et colonie de la Louisiane, 1685.
Voici comment l'esclavage a été aboli en Martinique en 1848. 27 avril 1848. Sous l'impulsion de Victor Schœlcher, homme politique français, un décret pour l'abolition de l'esclavage est signé par le gouvernement de la IIe République. Il doit être appliqué d'ici juillet.
D'abord assurée par des navires hollandais, la traite est ensuite menée depuis les ports atlantiques français par la Compagnie des Indes occidentales. Entre 1713 et 1791, 1 million d'esclaves arrivent aux Antilles, dont plus de 775 000 à Saint-Domingue.
Le Danemark est le premier pays européen à abolir la traite des Noirs en 1792, suivi de près par l'Angleterre (1807) et les Etats-Unis (1808). Au congrès de Vienne en 1814, la Grande-Bretagne use de son influence pour inciter d'autres puissances étrangères à imiter cette politique.
Schoelcher le convainc de la nécessité d'abolir l'esclavage immédiatement sans attendre la formation du gouvernement définitif. Le 4 mars 1848, le gouvernement provisoire proclame le principe d'abolition. Ce même jour, une commission de sept membres présidée par Schoelcher est constituée.
L'esclavage est un système socio-économique reposant sur l'exploitation d'êtres humains, qui ne fonctionne que sous la contrainte et par la violence. L'esclave est une personne qui n'est pas de condition libre : il appartient à un maître exerçant sur lui un pouvoir absolu.
L'abolition de l'esclavage devient une cause moderne avec la controverse de Valladolid, à partir de 1550, mais ne progresse vraiment qu'à partir de la protestation de Germantown en 1688. La Révolution française abolit l'esclavage le 4 février 1794, mais Napoléon le rétablit en 1802-1803.
Le 18 septembre 1981, par 363 voix contre 117, l'Assemblée nationale adopte, après deux jours de débats, le projet de loi portant abolition de la peine de mort présenté, au nom du Gouvernement, par Robert Badinter, garde des Sceaux, ministre de la justice.
MYTHE: L'esclavage moderne n'existe que dans le monde en développement. RÉALITÉ: L'esclavage moderne existe partout. Plus d'un million et demi de personnes travaillent dans des conditions assimilables à l'esclavage en Europe, en Amérique du Nord, au Japon et en Australie.
L'œuvre rend hommage à Victor Schœlcher, acteur de l'abolition de l'esclavage en 1848, en le représentant accompagné d'un esclave fraîchement libéré.
Une volonté de rétablir les colonies françaises
L'empereur Napoléon souhaitait surtout reconstituer un empire colonial français en Amérique. Une garantie de prestige, mais surtout un atout économique : en 1789, un Français sur dix vivait du commerce colonial sous l'ancien régime.
Les causes de l'esclavage domestique
La pauvreté : dans de nombreux pays, les parents se trouvent parfois dans une situation économique précaire qui les oblige à envoyer leurs enfants travailler. Certains parents décident de vendre leur fille en tant qu'esclave domestique à une famille riche.
La traite arabe
Dès les premiers temps de l'islam, des caravaniers arabes puisèrent de nombreux esclaves au Soudan (d'après une expression arabe qui désigne le « pays des noirs ») en vue de les castrer et les revendre au Moyen-Orient ou en Afrique du Nord. Des chefs noirs se mirent à leur service.