La crise d'épilepsie se caractérise par des manifestations physiques transitoires qui résultent de décharges électriques brusques et excessives d' influx nerveux dans le cerveau, véritables "éclairs" parcourant de nombreux neurones. Ces décharges apparaissent dans la partie périphérique du cerveau (ou cortex).
Les plus fréquentes sont, pour les épilepsies photosensibles, la télévision, les jeux vidéo, le soleil, la mer, etc. Des crises peuvent aussi être déclenchées par le bruit (épilepsie-sursaut), la musique, le contact de l'eau, certains aliments, etc. On parle alors d'épilepsie-réflexe.
Les symptômes de l'épilepsie sont une perte de connaissance entraînant une chute, des convulsions, l'apparition de salive au bord des lèvres et, parfois, des vomissements, une perte d'urine ou de selles, ainsi qu'un bref arrêt de la respiration.
Ces syndromes épileptiques résultent d'une lésion cérébrale diffuse ou locale entrainant une épilepsie généralisée ou partielle. Leurs causes peuvent-être une atteinte cérébrale métabolique, infectieuse ou toxique : Une tumeur cérébrale dans 10 à 15% des épilepsies de l'adulte. Un accident vasculaire cérébral.
Au quotidien, des facteurs dits favorisants peuvent contribuer à la survenue d'une crise d'épilepsie. Parmi eux : le manque de sommeil, le stress, l'alcool et les drogues.
Les réponses avec le Dr Gilles Huberfeld, neurologue :
Le risque de décès est faible mais il existe. Ce risque peut intervenir après de grosses crises la nuit. Dans le lit, on peut notamment s'asphyxier, on peut avoir le cerveau qui s'arrête et la ventilation qui s'arrête. Cela reste relativement rare.
Après une crise d'épilepsie, surtout suite à une perte de conscience, la personne peut se sentir confuse et désorientée pour quelque temps. Cela s'explique par le besoin de récupération des neurones. Une perte de mémoire ou des maux de tête peuvent aussi survenir.
75 ans. - 50 % des épilepsies se manifestent avant l'âge de 10 ans. - L'espérance de vie des épileptiques est globalement inférieure de 10 à 20 % comparée à celle des sujets non épileptiques.
L'épilepsie frappe les plus de 65 ans presque aussi souvent que les enfants de moins de 10 ans. Au troisième âge, les crises sont souvent la conséquence d'autres problèmes de santé tels qu'un accident vasculaire cérébral ou un trouble cardiaque.
La plupart du temps, une crise d'épilepsie n'est pas mortelle. Un décès peut néanmoins se produire de manière accidentelle, en cas de chute ou de noyade par exemple. Il existe des cas très exceptionnels de « mort subite inexpliquée en épilepsie » où la personne décède dans son sommeil, sans signe d'alerte.
Guérison ou accentuation de l'épilepsie
La majorité des personnes épileptiques ne présentent plus de crises grâce au traitement prescrit, parfois au bout de plusieurs années. Lorsque la cause initiale de l'épilepsie peut être traitée, la maladie guérit.
Provoque une perte de conscience, chute, contraction tonique en flexion/extension de l'ensemble du corps (phase tonique), suivies de secousses cloniques aux quatre membres (écume aux lèvres, révulsion oculaire) (phase convulsivante), ensuite il y a le coma hypotonique calme avec respiration bruyante, morsure de langue ...
Ce qu'il faut faire
Dégagez l'espace autour de la personne. Protégez la tête (placez un coussin ou un vêtement replié sous la tête). Desserrez ses vêtements, col, ceinture.
Elle peut se manifester par de l'irritabilité ou de l'agitation. Dans certains cas, la personne atteinte peut reconnaître ces sensations typiques de l'aura et, si elle en a le temps, s'allonger pour prévenir une chute.
La durée moyenne de ces crises est de 12 min, dépassant 5 min dans 50 % des cas, dépassant 10 min dans 29 % des cas, 20 min dans 16 % des cas et 30 min dans 12 % des cas. Les crises partielles durent en moyenne plus longtemps que les crises généralisées tonico-cloniques.
La recherche des causes d'une épilepsie se fait essentiellement grâce aux techniques d'imagerie médicale telles que le scanner (plutôt réalisé lors de la première crise) ou l'IRM (imagerie par résonnance magnétique) qui permettent de visualiser les structures du cerveau.
Il s'agit, par exemple, de l'éthosuximide, de la carbamazépine, de l'oxcarbazépine, de la lamotrigine, de la lamotrigine, du topiramate, de la gabapentine, de la vigabatrine, de la prégabaline, du zonisamide, du lacosamide ou du lévétiracétam.
en cas d'épilepsie photosensible : limiter les stimulations lumineuses, porter des lunettes teintées, diminuer le contraste des écrans de télévision ou d'ordinateur et la pratique des jeux vidéo ; pratiquer une activité sportive régulière (voir ci-dessous).
Le lien qui unit épilepsies et pathologies psychiatriques est loin de correspondre à une causalité unidirectionnelle où les pathologies psychiatriques se réduiraient aux seules conséquences psycho-sociales de l'épilepsie. En réalité, il s'agit bel et bien d'une association.
Ne pas asseoir ou déplacer la personne, sauf s'il est dans un endroit dangereux pour lui. Ne pas essayer d'entraver ses mouvements. Ne rien mettre en bouche (il est impossible d'avaler sa langue !), ne rien donner à boire. Noter l'heure de début de la crise et surveiller sa durée.
Les sucreries, la caféine et l'alcool entraînent des fluctuations de la glycémie et devraient donc être évités. Les pains à forte teneur en fibres ou de blé entier et les muffins au son aident à maîtriser les fluctuations du sucre dans le sang.
La fatigue est fréquente chez les patients épileptiques. Elle peut être due à la maladie, parfois aux médicaments (que l'on peut éventuellement changer), mais aussi à d'autres causes comme la thyroide, etc.
Epilepsie et Risques
– risque de noyade si la crise survient à l'occasion d'un bain ou près d'un plan d'eau, – risque de brûlure si la crise arrive à proximité d'une source de chaleur, ou risque de blessure lié à une chute, – risque d'accident de la voie publique si la crise survient en conduisant.
Le traitement antiépileptique est compatible avec la conduite. Après une crise d'épilepsie provoquée par un facteur causal identifiable, peu susceptible de se reproduire au volant, le conducteur peut être déclaré apte à la conduite au cas par cas, et après avis d'un neurologue.