La France dans dix ans sera aussi plus urbaine : ses grandes villes ont à la fois un potentiel de développement économique et de limitation des dommages environnementaux. Elle offrira davantage d'emplois qualifiés, mais elle court aussi, si on n'y prend garde, le risque d'un dualisme du marché du travail.
Ce sera le cas du sud de l'Asie, du golfe Persique (Iran, Oman, Koweït), et des pays bordant la mer Rouge (Égypte, Arabie saoudite, Soudan, Éthiopie, Somalie, Yémen) dès 2050. L'est de la Chine, une partie de l'Asie du Sud et du Brésil devraient également dépasser régulièrement un indice wet bulb de 35 °C d'ici 2070.
Avec des villes comme Lyon ou Grenoble, la région Rhône-Alpes devrait en être la principale bénéficiaire : la croissance de sa population sera de 16,8 %. Elle sera, en 2030, la région la plus peuplée après l'Ile-de-France avec 6,9 millions d'habitants.
A Brest (29), par exemple, la moyenne annuelle de température devrait augmenter de 1 °C, 1,1 °C ou 1,8 °C d'ici 2050, respectivement dans un scénario optimiste, intermédiaire ou pessimiste.
On parle aussi souvent du Puy-de-Dôme, de la Creuse, de la Corrèze, du cœur la Bretagne et de la Normandie, d'une partie de l'Angleterre et même de la Cordillère des Andes…
[CC / Climate Central]. La fonte des glaces est actuellement telle que près de 300 millions de personnes dans le monde risquent d'être touchées par la montée des eaux d'ici à 2050. Dont des centaines de milliers en France, comme le rapporte une récente étude publiée dans la revue Nature Communications.
Réduire la chaleur urbaine
Au pied du classement, plusieurs villes du nord et du nord-ouest de la France seront préservées des épisodes caniculaires après 2040. C'est notamment le cas en Bretagne (Quimper, Brest…), en Normandie (Caen, Cherbourg-en-Cotentin) et dans les Hauts-de-France (Dunkerque).
Selon les scientifiques, les eaux qui entourent les Pays-Bas pourraient monter de plus d'un mètre d'ici 2100 (1). Cela signifie qu'une proportion importante du territoire néerlandais, dont le tiers se situe sous le niveau de la mer, pourrait disparaître au cours des prochaines décennies.
En Europe, Londres (Royaume-Uni) ou encore Venise (Italie) ne sont pas en reste. En France, des villes comme Bordeaux et ses alentours, la région de Saint-Nazaire et les villages de la côte montpelliéraine pourraient être les premières à disparaître sous les eaux.
La planète sera de plus en plus surpeuplée et ses habitants se concentreront dans les villes. Les technologies produiront davantage de richesses, mais il faudra tenir compte des inégalités et de la durabilité. La population mondiale atteindra 9,8 milliards de personnes en 2050 et se concentrera dans les villes[1].
Les villes situées dans l'hémisphère Nord sont celles qui vont connaître les évolutions climatiques les plus spectaculaires au cours des trente prochaines années. Londres, Madrid, Zurich et Paris font partie du lot.
Annecy : la Venise des Alpes
Première au palmarès des villes où l'on vit le mieux en France, Annecy offre un cadre de vie agréable et des paysages de cartes postales.
La Chine continentale, le Bangladesh, l'Inde, le Vietnam, l'Indonésie et la Thaïlande sont les pays qui abritent le plus grand nombre d'habitants qui seront sous le niveau annuel moyen des inondations côtières d'ici 2050.
En 2030 dans l'Hexagone, selon Météo France, le mercure pourrait régulièrement dépasser les 50 °C. Dans ce contexte, limiter le réchauffement à 1,5 °C comme le préconise le GIEC exige des changements profonds.
Canicule : Cherbourg, ville la plus fraîche de France en cette période de fortes chaleurs. Le thermomètre continue de monter dans une grande partie de la France.
46 °C pour le record de France
Notons que c'est le département de l'Hérault où la température la plus haute jamais enregistrée en France a été relevée, dans la ville de Vérargues, avec 46 °C, le 28 juin 2019. Le même jour, dans le Gard, 45,9 °C avaient été enregistrés dans la ville de Gallargues-le-Montueux.
Dans le cas où on resterait au niveau d'émissions actuel jusque la moitié du siècle, la hausse serait d'environ 21 cm d'ici 2050 et jusqu'à 58 cm en 2100. Dans le cas où les émissions continueraient d'augmenter au point de doubler d'ici 2050, la hausse s'élèverait à environ 24 cm d'ici 2050 et 75 cm d'ici 2100.
Pour Yves Cochet, l'effondrement est « possible dès 2020, probable en 2025, certain vers 2030 ».
L'Islande. En Islande, aux portes de l'Arctique, l'été ouvre le pays aux visiteurs. Le thermomètre affiche en moyenne 11°C, l'ensoleillement est optimal et les routes fermées en hiver en raison des conditions météorologiques extrêmes sont à nouveau praticables.
D'après l'OMS (organisation Mondiale de la Santé), la Costa Blanca bénéficie d'un des climats les plus sains au monde ! La Costa Blanca est une destination très prisée, que ce soit pour y passer des vacances, comme pour passer sa retraite en Espagne.
Le Golfe de Fréjus, le petit village de Saint-Tropez.
Le Climat dans le Golfe de Fréjus est privilégié, car il est peu atteint par le mistral, protégé par les massifs de l'Esterel et des Maures. C'est dans cette région que les heures d'ensoleillement sont les plus importantes en France avec plus de 2700 heures /an.
Elle devrait en outre être dressée 260 jours par an, ruinant le fragile écosystème de la lagune. « La ville s'enfonce chaque année de 2 millimètres », rappelle Salvatore Settis, « mais elle doit surtout affronter un naufrage bureaucratique. » Celui des efforts pour la sauver.
Un risque sécheresse qui se renforce également
Et ce, quelle que soit la saison. Mais c'est le « croissant argileux » - comprenez le Bassin parisien, les Hauts-de-France et le Centre-Est - qui devrait être le plus touché.