Est-il possible de soigner la mythomanie ? Le seul traitement qui permet aujourd'hui de soigner la mythomanie, c'est la psychothérapie.
La fameuse réponse à cette question. Roulements de tambours : NON ! Si vous avez en face de vous un manipulateur, un vrai de vrai, il ne changera pas. Il ne « possède pas » le module de la remise en question et donc du changement.
- Soyez calme, confiant, en contrôle, regardez-le reculer sur sa chaise, s'agiter, se gratter la tête, agiter les pieds ou les mains, autant de signes qui montrent son inconfort et sa faiblesse. A la fin de l'entretien, proposez-lui une explication qui lui permette d'accepter le mensonge sans perdre la face.
Il n'existe à ce jour pas de traitement médicamenteux contre la mythomanie mais la thérapie peut en revanche aider. Comprendre les causes des mensonges et faire un travail sur l'estime de soi des menteurs maladifs, permet parfois de les aider à sortir petit à petit de cette pathologie.
Lorsqu'une personne ment sans effort et que ces mensonges lui viennent naturellement au lieu de la vérité, cela est souvent reconnu comme un mensonge pathologique. S'il n'est pas traité, le mensonge pathologique peut entraîner un état de santé mentale connu sous le nom de trouble du mensonge compulsif .
La mythomanie désigne un trouble pathologique caractérisé par une tendance au mensonge et la fabulation.
Le cerveau d'un menteur est façonné par un ensemble de motivations obscures. Nous pourrions dire que la personne qui choisit de faire du mensonge un mode de vie possède un certain nombre d'objectifs très précis : désir de pouvoir, de statut, de domination, d'intérêt personnel …
En psychologie sociale, on considère ainsi qu'il existe cinq motivations au mensonge : valoriser notre image, éviter les conflits, ne pas peiner notre interlocuteur, persuader quelqu'un afin d'en tirer un avantage, et enfin dissimuler ou justifier un manquement...
Mentir demande un effort mental
Selon elle, le mensonge peut être à l'origine de troubles de personnalité : « Le mensonge est souvent associé à deux troubles, qui vont exploiter les autres dans le but de promouvoir le menteur : le trouble de personnalité antisociale et le trouble de personnalité narcissique. »
Par ailleurs, le menteur peut avoir un regard fixe, il vous observe alors droit dans les yeux dans la volonté de paraître sincère, ou au contraire il peut avoir un regard fuyant pour se détourner de votre jugement.
« Quand quelqu'un est un mythomane, c'est ce qu'on appelle un menteur pathologique, donc c'est quelqu'un qui ment au-delà de l'entendement habituel. [...] Les mensonges sont répétitifs, c'est presque compulsif.
La mythomanie aujourd'hui
Il se dit acteur ou témoin d'une histoire qu'il a lui-même imaginée et qui le place souvent dans une position avantageuse. Le mythomane finit par agir partiellement ou totalement en fonction de sa production imaginaire.
Il cherche peut-être simplement à vous simplifier la vie à tous les deux. Si au contraire il vous ment sur des sujets essentiels (addiction, dettes...), c'est peut-être car il ne veut pas se l'avouer à lui-même. Ses promesses de ne pas recommencer en font un menteur pathologique dont il faut se méfier.
Quelle différence entre mensonge et mythomanie ? Contrairement à l'escroc, au menteur dit « normal » qui trompe son interlocuteur consciemment, la personne atteinte de mythomanie croit à ses propres mensonges. Elle se convainc de la réalité qu'elle se crée, car autrement son monde s'effondre.
Une étude sur le mensonge est sortie : on s'est aperçu que les gens qui racontent des mensonges arrivent à se désensibiliser complètement par rapport aux émotions négatives. En clair, cela veut dire qu'à un moment donné, il n'a même plus mauvaise conscience, s'habitue et trouve cela presque normal.
Comme les mains ont tendance à s'agiter toutes seules, un menteur démasqué peut être tenté de les cacher derrière son dos. Cette position doit vous alerter. Mais attention, le menteur démasqué peut avoir conscience de son agitation. Il se met alors en situation d'autocontrôle.
La plupart du temps, les narcissiques évitent de prendre leurs responsabilités et essaient de les rejeter sur les autres. Ce sont des moyens de cacher leurs imperfections ou leurs défauts. Par conséquent, un menteur narcissique ment abondamment pour protéger sa réputation ou cacher ses échecs.
«On n'a pas prouvé que le mensonge était génétique. Mais si on vit dans une famille de menteurs, on peut être davantage conditionné à mentir», explique Michel Fize.
Par exemple, les mensonges récits-mémorisés activent davantage le cortex frontal inférieur droit (BA 10).
Ce terme, crée en 1905 par le psychiatre Ferdinand Dupré, vient du grec mythos qui signifie légende, et du latin mania, qui veut dire folie. Le mythomane ne se rend pas compte qu'il ment, incapable de faire la différence entre son imagination et la réalité.
Le mensonge est l'outil diabolique de ceux qui possèdent l'art de parler : en énonçant ce qu'il sait être faux, le menteur met le monde à l'envers, et soustrait au langage sa puissance métaphysique primordiale d'assurer le lien sémantique entre paroles et objets.
Le pire mensonge est de se mentir à soi-même. Chacun de nous est une lune, avec une face cachée que personne ne voit. Un mensonge peut faire le tour de la terre le temps que la vérité mette ses chaussures. Parfois, le mensonge explique mieux que la vérité ce qui se passe dans l'âme.