Considérés comme des traîtres par le nouveau régime, les harkis sont victimes avec leurs familles de sanglantes représailles. Pierre Messmer, à l'époque ministre des Armées du général de Gaulle, déclarera en 2003 que "la position de la France était la seule possible", "inévitable et légitime".
Le 3 novembre 2021
À la suite de la déclaration du président de la République, le gouvernement soumet au parlement un projet de loi portant reconnaissance de la Nation envers les Harkis et les autres personnes rapatriées d'Algérie anciennement de statut civil de droit local.
L'appellation Harkis désigne les Français musulmans qui, au sein de formations supplétives, ont combattu dans l'armée française pendant la guerre d'Algérie. Ils tirent leur nom du mot harka [حركة] qui signifie mouvement en arabe.
les montants d'indemnisations s'échelonnent de 6 857 € à 9 878 € par ayant droit. l'âge auquel l'ayant droit est indemnisé va de 59,5 ans à 68,3 ans. la durée de séjour dans l'une des structures retenue par la loi s'étend de 3,7 ans à 8,9 ans.
La loi reconnaît la responsabilité de la France dans les conditions d'accueil et de vie indignes des harkis et de leurs familles, rapatriés d'Algérie après les accords d'Évian de 1962. Un droit à réparation est ouvert à une partie des harkis et à leurs familles.
En 2022, il était de plus de 95 millions d'euros, dont près de la moitié au bénéfice de la loi du 23 février 20221. Aujourd'hui, l'ONaCVG poursuit son engagement en assurant le pilotage et la coordination de l'ensemble du processus de la mise en œuvre de la loi, pour le volet indemnisation.
Pourtant, la plupart des harkis continuèrent à vivre en Algérie avec leurs familles. Depuis cinquante ans, ces témoins d'une histoire coloniale plus compliquée que les schémas acceptés sur les deux rives de la Méditerranée sont victimes d'une relégation sociale quasi institutionnalisée.
Pour Mohand Hamoumou, harki désigne les Français musulmans qui ont dû quitter leur pays en raison de leur comportement anti-indépendantiste durant la guerre d'Algérie.
Les harkis seront parqués à leur arrivée en France dans des camps tels le Plateau de la Lozère, Bourg-Lastic en Auvergne, ou Rivesaltes.
Les harkis étaient des Algériens recrutés brièvement pour assister l'armée lors des opérations qui avaient lieu à proximité de leur douar. Si leur caractéristique temporaire ne survécut pas à l'intensification de la guerre, les harkis demeurèrent toutefois, jusqu'en novembre 1961, statutairement des "journaliers".
Les raisons de l'engagement des harkis aux côtés de la France sont variées. Certains le font par patriotisme : notamment ceux dont les pères ont combattu pendant la Seconde Guerre mondiale. D'autres le font pour prendre leur revanche sur le FLN qui a assassiné certains de leurs proches.
Les Harkis, musulmans recrutés comme auxiliaires de l'armée française durant la guerre d'Algérie (1954-1962) pour lutter contre le FLN, tiraient leur nom du mot "harka", qui signifie "mouvement" en arabe.
Cependant, ce sont surtout les excès du Front de libération nationale (FLN) qui provoquent la lassitude du peuple et favorisent l'extension des harkas. Moins importantes apparaissent d'autres motivations : la pauvreté, les rivalités de clans et de familles, l'influence des confréries maraboutiques.
Les uns et les autres sont bien distincts par leurs statuts dans l'Algérie coloniale – les Pieds-noirs sont les anciens Français d'Algérie, c'est-à-dire les Français qui possédaient (comme ceux de métropole) les droits associés au statut de citoyen, tandis que les Harkis appartenaient aux Français non-citoyens (Étienne ...
Décret n° 2022-393 du 18 mars 2022 relatif aux mesures d'indemnisation des préjudices et aux mesures d'aide sociale en faveur des harkis, des autres personnes rapatriées d'Algérie anciennement de statut civil de droit local et de leurs familles.
Devant le refus de la "paix des braves", l'impossibilité d'une solution militaire qui rétablirait la sécurité et la poursuite des attentats, de Gaulle franchit une étape décisive en proposant une solution qui signifie implicitement le rejet de l'intégration, thème majeur des partisans de l'Algérie française.
D'après le Larousse, « pied-noir » (et « pieds-noirs ») est un nom et un adjectif qui signifie : « Français d'origine européenne installé en Afrique du Nord jusqu'à l'époque de l'indépendance. » « Français vivant en Algérie (et considérant l'Algérie française comme sa patrie) ; puis Français originaire d'Algérie.
Les citoyens français sont dans l'obligation d'obtenir un visa pour s'installer en Algérie. Pour travailler sur place, il faut effectuer une demande de permis de travail, qui sera délivrée par les inspections du travail des « wilayas » (préfectures) concernées, directement sur place.
Seule une minorité, la plus active durant les sept années de guerre, n'a jamais pu – et ne pourra jamais – reposer un pied en Algérie. « Et la majorité des harkis sont restés en Algérie après la guerre. Certains ont été massacrés, les autres ont vécu dans de terribles conditions là-bas », rappelle M.
La France finit par gagner la guerre sans pour autant rétablir l'ordre. À partir de 1957, le contrôle est repris dans les grandes villes (« bataille d'Alger »), sur les frontières (1957-1958), puis dans les campagnes, par étapes, jusqu'en Kabylie (1959-1960), grâce à la pratique des « camps de regroupement ».
L'Organisation de l'armée secrète, ou Organisation armée secrète, surtout connue par le sigle OAS, est une organisation terroriste clandestine française proche de l'extrême droite créée le 11 février 1961 pour la défense de la présence française en Algérie par tous les moyens, y compris le terrorisme à grande échelle.
Le camp d'Astor ou Paloumet fait partie du domaine militaire après la Première Guerre mondiale, situé en plein champ à quelque trois kilomètres du bourg de Bias. Le camp de Bias est construit en 1930 pour héberger des ouvriers espagnols affectés à la construction d'une poudrière à Sainte-Livrade-sur-Lot.
*harki. Militaire servant dans une harka. (Les harkis ont joué un rôle important comme auxiliaires des troupes françaises pendant la guerre d'Algérie de 1954 à 1962.
Les raisons de l'engagement des Harkis dans la Guerre d'Algérie. Par définition, l'appartenance à une force supplétive permet aux Français musulmans de bénéficier de la protection de l'armée française.