Il y aurait dans l'optimisme un certain aveuglement, un désir borné de ne pas se focaliser sur le côté sombre de la réalité. Dans son conte, Voltaire joue d'ailleurs malicieusement à mettre sur le chemin de Candide tous les malheurs du monde, comme autant de preuves de l'inanité de sa posture philosophique.
Dans Candide, Voltaire tente de pointer le ridicule dans lequel tombe tout discours qui, comme la philosophie optimiste de Leibniz, refuse d'admettre que nous ne vivons pas dans le meilleur des mondes possibles.
Il y critique le fanatisme religieux et les superstitions et prône la tolérance entre les religions.
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
Le personnage de Candide confronte l'optimisme de Pangloss à l'évidence du mal, dans la nature et dans la société, dans l'Ancien et le Nouveau Monde, dans le christianisme comme dans l'islam : il le rejette comme un système sans prise sur le réel, tout comme il fait avec la philosophie inverse de Martin.
Voltaire dénonce la barbarie des hommes, il dénonce aussi l'absurdité de la mise en scène qui décrit la guerre comme un spectacle avec une accumulation des instruments de musique auxquels sont mêlés les canons : « les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours ».
Il va donc écrire un conte philosophique, c'est-à-dire construire un récit pour démontrer la vanité de cette théorie et pour dénoncer tous les travers de son époque : la violence et la cruauté des hommes, leur intolérance et leur fanatisme.
Voltaire, dans Candide, dénonce les illusions de l'Optimisme qui lui paraît à la fois ridicule et dangereux. Le philosophe Pangloss, persuadé que tout est mieux, justifie par des raisonnements artificiels les réalités les plus douloureuses.
Voltaire était partisan du despotisme éclairé où un roi règne tout en respectant les lois et les droits de ces sujets et où le monarque se conformait aux principes des Lumières.
L'optimisme de Leibniz :
A celui qui poserait la question : « le monde n'est-il pas, néanmoins, riche de maux ? »… – Leibniz répond que toute douleur ou inquiétude sont les conditions mêmes du plaisir et du bonheur.
1. Doctrine philosophique d'après laquelle le monde est bon et le bien y tient plus de place que le mal. 2. Disposition d'esprit qui incline à prendre les choses du bon côté : Tempérament enclin à l'optimisme.
Il y eut, cher Louis, des philosophes optimistes – Leibniz, Marx, Auguste Comte… –, mais ils ont été plus raillés que les autres, quand ce n'est pas l'Histoire elle-même qui s'est chargée de moquer leur optimisme.
Ses idées. Voltaire a plaidé pour la tolérance et l'égalité, et contre le fanatisme et la noblesse. Pendant toute sa vie il a lutté contre l'injustice et l'intolérance. En effet, Voltaire s'est battu pour la tolérance, il a utilisé Dieu pour dire qu'il faut se respecter même si nous sommes différents.
A travers ce récit, on retrouve Voltaire dénonçant le fanatisme. En effet, on connaît les positions du philosophe concernant les excès des dogmes et des pratiques religieuses, son intervention lors de l'affaire Calas pour dénoncer l'intolérance à l'égard du protestantisme.
la morale : le conte philosophique étant un apologue, les récits aboutissent à une leçon qui montre souvent le danger de l'ignorance, de tout fanatisme ou tout abus de pouvoir.
La leçon finale de Candide fait écho à la philosophie qui est invoquée pendant toute la durée du récit : "Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.". "Il faut cultiver notre jardin" est à la fin du conte et semble donc répondre à la première maxime énoncée.
Pourquoi la censure ? En Irlande parce que le livre s'attaque de manière indécente à la famille et à la religion. En Inde, le livre a été interdit car son auteur, Aldous Huxley, est accusé d'être un "pornographe".
À travers ce personnage, Voltaire se moque de la science. Sa philosophie, qui peut se résumer à une phrase : « Tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles », est une satire de celle de Leibniz, qui ne saurait se résumer de la sorte.
“Voltaire et ses amis” (autour de la table à Ferney ; à partir de Voltaire, dans le sens des aiguilles d'une montre : Diderot, Pater Adam, Condorcet, d'Alembert, l'abbé Mauri, La Harpe).
Écrivain engagé Voltaire combat l'obscurantisme. Désireux de prodiguer le savoir à tous et de lutter contre toutes formes de préjugés, il est une figure emblématique des Lumières, un courant philosophique et littéraire du XVIIIème siècle prônant le combat contre l'ignorance par la diffusion du savoir.
Or, le genre du conte a certaines règles à laquelle cette conclusion fait aboutir. Candide est un héros qui a surmonté toutes les épreuves énumérés par Pangloss. Surtout, il a atteint l'objet ultime de sa quête : l'amour de Cunégonde. En outre, le conte se termine par une dénouement heureux.
Une critique de la noblesse
La raison pour laquelle la famille est noble est absurde : "car son château avait une porte et des fenêtres". La baronne est digne, car elle "pesait environ trois cent cinquante livres". Il y a une dénonciation de l'absence de véritables qualités chez les nobles. Voltaire dénonce la vanité.
La démarche de Voltaire prouve que pour lui, la philosophie renvoie toujours au réel, à l'histoire dont elle permet, en même temps, la compréhension. Loin de constituer un système, la philosophie de Voltaire est faite de quelques idées simples, facilement traduisibles en règles de vie et d'organisation sociale.
La visée argumentative dans Candide Voltaire Arme de combat au service de la contestation des vices et injustices, Candide tient de l'apologue, du conte, du pamphlet. Il s'agit certainement de l'œuvre la plus aboutie pour qui veut analyser comment un auteur cherche à convaincre ou à persuader.