Les lois et la religion ne suffisent par contre la peste des âmes ; la religion, loin d'être pour elles un aliment salutaire, se tourne en poison dans les cerveaux infectés. » Voltaire condamne sans réserve le fanatisme qui ignore les lois et corrompt les religions.
Mahomet est une tragédie militante qui dénonce l'instrumentalisation du sentiment religieux mis au service de la volonté de puissance d'un pervers manipulateur. L'islam, auquel Voltaire rendra justice dans d'autres écrits, est un paravent commode pour attaquer tous les fanatismes.
Jean-Pierre Guingané, auteur et metteur en scène burkinabé
La solution politique et juridique préventive au fanatisme est, dès lors, à la fois la séparation stricte des domaines spirituel et temporel de l'Église et de l'État, et l'intégration des diverses religions à la vie éthique.
Le fanatisme peut être présent dans certaines formes de la pensée religieuse, il sous-tend les régimes totalitaires et des extrémismes nationalistes ainsi que certaines autres manifestations contemporaines, souvent politiques.
1. Dévouement absolu et exclusif à une cause qui pousse à l'intolérance religieuse ou politique et conduit à des actes de violence. 2. Attachement passionné, enthousiasme excessif pour quelqu'un, quelque chose : Le fanatisme des jeunes pour les vidéoclips.
A l'origine, le fanatisme est un attachement sans limite à un rituel[2]. Le fanatique ne tolère la moindre déviation, ni pour lui-même, ni pour quiconque appartenant à la communauté censée adhérer à ce rituel[3].
Étymologie. Le mot fanatisme dérive de fanum, qui signifie « temple » en latin. Il désigne donc au départ une attitude religieuse, mais avec une notion d'excès qui peut aller jusqu'au meurtre.
De l'extrémisme politique au fanatisme privé
Les symptômes seraient plutôt de l'ordre des méthodes et des attitudes, qu'il décline en 21 points : agressivité, manichéisme, appels à une morale sans faille, mentalité obsidionale, pensée de groupe, croyances surnaturelles, millénarisme, etc.
Voltaire y dénonce l'inhumanité de l'esclavage : le nègre de Surinam est montré comme un demi-homme, avec un bras et une jambe en moins.
A travers ce récit, on retrouve Voltaire dénonçant le fanatisme.
La guerre aurait avant tout une légitimité esthétique : Voltaire la montre ironiquement comme un spectacle (champ lexical du spectacle, conception théâtrale de la guerre : « héroïque »), puis il décrit de façon très réaliste ses conséquences avec les massacres de civils.
Rendre sa liberté à l'être rationnel
Voltaire s'est battu, avec obstination, talent et courage (jusqu'à l'emprisonnement) pour la liberté religieuse, la liberté de pensée et d'expression. Il a défendu ceux qui étaient victimes d'un despotisme absolu, dont le modèle lui semblait être le règne de Louis XIV.
Procédés littéraires : l'intertexte et l'antiphrase. Extraits célèbres : critique de la philosophie de Leibniz selon laquelle « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » ; la morale finale « il faut cultiver son jardin ».
Voltaire a été amené à critiquer l'optimisme de son temps en raison de la souffrance et des injustices flagrantes qu'il a observées dans le monde autour de lui. Il était convaincu que le monde était loin d'être parfait et que l'optimisme ne servait qu'à conforter les puissants dans leur injustice.
Ce dévouement absolu et exclusif à une cause ou une personne engendre un phénomène d'intolérance du fanatique envers ceux qui ne partagent pas les mêmes idées. Cette dévotion peut engendrer des actes de violence, un repli sur soi, et un isolement de tous ceux qui ne partagent pas le fanatisme.
Le Fanatique est un collaborateur hyper-activement engagé qui a développé une attitude hypersensible et intolérante en tant que défenseur de la culture et des valeurs de l'organisation, faisant pression sur ses pairs lorsqu'ils n'ont pas les mêmes vues que lui.
Le fanatique est, en effet, quelqu'un qui entretient un rapport inconditionnel avec une ou plusieurs valeurs qui, lorsqu'elles sont poussées jusqu'au terme de leur logique, peuvent engendrer des comportements sociopathiques, c'est-à-dire des rapports agonistiques, des troubles sociaux.
1. [En parlant d'une pers.] Qui est porté au fanatisme, qui adhère à une cause ou à une doctrine religieuse, politique ou philosophique avec une conviction absolue et irraisonnée et un zèle outré poussant à l'intolérance et pouvant entraîner des excès.
Synonyme : énergumène, exalté, excité, illuminé, mystique, sectaire. – Littéraire : séide, zélateur.
1. Qui est emporté par une ardeur excessive, une passion démesurée pour une religion, une cause, un parti, etc. : Massacres causés par des fanatiques. 2. Qui a pour quelque chose, quelqu'un une admiration passionnée, enthousiaste : Un fanatique de la peinture.
Qui est porté au fanatisme, qui adhère à une cause ou à une doctrine religieuse, politique ou philosophique avec une conviction absolue et irraisonnée et un zèle outré poussant à l'intolérance et pouvant entraîner des excès.
Les gens qui tuent au nom de Dieu ne se cherchent que des excuses pour commettre leurs exactions. Autant il est regrettable de voir des innocents en subir les conséquences, autant il est urgent de dénoncer ces dogmes religieux qui incitent à la haine au nom d'un Dieu vengeur.