Dans une perspective universaliste, le handicap y est désormais défini comme une restriction de la participation sociale résultant de l'interaction entre une limitation d'activité, consécutive à un problème de santé, et des obstacles environnementaux (Figure 2).
LA CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES HANDICAPS
Pour décrire les maladies et leurs conséquences, Wood a proposé un modèle descriptif formé de quatre plans d'expérience. Les phénomènes morbides ou psychopathologiques se situent sur le plan de la maladie.
Inspirée des travaux de l'épidémiologiste Philip Wood, la classification de l'OMS de 1980 distingue trois plans : la déficience, l'incapacité et le désavantage. La déficience correspond à toute perte de substance ou altération d'une structure ou fonction psychologique, physiologique ou anatomique.
Selon la Loi
g)), une personne handicapée est : « Toute personne ayant une déficience entraînant une incapacité significative et persistante et qui est sujette à rencontrer des obstacles dans l'accomplissement d'activités courantes. » Cette définition s'applique à tout individu, femme ou homme, ayant une déficience.
Selon les termes de la loi du 11 février 2005, "constitue un handicap toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, ...
Le taux d'incapacité est déterminé par la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) en collaboration avec les Maisons départementales pour le handicap (MDPH).
La loi du 11 février 2005 reconnaît différents types de handicap dont le handicap moteur, sensoriel (auditif et visuel), mental, cognitif et psychique.
Lorsqu'un diagnostic est posé, il s'agit avant tout d'un constat de déficience, selon des normes*. Le handicap pour la personne et sa famille est la conséquence de la déficience. La gravité du handicap dépendra notamment de la capacité de notre société à le réduire, à l'aider ou à le soulager.
1La loi du 11 février 2005 apporte des évolutions pour répondre aux attentes des personnes handicapées dans cinq grands domaines : la compensation, la scolarité, l'emploi, l'accessibilité, les Maisons départementales des personnes handicapées.
Les maladies mentales représentent 23 % des handicaps générés par des maladies non-mortelles dans le monde. Une recrudescence inquiétante qui se heurte à l'absence de politique publique. Les tabous ont la vie dure.
Pour des raisons graves de santé le Professeur Grossiord a du se retirer, seul Wood est resté et a pris la tête du projet, qui a conservé son nom. Il s'est mondialisé par l'institution, par l'ONU, d'une journée mondiale des personnes handicapées en 1981.
La déficience est la perte de substance ou l'altération d'une structure ou d'une fonction psychologique, physiologique ou anatomique. La déficience correspond à l'aspect lésionnel et équivaut, dans sa définition du handicap, à la notion d'altération de fonction.
La Classification internationale des maladies ou CIM (en anglais, International Classification of Diseases ou ICD ) est une classification médicale codifiée classifiant les maladies et une très vaste variété de signes, symptômes, lésions traumatiques, empoisonnements, circonstances sociales et causes externes de ...
Le handicap psychique est la conséquence de maladies mentales (à ne pas confondre avec le handicap mental – voir plus loin –) entrainant un déficit relationnel, des difficultés de concentration, une grande variabilité dans la possibilité d'utilisation des capacités alors que la personne garde des facultés ...
Le handicap moteur, chiffres et définition :
Parmi ces personnes, 650 000 sont en fauteuil. On pense à tort qu'il s'agit du handicap le plus répandu car c'est le plus visible. On parle de handicap moteur lorsqu'il y a un trouble de la motricité.
Synonyme : désavantage, inconvénient, infériorité, infirmité. Contraire : avance, avantage, bénéfice, supériorité.
Le handicap cognitif est la conséquence de dysfonc- tionnements des fonctions cognitives1 : troubles de l'attention, de la mémoire, de l'adaptation au chan- gement, du langage, des identifications perceptives (gnosies) et des gestes (praxies).
Globalement il s'agit majoritairement de personnes en situation de handicap mental, de handicap psychique ou polyhandicapées. Un tiers des personnes placées en ESAT ne savent ni lire, ni écrire.
Les différentes composantes du handicap identifiées par la CIF permettent de mesurer un taux d'incapacité en s'appuyant sur les trois dimensions qui atteignent la personne : la déficience, la limitation d'activité (anciennement appelée incapacité), et les restrictions de participation (anciennement appelées désavantage ...
Le taux d'incapacité est évalué en fonction du guide-barème, texte réglementaire (décret 2007-1574 du 6 novembre 2007). La fourchette de taux d'incapacité mesure le niveau des conséquences des déficiences liées au handicap dans la vie quotidienne (vie scolaire, professionnelle, sociale, domestique).
En particulier, c'est auprès des MDPH qu'il faut déposer un dossier de demande de prestation (Cerfa n° 15692*01), qui sera étudié par une commission dédiée en vue d'évaluer le degré d'incapacité de la personne demandeuse (ou pour laquelle la demande est faite).