Obligations : est-ce le bon moment pour investir ? Malgré un début d'année 2022 éprouvant, les marchés obligataires offrent un point d'entrée intéressant aux investisseurs. Les cours actuels intègrent déjà une grande partie des hausses des taux à venir de la Réserve fédérale (Fed).
Plus l'échéance de l'obligation est lointaine, plus le risque de faillite sera statistiquement plus important en raison de la durée du prêt. Automatiquement donc une obligation avec une échéance à 3 ans sera moins risquée qu'une obligation du même émetteur avec une échéance à 10 ans.
Bien qu'elles n'en soient pas totalement dépourvues, les obligations présentent moins de risques que les actions. Leur rendement étant déterminé avec davantage de certitude, il ne peut être aussi élevé.
Il faut remonter aux années 1930 pour trouver une année aussi catastrophique que 2022 pour un portefeuille 60/40. Après une année 2022 catastrophique, les titres de revenu fixe sont appelés à tirer leur épingle du jeu l'an prochain, croient des conseillers financiers.
"Au premier trimestre, le secteur obligataire sera à privilégier, les anticipations de hausse des taux intégrant une très large part de l'action des banques centrales", ajoute Alexandre Hezez, stratégiste chez Banque Richelieu. Avec une préférence pour les entreprises IG de qualité.
Les obligations : la bourse à moindre risque
Néanmoins, alors que les actions sont très fluctuantes, les obligations présentent largement moins de risque. Une obligation est un prêt à une entreprise ou à un État dont le taux est fixé et connu à l'avance.
Les obligations les plus rentables sont généralement celle dont la maturité est la plus longue et dont l'émetteur est le plus fragile financièrement : les états émergents et les entreprises en difficulté. Attention, car le risque de défaut et/ou le risque de change est important sur ces actifs.
Le remboursement de l'obligation dépend de la capacité de l'émetteur à faire face à ses engagements. Le risque de défaut est le risque lié à la solvabilité de l'entité qui a émis les titres. Dans le cas d'une défaillance de l'émetteur, vous pouvez perdre une partie voire la totalité du capital investi.
La baisse du marché obligataire en 2022
En raison des taux proches de zéro, voire parfois même négatifs, le marché obligataire est resté pendant plusieurs années un environnement peu favorable aux opportunités d'investissement.
Lorsque vous prêtez de l'argent à quelqu'un, il existe toujours un risque que ce dernier ne vous rembourse pas. Ce risque s'applique aux obligations. C'est ce que l'on appelle le risque débiteur ou le risque de défaut. Ce risque est naturellement fonction de la qualité de l'émetteur.
Comment le prix des obligations évolue-t-il ? Quand une obligation est à taux fixe, les coupons versés sont constants mais sa valeur varie en fonction de l'évolution des taux d'intérêt. En effet, quand les taux d'intérêt montent, de nouvelles obligations sont émises avec des coupons supérieurs à ceux des anciennes.
les obligations notées entre AAA (la meilleure note) et BBB- sont appelées Investment Grade (IG). Elles sont considérées comme étant de bonne qualité. C'est à dire que l'émetteur est jugé solide financièrement (au niveau de la solvabilité), donc il y a une faible probabilité de défaut de remboursement.
Les obligations permettent de diversifier le portefeuille de titres d'un investisseur. Sauf en cas de faillite, les obligations permettent de préserver le capital investi si leur détenteur les conserve jusqu'à leur échéance.
Si vous craignez de ne pas prendre les bonnes décisions, n'achetez pas d'obligations en direct, et préférez les produits collectifs (OPC) comme les Sicav et Fonds communs de placement obligataires. Ils vous libèrent de tout souci de gestion et permettent d'accéder à une large diversification qui diminue les risques.
Règle générale, une hausse des taux d'intérêt a un effet baissier sur les cours obligataires; en revanche, quand les taux d'intérêt baissent, les cours obligataires augmentent. Autrement dit, il existe une relation inversée entre les cours obligataires et les taux d'intérêt.
La solution la plus simple est de passer par l'achat de parts de Société Civile de Placement Immobilier (SCPI) , en acquérant des titres de patrimoine immobilier liés aux entreprises. Vigilance et prudence sont de mise, car le risque de défaut des sociétés est réel pendant la crise et la valeur des parts peut baisser.
Les actions sont plus risquées que les obligations parce que les prix et les revenus des actions dépendent grandement des résultats de l'entreprise et de sa politique de distribution de dividendes.
L'assurance-vie, les obligations d'État, le franc suisse ou encore l'argent en tant que métal précieux font aussi partie des meilleures valeurs refuges pour diversifier son épargne. Des valeurs sûres bien connues, mais il est également possible de se tourner vers des investissements plus insolites…
Selon nous, l'assurance vie et le PEA sont les placements indispensables, pour optimiser fiscalement en obtenant des revenus non imposables. Et le plan d'épargne retraite (PER) est très efficace pour faire baisser ses revenus imposables.
L'immobilier et les actions sont les meilleurs investissements pour les petits budgets. Tu peux investir des petites sommes aussi bien dans l'immobilier qu'en bourse. L'investissement locatif offre les meilleures rentabilités. Tu peux investir des petites sommes dans l'immobilier avec ou sans crédit.
Alors que le livret A a connu une révision à 2 % en août 2022, son taux est porté à 3 % pour la période du 1er février 2023 au 31 juillet 2023 selon l'arrêté du 27 janvier 2023. C'est son meilleur niveau depuis 2008 (3,7 %). Le livret A est un compte d'épargne rémunéré dont les fonds sont disponibles à tout moment.
Quels que soient vos objectifs, nous vous conseillons de diversifier au maximum votre épargne. Vos 50 000 euros peuvent être investis sur différents supports. Ainsi, un portefeuille avec 20 % sur des livrets, 20 % en fonds euros, 30 % en SCPI et 30 % en actions peut être un choix des plus pertinents.