L'intelligence des arbres fait suite à l'ouvrage de Peter Wohlleben, La vie secrète des arbres. Un livre phénomène, encensé par la critique, traduit en 32 langues. Depuis sa mise en vente en mars 2017 en France, il s'en est écoulé plus de 250 000 exemplaires.
Selon les scientifiques, les arbres vivent en communauté les uns avec les autres. En cas de sécheresse, ils savent maintenir un climat tempéré au sein de la forêt pour survivre. Ils sont solidaires les uns des autres, s'entraident, se parlent, nourrissent les jeunes pousses grâce aux racines.
Un réseau mycorhizien peut influencer la survie, la croissance, la santé et le comportement des arbres qui y sont liés. De plus, les arbres utilisent leur réseau pour communiquer et pour partager des ressources. Certains scientifiques l'appellent donc « l'Internet des arbres ».
PRINTEMPS - Ils parlent entre eux, partagent les richesses du sol, s'entraident, apprennent les uns des autres.
Depuis Aristote, les arbres, comme les autres plantes, sont perçus comme des organismes vivants, mais passifs, juste capables de croître, de respirer et de se nourrir.
Quant au terme sylvothérapie, aussi nommé « forest medicine » ou encore « tree hugging » en anglais, c'est le professeur et médecin immunologiste japonais Qing Li qui fonde cette discipline en 2012. Cette pratique reconnue est le fruit de nombreuses années de recherches scientifiques sérieuses.
Dans le monde végétal, en revanche, il n'y a pas d'organe dédié à la cognition (cerveau). L'information est donc traitée par toutes les cellules de la plante, là aussi par des signaux électriques et chimiques, mais sans être centralisée.
Les arbres agissent en modifiant sans cesse leur forme et leur composition chimique. Ils n'ont ni yeux, ni nez, ni oreilles et pourtant ils voient, sentent et réagissent aux ondes mécaniques. Ils ressentent le vent, la température, l'humidité.
Les plantes réagissent physiologiquement à ces stimulations extérieures. Elles ne sont pas seulement capables de percevoir des signaux, elles peuvent aussi en envoyer. Autrement dit, elles communiquent entre elles.
Le Cyprès. Cet arbre sacré chez de nombreux peuples, grâce à sa longévité et à sa verdure persistante, est également nommé "Arbre de vie", à l'instar du Thuya. Chez les Grecs et les Romains, le Cyprès est en rapport avec les divinités de l'enfer.
Dans leur constitution, les arbres sont déjà munis de solides défenses vis-à-vis des insectes herbivores. Leurs feuilles, par exemple, sont dotées de propriétés physiques et chimiques limitant la consommation des insectes : une cuticule épaisse rend ainsi la feuille difficile à déchirer et à digérer.
L'arbre est un producteur d'oxygène, un purificateur d'air et une source de vie. Les arbres séquestrent le CO2 dans l'atmosphère puis le transforment et le rejettent sous forme d'oxygène. Dans la forêt amazonienne, chaque hectare de forêt permet de stocker 50 tonnes de carbone.
L'arbre pousse en hauteur
Au printemps, et parfois également à la fin de l'été, l'arbre produit de nouvelles pousses qui allongent les branches. Cela se passe au niveau des bourgeons.
Les arbres urbains jouent un rôle important dans le confort thermique de la ville, dans la capacité de stockage du carbone, dans l'infiltration des eaux pluviales, dans la captation de certains polluants,… Les arbres urbains sont essentiels dans la protection de la biodiversité.
Selon les recherches menées par Peter Wohlleben, spécialiste en écologie forestière, les arbres ont des émotions, ils sont capables de ressentir la douleur, la peur et même l'affection.
Est-ce suffisant pour dire que les arbres sont intelligents ? Ils sont en tout cas dotés d'une forme de mémoire (cela a été démontré sur les plantes par le botaniste), d'une forme de conscience d'eux-mêmes et de leurs congénères, ainsi que d'une capacité de résistance et de résilience.
Pour cette société de chasseurs et d'horticulteurs forestiers, bien des êtres que nous appelons naturels, notamment les plantes cultivées et la plupart des animaux, sont dotés d'attributs identiques à ceux des humains. Ces attributs, on les résume par un prédicat particulier qui est la possession d'une âme.
Les plantes sont des êtres vivants, il est donc normal de penser qu'elles peuvent ressentir la douleur, mais la réponse à cette question est négative : les plantes ne ressentent pas la douleur, car elles ne disposent pas du système nerveux et du cerveau pour traiter les stimuli de cette manière.
Certaines plantes sont connues pour améliorer le fonctionnement du cerveau. Elles apportent un cerveau plus clair, une meilleure cognition, plus de concentration et de motivation, améliorent la mémorisation, limitent l'anxiété et le stress, et enfin protègent notre cerveau des maladies neurodégénératives.
La plante carnivore Dionée attrape-mouche est célèbre pour sa capacité inhabituelle à attraper et à digérer les insectes et autres petits animaux. Et bien qu'elle n'ait pas de cerveau ou de système nerveux, son comportement est étonnamment intelligent.
Des études scientifiques démontrent que l'énergie des arbres et de la forêt ont un fort pouvoir relaxant, apaisant, anti-anxiogène. La Sylvothérapie serait aussi très bonne pour les personnes en dépression et les enfants souffrant de troubles de l'attention.
Embrasser un arbre.
Choisissez pour cela un arbre qui vous attire, puis enlacer son tronc. Collez votre joue à lui, fermez les yeux, respirez doucement, profondément, demandez à votre mental de se taire et… goûtez, savourez vos ressentis aussi longtemps que vous en avez envie.
Le simple fait de marcher longuement en forêt ou, mieux, d'enlacer un arbre permettrait, entre autres, de réduire le stress, d'améliorer la qualité du sommeil, et de faire baisser la tension artérielle. La pratique, qui favorise détente et bien-être, fait de plus en plus d'adeptes.