L'inflation devrait rester élevée en France tout au long de l'année 2023.
Au cours de l'année 2023, en l'absence de nouveau choc, l'inflation totale diminuerait nettement, essentiellement sur la deuxième partie de l'année. Elle s'établirait à 5,6 % en moyenne annuelle, et à 4,4 % pour l'inflation hors énergie et alimentation.
Le taux d'inflation annuel en baisse à 5,5% dans la zone euro. ec.europa.eu, 19 juillet 2023. Le taux d'inflation annuel de la zone euro en baisse à 6,1% selon Eurostat. 1er juin 2023.
CHRONIQUE. L'inflation continuerait en 2024 à cause des hausses de salaire. Ensuite, la Banque centrale européenne ne pourrait pas arrêter ses hausses de taux d'intérêt. La Banque centrale européenne (BCE) continue à prévoir une inflation hors énergie et alimentation de 4,6 % en 2023 et de 2,5 % en 2024.
En 2023, la hausse de l'indice des prix à la consommation harmonisé devrait s'élever en moyenne à 5,3% dans la zone euro, à «des niveaux élevés», puis ralentir à 2,9% en 2024 pour s'installer autour de 2,1% en 2025, répondant ainsi aux standards fixés par l'institution monétaire européenne.
L'inflation devrait rester élevée en France tout au long de l'année 2023.
L'inflation va rester au-dessus des 5% jusqu'à la fin 2023 en France, selon l'OFCE.
Selon les projections des experts d'Eurosystème, elle devrait progressivement ralentir en 2023, pour atteindre 3.4 % en 2024 et 2.3 % en 2025.
Sur la période de nos projections, l'économie française traverserait trois phases bien distinctes: résilience en 2022, ralentissement en 2023 et reprise en 2024. En 2022, la croissance du PIB serait meilleure que prévu précédemment (2,6 % en moyenne annuelle), en dépit des difficultés persistantes du côté de l'offre.
La croissance du PIB mondial devrait s'établir à 2.7 % en 2023, soit son taux annuel le plus bas depuis la crise financière mondiale, abstraction faite de la période de pandémie de l'année 2020. Une amélioration modeste de la croissance mondiale, qui devrait atteindre 2.9 %, est prévue pour 2024.
En France, l'inflation pourrait ralentir à 5,6% (IPCH) en 2023 après 5,9% en 2022. Les prix pourraient frôler la cible de la BCE de 2% à partir de 2024 (2,4%) et 2025 (1,9%) d'après la Banque de France.
Une prévision de croissance qui devrait être relevée
La Commission européenne a elle aussi récemment révisé à la hausse sa prévision pour l'économie française, l'estimant désormais à 0,6% pour 2023, contre 0,4% en octobre.
L'Institut national des statistiques constate qu'en juillet 2023, le taux de l'inflation a atteint 4,3%, soit une baisse de 1,8% par rapport à juillet 2022. Cette légère baisse de l'inflation est due notamment au recul des prix de l'alimentaire qui, jusque là, tiraient vers le haut l'augmentation globale des tarifs.
Logement, crédit, alimentation, chauffage, essence : les prix n'en finissent plus de grimper. La pandémie, la guerre en Ukraine, les pénuries ont été pointées du doigt, tandis que les industriels nient en bloc tirer parti de la crise.
La Banque centrale européenne (BCE) a réagi plus tardivement : une première hausse des taux le 27 juillet 2022, puis une nouvelle hausse décidée le 8 septembre 2022. Trois autres hausses on suivi depuis, portant le taux pour les opérations principales de refinancement à 3% en zone euro en février 2023.
Une baisse des prix attendue dès le mois de mars 2024
Selon NielsenIQ, “dans le scénario le plus probable, une baisse des prix se ferait sentir à la rentrée de septembre”. L'inflation pour la rentrée devrait alors se situer à +17,6% (toujours versus janvier 2022).
La première économie européenne est entrée en récession fin 2022 et début 2023 en raison notamment des contre-performances de son secteur industriel fragilisé par les coûts de l'énergie. Une contraction économique a été aussi enregistrée au premier trimestre en Grèce, en Irlande, en Lituanie, à Malte et aux Pays-Bas.
Pas de récession en 2023, selon la Banque de France
L'Insee anticipe à 0,2 % le niveau de la hausse du PIB entre avril et juin, le même que celui enregistré au premier trimestre de l'année 2022.
La France de 2023, c'est l'inflation.
Les Français apprennent à vivre avec une hausse des prix qui balaye leur pouvoir d'achat et une crise immobilière qui guette. Nous apprenons collectivement la sobriété dans un monde où l'énergie est devenue une arme.
Aucune baisse notoire des taux d'intérêt ne semble se profiler à l'horizon, même lointain. Le risque est alors de payer son crédit encore plus cher en 2024. De plus, les prix de l'immobilier montrent actuellement une légère tendance à la baisse pour certains types de biens et territoires.
"Selon nos estimations, le contexte de remontée très rapide des taux d'usure, pourrait faire grimper le taux d'intérêt moyen à 4,5% d'ici la fin de l'année 2023, et peut-être même à 5% début 2024", analyse Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer.
Ces taux directeurs fixés par la BCE ont un impact sur les banques, qui vont donc continuer de serrer la vis aux emprunteurs. Il faut donc s'attendre à ce que le taux moyen de crédit immobilier continue de monter, potentiellement atteignant 4,5 % en fin d'année, voire 5 % en 2024.
L'inflation est favorable aux emprunteurs
Les salaires progressent en fonction des hausses des prix, mais pas les mensualités de vos emprunts. Par conséquent, le poids relatif de l'emprunt au sein des revenus décroît. La période semble donc propice à un achat immobilier.
Les prix alimentaires flamberont encore en 2023
L'Insee prévoit une « contribution assez faible autour de la mi-année » pour les frais d'énergie à l'inflation, alors que celle-ci a été le moteur de la hausse des prix pendant des mois. Source : Insee, note de conjoncture du mardi 7 février 2023.
Il convient de noter que l'inflation peut être influencée par différents facteurs, notamment la demande et l'offre, les coûts de production, la croissance économique, la politique monétaire, les fluctuations des taux de change, les chocs pétroliers, les changements de réglementations, etc.