Tous les fumeurs ne développent pas de cancer. Cette différence est-elle due à des comportements différents vis-à-vis du tabac? Des chercheurs démontraient il y a deux ans que le risque de cancer broncho-pulmonaire augmentait de 80% avec la cigarette du saut du lit. Les mêmes chercheurs démontrent aujourd'hui pourquoi.
Des cellules pulmonaires qui ne mutent pas
Selon eux, si certains grands fumeurs ne développent pas ce cancer, c'est justement grâce aux cellules présentes dans leurs poumons et plus précisément à leur capacité à ne pas muter. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Nature Genetics.
Chez les personnes qui continuent de fumer, le risque de développer un cancer du poumon à un moment de leur vie varie de 14 % au total à 26 % (1 sur 4) pour les personnes fumant plus de 35 cigarettes par jour. Il n'est par contre que de 1 % pour les personnes n'ayant jamais fumé (1 sur 100).
Le tabac constitue un facteur de risque important de cancer des poumons. Les substances nocives contenues dans les cigarettes favorisent l'apparition des mutations de l'ADN. Pourtant, les gros fumeurs ne portent pas forcément plus de mutations que les autres selon une étude parue dans Nature Genetics.
Le cancer du poumon reste plus fréquent chez les hommes. Dans la population masculine, la maladie survient surtout à partir de l'âge de 65 ans. Les femmes sont frappées plus tôt, à partir de 55 ans.
Fumer 1, 2 ou 3 cigarettes par jour ne met pas à l'abri des effets toxiques du tabac sur les poumons, le coeur... Car on oublie trop souvent l'autre constante à suivre : la durée d'exposition c'est-à-dire le nombre d'années de tabagisme.
En moyenne, fumer réduit l'espérance de vie des fumeurs de 10 ans. Les personnes qui ont commencé à fumer à l'adolescence et qui continuent de le faire à l'âge adulte sont plus à risque que les autres : 50 % d'entre eux mourront entre 35 et 69 ans, ce qui représente 22 ans de vie en moins.
Dans une étude publiée le 9 septembre dans le Journal de la gérontologie, des chercheurs ont étudié le patrimoine génétique des fumeurs «longue durée» et constaté que leur survie est peut-être dûe à une résilience innée de leur organisme.
Et si on est déjà fumeur, il faut arrêter le plus tôt possible. Arrêter avant 30 ans est pratiquement une garantie de retrouver le profil d'espérance de vie d'un sujet n'ayant jamais fumé. Mais, pour assurer son devenir cardio-vasculaire le mieux est assurément de ne pas commencer !
La nicotine produit de nombreux effets qui peuvent être considérés comme bénéfiques : amélioration de la concentration, amélioration de l'humeur, perte de poids.
Le cancer du poumon survient en moyenne à l'âge de 66 ans. Après une augmentation jusqu'à la fin des années 1990, l'incidence du cancer du poumon et sa mortalité tendent à diminuer chez l'homme.
Le cancer du poumon peut aussi se manifester par des symptômes généraux : fatigue, amaigrissement, perte d'appétit, fièvre prolongée, maux de tête, phlébites, troubles nerveux avec confusion, gonflement progressif de l'extrémité des doigts en « baguettes de tambour ».
Selon une étude parue dans Nature : nos poumons ont la capacité de se régénérer après l'arrêt du tabac. Cela confirme un vieil adage : il n'est jamais trop tard pour arrêter de fumer.
Il touche davantage les hommes que les femmes (66 % d'hommes et 34 % de femmes). Son incidence est stable depuis 1980 chez l'homme mais en progression chez la femme du fait de l'augmentation du tabagisme féminin. Il peut atteindre des sujets jeunes (moins de 40 ans) car le tabac est parfois initié dès l'adolescence.
Selon les autorités scientifiques, un gros fumeur est une personne fumant plus de 25 cigarettes par jour. Les gros fumeurs constituent 26,7 % des fumeurs de cigarettes.
Eh bien d'après une équipe de chercheurs américains, dirigée par le Professeur Muscat, la cigarette la plus dangereuse serait celle du réveil. Et plus elle serait consommée tôt, plus elle serait dangereuse (contrairement à une première étude qui pointait du doigt la clope fumée 30min après le réveil).
En moyenne, les fumeurs doivent ainsi s'attendre à vivre 6,8 ans de moins en bonne santé (c'est-à-dire sans incapacité) que les non-fumeurs. Pour les fumeuses, c'est 6,25 ans de moins. Ce chiffre diminue en moyenne chez les ex-fumeurs à 3,02 ans de moins et à 2,9 ans de moins chez les ex-fumeuses.
Arrêter de fumer : le plus tôt est le mieux
Le risque cardio-vasculaire (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral) disparait pratiquement totalement pour les fumeurs ayant arrêté le plus tôt, en particulier avant 30 ans.
Il n'y a pas d'âge pour arrêter de fumer[Retour au sommaire] Les bénéfices de l'arrêt de la consommation de tabac sont importants. Arrêter de fumer réduit la mortalité et l'évolution des maladies liées au tabac, particulièrement celles liées aux maladies cardio-vasculaires et au cancer broncho-pulmonaire.
Lorsqu'on fume, la nicotine joue un rôle de stimulant. Ainsi, à l'arrêt du tabac, apparaît une fatigue qui est due à 2 phénomènes : le phénomène de désintoxication auquel procède l'organisme, le manque de nicotine et donc de ce fameux stimulant.
Ainsi, les petits fumeurs consommant en moyenne 5 cigarettes par jour ont trois fois plus de risque de mourir d'un AVC ou d'un infarctus que les non-fumeurs. Un risque qui évolue peu avec l'augmentation de la consommation de tabac : fumer une vingtaine de cigarettes par jour multiplie par quatre ce risque.
Le système automatique de balayage bronchique tombe en panne. En conséquence, les sécrétions stagnent durant la nuit, obligeant le fumeur à tousser le matin pour une toilette bronchique.
Avec l'arrêt du tabac, progressivement votre organisme va retrouver son fonctionnement « normal ». Cela peut entraîner pendant quelques jours ou quelques semaines des irritations de la gorge, des rhumes , la toux ...