En tant que salarié, vous êtes en droit de demander une augmentation de salaire. En revanche, votre employeur peut refuser de vous l'accorder.
Nous ne vous recommandons pas de manifester ostensiblement votre mécontentement ou encore d'insister et de faire preuve d'agressivité face à ce refus. Au contraire, essayez de négocier autre chose. Même si votre employeur vous refuse une augmentation, il est possible qu'il accepte de vous octroyer un autre avantage.
Je regrette fortement de ne pas pouvoir accéder à ta demande d'augmentation et j'en suis désolé. Je te propose d'en discuter afin d'étudier avec toi les freins à ta progression. De cette façon, nous pourrons chercher des solutions et faire évoluer la situation dans les mois à venir ».
Même si vos arguments sont rejetés, nous vous recommandons de ne pas rompre le dialogue avec votre employeur. Au contraire, insistez et demandez-lui calmement pourquoi il refuse d'augmenter votre salaire. Dans le même temps, préparez-vous à écouter les contre-arguments de votre interlocuteur.
Votre employeur peut vous refuser votre augmentation de salaire en avançant le fait que vous n'effectuez aucune évolution hiérarchique. Alors s'il fallait changer de poste pour être augmenté, il n'y aurait pas beaucoup de revalorisation de salaires !
Contrairement aux fonctionnaires et à la revalorisation du point d'indice, la loi ne prévoit aucune obligation d'augmentation de salaire automatique, et ce dernier n'a pas à s'indexer sur l'inflation (comme pour le Smic).
En général, le taux moyen d'augmentation est de 3%. Toutefois, si votre boss vous demande quelle augmentation vous désireriez, il est plus judicieux de donner une fourchette réaliste et raisonnable qu'un montant fixe.
L'employeur peut donc décider d'attribuer une augmentation de salaire au regard du travail effectué.
Si vous avez largement dépassé les objectifs attendus de vous, un taux d'augmentation de salaire situé entre 5 à 10 % est parfaitement défendable. Chiffres et résultats à l'appui. Si vous vous avez simplement atteint vos objectifs, un taux d'augmentation de salaire situé entre 3 et 5 % est raisonnable.
Votre salaire est inférieur au marché
Si votre salaire est en dessous du marché, il s'agit d'un excellent argument pour négocier une hausse de votre rémunération. Comparez votre salaire à celui de professionnels dans votre domaine et ayant un poste similaire au votre.
Demandez pourquoi on vous refuse une augmentation
Et si elle est refusée, il ne faut surtout pas rompre le dialogue mais plutôt demander sereinement une explication à son interlocuteur pour pouvoir rebondir le mieux possible, voire pouvoir obtenir ce que l'on veut plus tard.
Expliquez ce qui pourrait justifier une augmentation
C'est un moment important. Votre collaborateur est alors déçu. C'est normal. Vous devez lui fournir un nouvel objectif et expliquer quels changements ou réalisations seraient nécessaires pour obtenir une augmentation de salaire.
Principale approche pour savoir si on est bien payé(e)
Les sites web spécialisés dans les ressources humaines, les enquêtes salariales, les rapports sectoriels et les publications professionnelles peuvent fournir des informations utiles. Parmi les outils les plus connus du marché figure WAAGE.FR.
Vous venez d'obtenir une augmentation, qu'elle vous convienne ou non, et vous souhaitez remercier la personne qui a œuvré pour vous. Il ne faut pas hésiter à manifester votre reconnaissance en lui faisant parvenir un email ou une lettre. Elle appréciera certainement votre geste et vous en sera reconnaissante.
Dans le détail, les non-cadres - ouvriers et employés - devraient être légèrement plus chanceux que les autres. Leurs rémunérations devraient grimper de 5% environ contre 4,5% l'année précédente. Pour les cadres ce sera une hausse de 4%, tout comme les cadres supérieurs et dirigeants, selon le cabinet Mercer.
Pour espérer obtenir une prime de la part de son patron, il faut, avant toute chose, lui exposer des arguments valables. En ce sens, le seul "je souhaiterais avoir une prime parce que j'ai bien travaillé" ne suffit pas ! Le salaire récompense précisément le fait de faire son travail correctement.
Une hausse du Smic sous condition
Or, la hausse automatique du Smic s'enclenche dès que la hausse des prix dépasse 2% par rapport au moment où a été décidé la dernière hausse. La dernière augmentation date du 1er mai 2023 : le salaire minimum a alors grimpé de 2,2% à 1 383,08 euros, en net mensuel pour un temps plein.
Ancienneté supérieure à 7 ans : 5% du salaire ; Ancienneté supérieure à 10 ans : 8% du salaire ; Ancienneté supérieure à 12 ans : 10% du salaire ; Ancienneté supérieure à 15 ans : 12% du salaire.
Le pourcentage peut évoluer en fonction de l'ancienneté. Par exemple 5% au bout de cinq ans d'ancienneté, puis 10% au bout de dix ans d'ancienneté, etc. La plupart du temps, un plafond est fixé au bout d'un certain nombre d'années de présence dans l'entreprise. Le montant peut aussi dépendre d'autres modes de calcul.
L'augmentation de salaire est obligatoire pour l'employeur en cas d'inégalité salariale constatée entre les salariés. Le principe « à travail égal, salaire égal » impose de mettre au même pied d'égalité tous les salariés ayant les mêmes diplômes, missions et responsabilités.
Pour calculer 5% d'augmentation de salaire, vous devez multiplier votre salaire actuel par 0,05. Par exemple, si votre salaire actuel est de 40 000€, vous multipliez 40 000 par 0,05, ce qui donne une augmentation de salaire de 2 000€.
Exemples : • Augmenter une grandeur de 3% revient à la multiplier par 1+ 3 100 = 1,03. Augmenter une grandeur de 100% revient à la multiplier par 1+ 100 100 = 2. Un produit coûte 500 euros. Après une augmentation de 4%, son prix sera égal à ( 1+ 4 100 ) ×500 = 520 euros.
Un classique de la négociation commerciale. Les salariés qui ont prévu de demander une augmentation de salaire cette année vont d'ailleurs demander 8,5 % de hausse pour obtenir 3,9 %.