Polype : tumeur bénigne (appelée aussi adénome) qui se développe sur une muqueuse, le plus souvent digestive, et peut se transformer en cancer.
Le plus courant est le polype adénomateux, il s'agit d'une lésion précancéreuse, c'est-à-dire que cette tumeur, bénigne au départ, peut évoluer en cancer au bout d'un certain nombre d'années.
Les polypes du côlon peuvent avoir deux causes. Ils peuvent provenir d'un facteur génétique, dans ce cas on parle d'une polypose familiale ou de la maladie de Lynch. En effet, certaines personnes sont génétiquement prédisposées à développer des adénomes et des cancers.
Après le traitement de polypes colorectaux ayant un risque de dégénérer (polypes adénomateux), il est indispensable d'effectuer une surveillance. En effet, dans les années suivant l'ablation endoscopique d'adénomes coliques ou polypes adénomateux, le patient est considéré « à risque » de récidive.
Le terme de polype désigne habituellement une tumeur de vessie non cancéreuse (n'infiltrant pas le muscle de la vessie) encore appelée tumeur de vessie superficielle. Le risque principal des polypes ou tumeurs superficielles est la récidive.
Cependant, tous les polypes n'évoluent pas en cancer du côlon. Ainsi, on considère que sur mille polypes, cent atteindront la taille d'un centimètre à partir de laquelle le risque d'évolution vers un cancer devient plus élevé, et vingt-cinq dégénèrent en cancer colorectal dans un délai d'une dizaine d'années.
Symptômes fréquents associés aux polypes cancéreux
des troubles digestifs (maux de ventre, constipation et diarrhée) ; des obstructions du tube digestif (ou des fosses nasales) avec des risques d'invagination intestinale (une urgence chirurgicale) lorsqu'ils sont très volumineux.
Les petits polypes se définissent par une taille inférieure à 1 cm. Au sein de ce groupe, on fait la distinction entre les petits polypes (« small polyps ») de taille comprise entre 6 et 9 mm et les très petits polypes de taille inférieure ou égale à 5 mm (« diminutive polyps »).
LES POLYPES DU COLON
Ils peuvent être de nature bénigne ou maligne. Lorsqu'il existe de nombreux polypes (> 10), on parle de polypose. Le diamètre est moins de 1 cm s'ils contiennent au moins 25 % d'aspect villeux, de dysplasies de haut grade ou carcinome.
La chirurgie des polypes du côlon ou du rectum a lieu au cours d'une hospitalisation de quelques jours et consiste à retirer la portion du côlon ou du rectum dans laquelle le polype s'est développé. Le chirurgien recoud ensuite les deux extrémités du côlon ou du rectum pour reformer le conduit digestif.
La plupart des polypes demeurent longtemps asymptomatiques. L'émission de sang dans les selles, en provenance du rectum, constitue le symptôme le plus fréquent. Un polype volumineux peut provoquer des crampes, des douleurs abdominales, une occlusion ou une invagination.
Un polype peut disparaître tout seul lors des règles notamment. Sinon, le traitement est essentiellement chirurgical. Cela consiste à retirer le polype. "Il est ensuite envoyé au laboratoire d'anatomopathologie pour analyses afin d'écarter le risque de cancer", explique le gynécologue.
Les différents types de polypes du côlon et du rectum
Certains d'entre eux peuvent se transformer en cancer ; le traitement qui a pour objectif de retirer les polypes, prévient l'apparition d'un cancer colorectal. Les polypes à fort risque de cancer sont : les polypes adénomateux.
Habituellement, le cancer du côlon évolue silencieusement, parfois des années durant, avant de provoquer le moindre symptôme. Lorsque les symptômes apparaissent, il s'agit essentiellement de douleurs abdominales, d'une modification du transit intestinal et de la présence de sang dans les selles.
Qui consulter pour détecter des polypes ? Seule une coloscopie peut détecter la plupart des polypes. Elle est effectuée, surtout à partir de 50 ans, en présence de signes digestifs comme des ballonnements, des gaz coliques abondants, un petit saignement anal, des hémorroïdes internes.
Coloscopie de contrôle**
À 3 ans, puis tous les 3 à 5 ans selon les résultats et le niveau de risque. Après 2 coloscopies normales : 5-10 ans ou arrêt à discuter.
➢ Quand a-t-on les résultats ? Juste après l'examen, par le gastro-entérologue qui réalise le geste ; ou par le médecin de l'unité, dès que possible. Si des biopsies ont été effectuées, il faut compter entre 7 à 10 jours pour avoir les résultats.
Les effets secondaires courants de la coloscopie sont entre autres ceux-ci: petite quantité de sang dans les selles pendant 1 à 2 jours si on a fait une biopsie ou si on a enlevé un polype. nausées, vomissements, ballonnements ou irritation du rectum.
La survie (survie nette standardisée) des personnes atteintes d'un cancer colorectal s'élève à 63% 5 ans après leur diagnostic pour les personnes diagnostiquées en 2010-2015, légèrement plus élevée chez la femme (65%) que chez l'homme (62%).
Après la coloscopie :
Les malaises les plus fréquents après l'examen sont une sensation passagère de gonflement ou de crampes abdominales. Vous pouvez également être somnolent si vous avez reçu une sédation pour l'examen. Par conséquent, vous pourriez avoir de la difficulté à vous concentrer.
Détecté à temps, lorsqu'il est encore limité à la surface interne du côlon et du rectum, ce cancer se guérit dans 90% des cas, selon l'INCa. Mais les chances de survie tombent à 70% lorsqu'il a atteint les ganglions proches et à 13% quand il touche déjà d'autres organes.
La taille de votre tumeur est l'un des facteurs sur lequel se fonde votre médecin pour effectuer la stadification de votre cancer. Une tumeur de plus de 5 cm est considérée comme étant de grande taille. Si elle est associée à des ganglions lymphatiques atteints, on dit qu'elle est localement avancé e ou de stade III.