Le fibrome (parfois appelé fibromyome) est une tumeur bénigne très fréquente (il concerne environ 1 femme sur 3 en âge de procréer en Europe) qui touche le muscle de l'utérus. Il n'évolue pas en cancer, mais peut entraîner des symptômes et être gênant (saignements importants...).
Parfois, les fibromes volumineux sont responsables d'un gonflement abdominal. Les fibromes pédiculés peuvent se tordre, bloquant ainsi l'apport sanguin, et provoquer une douleur intense. En général, en cas de croissance ou d'évolution maligne, ils provoquent une compression ou des douleurs.
Si le développement de fibromes (tumeurs bénignes) est un phénomène fréquent - 35 % des femmes de plus de 35 ans et près de la moitié à 50 ans -, ils ne provoquent de symptômes que dans moins d'un tiers des cas et disparaissent spontanément avec la ménopause.
L'ablation du fibrome est justifiée en cas de douleurs pelviennes ou si par sa taille il provoque des signes de compression d'organes voisins.
"Les fibromes sont bénins au sens où ils ne sont jamais un cancer. Mais les fibromes peuvent être embêtants s'ils entraînent des complications comme une hémorragie interne. Il s'agit d'une tumeur bénigne mais qui peut se révéler dangereuse du fait de son volume, de sa vascularisation..."
Le fibrome intra-cavitaire, appelé également fibrome sous-muqueux, peut être responsable de fausses couches. Ce fibrome peut être responsable de fausses couches surtout lorsque la partie du fibrome, située dans la cavité utérine est majoritaire.
Quand des symptômes surviennent, il s'agit généralement de saignements abondants pendant les règles ou en-dehors ; de douleurs abdominales, dans le bas du dos, ou lors des rapports sexuels ; d'envies fréquentes d'uriner ou de constipation.
Un fibrome peut être unique ou multiple (allant jusqu'à plusieurs dizaines de fibromes). La taille des fibromes est variable. Elle peut aller de quelques millimètres à plusieurs dizaines de centimètres. De même, leur poids peut varier de quelques grammes à plusieurs kilogrammes.
Parfois, il entraîne des règles abondantes et douloureuses avec une sensation de pesanteur pelvienne. Les fibromes peuvent se compliquer d'hémorragie conduisant à une anémie.
"Il peut y avoir de très gros fibromes, au delà de dix centimètres. Ils prennent énormément de place dans l'abdomen et de poids. Ils sont souvent palpables à l'examen clinique.
Ils représentent près de 70 % de l'ensemble des fibromes, et entraînent tout ou partie des symptômes suivants : des saignements importants, des envies fréquentes d'uriner et des douleurs au niveau du dos ou du pelvis, des douleurs pendant les rapports sexuels, des sensations de pesanteur ou une lourdeur pelvienne.
Des problèmes intestinaux : le fibrome qui comprime le rectum peut causer de la constipation. Des douleurs lors des rapports sexuels. Des douleurs dans le bas du ventre et du dos. Un gonflement au niveau du bas-ventre.
Les aliments à éviter en cas de fibrome utérin
Limitez votre consommation d'alcool qui interfère avec le fonctionnement du foie ainsi que les boissons contenant de la caféine, qui favorisent la croissance des fibromes : café, chocolat, thé, boissons gazeuses mais aussi certains médicaments en contiennent.
Parfois, les fibromes grossissent si vite qu'ils ne réussissent pas à s'alimenter. C'est ce qui se produit principalement pendant la grossesse, quand l'utérus grossit rapidement. Cela peut provoquer une fausse couche ou un travail avant terme.
L'application de compresses chaudes (ou de glace) sur les régions douloureuses peut aider à soulager la douleur. L'acupuncture, les massages, l'homéopathie peuvent également concourir à une amélioration. Le gattilier (Vitex agnus-castus), plante progestérone-like peut rééquilibrer la balance hormonale.
Tant qu'une femme a ses règles, le fibrome peut continuer à grossir mais il ne dégénère jamais en cancer. Comme les fibromes sont hormonodépendants et ont besoin des hormones oestrogéniques pour se développer, ils cessent de grossir après la ménopause et commencent à régresser spontanément, petit à petit.
Selon sa localisation dans l'utérus, le fibrome peut être cause de difficultés à la nidation d'un oeuf fécondé et être source d'infertilité. C'est surtout le cas en présence d'un fibrome sous-muqueux. En début de grossesse, la présence d'un fibrome sous-muqueux majore le risque de fausse couche spontanée.
Également appelée embolisation des artères utérines, l'embolisation des fibromes est un traitement mini-invasif qui constitue une alternative aux traitements chirurgicaux et à l'hystérectomie. Ce traitement consiste à injecter des micro-billes dans les vaisseaux irriguant le fibrome afin d'entraîner sa destruction.
D'autres fibromes entrainent une compression au niveau intestinal provoquant une constipation, des ballonnements et parfois une sensation de compression dans la région anale ». Dans le cas de fibromes plus volumineux, on peut observer une augmentation du volume de l'abdomen ou des douleurs dorsales.
Mais dans tous les cas, le traitement est uniquement symptomatique car il n'empêche pas le fibrome de pousser. Le but est d'empêcher la muqueuse utérine de pousser de façon exubérante et de provoquer des règles trop abondantes.
La cause exacte des fibromes est inconnue, mais les hormones et les facteurs de croissance semblent jouer un rôle. La croissance des fibromes dépend de la présence de l'œstrogène et de la progestérone.
Les ultrasons reçus sont focalisés sur le fibrome. Cette technique est pratiquée pour le traitement des fibromes interstitiels, d'une taille comprise entre 5 et 12 cm et qui se situent sur le devant de l'utérus. D'autres solutions existent : laser et IRM, cryocoagulation et thermocoagulation.
Le Dr Ardaens relève : « 64 % des femmes souffrant d'un fibrome utérin se disent fatiguées et stressées vs 43% des femmes sans fibrome.
Les fibromes peuvent mesurer de quelques millimètres à 10 cm ou plus (soit environ la taille d'un pamplemousse). Une femme peut présenter plusieurs fibromes, ce qui fait augmenter le volume de son utérus, parfois même jusqu'à la taille d'une grossesse à terme.
Pour les fibromes interstitiels (localisés dans la paroi de l'utérus) ou sous-séreux (qui se développent dans la cavité abdominale). Une incision dans l'abdomen est pratiquée afin d'accéder à l'utérus, suivie d'une autre incision dans l'utérus pour enlever la tumeur. Une fois les fibromes retirés, on suture l'utérus.