La pénurie d'eau touche actuellement près de 700 millions de personnes dans 43 pays.
Les régions arides, qui en reçoivent peu, sont soumises à un stress hydrique permanent. On parle alors de pénurie physique. Mais le manque d'eau a aussi une origine économique. C'est le cas dans de nombreuses régions, pourtant bien arrosées, où l'insuffisance des infrastructures hydrauliques engendre la pénurie.
D'ici 2050, selon les Nations Unies, entre 2 et 7 milliards d'êtres humains seront confrontés à une pénurie d'eau. Parmi les régions les plus menacées, on trouve notamment le bassin méditerranéen (en particulier l'Afrique du Nord) et la péninsule arabique.
Depuis quelques semaines, la France connaît une sécheresse très intense. La conséquence directe de ce phénomène climatique : la pénurie d'eau. Camions-citernes, bouteilles... tous les dispositifs sont déployés pour remédier à cette situation.
En hiver, la pluviométrie est importante et les besoins sont faibles. En été, les pluies ne parviennent pas à recharger complètement les nappes alors que les besoins en eau sont beaucoup élevés qu'en hiver. De plus, l'eau s'évapore beaucoup plus en été.
La France est régulièrement affectée par des épisodes de sécheresse. Cependant, le pays dispose de réserves considérables et l'approvisionnement de la population en eau potable n'est pas menacé.
Ainsi, l'Espagne, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, mais aussi l'Arabie saoudite, le Pakistan ou encore le Kazakhstan, verront leurs ressources en eau pompées à plus de 80 % chaque année, relève la cellule spécialisée dans les questions environnementales.
L'eau chaude est plus riche en plomb dans certains foyers
On pourrait se dire qu'une fois portée à 90°C - la température d'ébullition de l'eau - les bactéries seront éliminées. Soit, mais il n'y a pas que ça. En France, on estime que 2 à 3 millions de foyers ont des canalisations en plomb (Source : Femmeactuelle).
La faute à un hiver particulièrement sec durant lequel les nappes n'ont pas été assez rechargées avec des pluviométries très basses, amenant à un épisode de sécheresse précoce, dès le moins de juin. "Le changement climatique est là et son impact sur le cycle de l'eau est déjà observable", souligne donc Marillys Macé.
Sécheresse : Pourquoi la région des Hauts-de-France est une des plus touchées par le manque d'eau ? Depuis 2017, la région Hauts-de-France est particulièrement touchée par la sécheresse et le manque d'eau dans les nappes phréatiques.
L'eau circule sur terre sous différentes formes : nuages, pluie, rivières et océans. Elle va passer de la mer à l'atmosphère, de l'atmosphère à la terre puis de la terre à la mer, en suivant un cycle qui se répète indéfiniment.
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme : l'eau change d'état au cours de son cycle, passant de l'état gazeux à l'état liquide ou à l'état solide. Cependant, sa quantité est restée inchangée depuis trois milliards d'années, date de son apparition sur terre.
Les grands déserts des côtes orientales des continents, jouxtant les eaux froides et poissonneuses des océans tropicaux (Atacama au Chili et sa prolongation au Pérou ; Sahara mauritanien ; Namibie…), sont des régions du monde où il ne pleut quasiment jamais.
La ressource en eau est sous pression dans de nombreux pays et particulièrement, à Chypre qui a connu des épisodes de grande sécheresse et dans d'autres pays comme la Bulgarie, la Belgique, l'Espagne, l'Italie et Malte qui exploitent plus de 20 % de leurs ressources en eau par an.
En France, des villes comme Bordeaux et ses alentours, la région de Saint-Nazaire et les villages de la côte montpelliéraine pourraient être les premières à disparaître sous les eaux.
La distribution de l'eau potable est un service public confié aux collectivités territoriales qui en déterminent librement leur mode de gestion : soit elles assurent directement ce service sous la forme d'une régie ; soit elles le délèguent à une entreprise privée.
Mais même pour la faire bouillir plus vite, utiliser l'eau chaude du robinet n'est pas une si bonne idée : elle favorise le transfert dans l'eau des métaux qui constituent les canalisations, comme le plomb qui peut être toxique. Et la faire bouillir n'y changera rien, le plomb ne s'éliminera pas.
Vous pouvez boire l'eau du robinet lorsqu'un avis d'ébullition de l'eau est en vigueur si vous l'avez fait bouillir pendant au moins une minute. Vous pouvez faire refroidir et entreposer l'eau bouillie dans un contenant fermé pour une consommation ultérieure.
Pourquoi ? Parce que l'eau portée à ébullition verrait sa composition changer au point de de contenir des substances toxiques. Des composés qui seraient une nouvelle fois modifiés lors de la seconde ébullition, concentrant dans l'eau des nitrates, du fluorure et de l'arsenic, rien que ça.
Selon une étude citée par le Giec, cinq États (les Maldives, les Tuvalu, les Iles Marshall, Nauru et Kiribati) risquent ainsi de devenir inhabitables d'ici 2100, créant 600 000 réfugiés climatiques apatrides.
L'accessibilité à l'eau, troisième critère de l'étude, est à son meilleur dans 21 pays qui obtiennent tous des scores très élevés. En tête, l'Autriche, la Barbade, la Belgique, le Canada, la Croatie et la Finlande, suivis de grands pays comme la France, l'Angleterre et les États-Unis.
Cette ressource inestimable n'est pourtant pas répartie équitablement. 60 % de l'eau douce est partagée entre seulement 9 pays, (soit le Canada, le Brésil et la Russie dans le top 3 suivit des Etats-Unis, de la Chine, la Colombie, le Pérou, l'Indonésie et l'Inde.)
La Terre ne manquera jamais d'eau.
Mais la question d'Antoine est très bonne car, avec le changement climatique, on nous annonce des sécheresses qui seront plus sévères dans certains régions du monde - ce qu'on oublie de nous dire, c'est que les précipitations doivent forcément augmenter à d'autres endroits du monde.