Une loi est juste à condition qu'elle soit l'expression de la volonté du peuple tout entier, c'est-à-dire de la volonté générale souveraine. Ainsi, l'obéissance à la loi n'est plus une contrainte, dans la mesure où « l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté ».
Désobéir, oui mais seulement dans des circonstances déterminées par l'état de violence]. La nature de la loi prévoit la désobéissance : tout interdit ouvre la possibilité de sa transgression. La loi va de pair avec la liberté.
Le respect des lois est une exigence mais la Constitution, se référant à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, reconnait aussi la possibilité de désobéir au nom de la résistance à l'oppression.
La loi est un processus de décision collective, qui se base sur le droit et la raison, lui donnant une légalité donc une légitimité qui s'applique à tous. En effet, comme ce sont des règles qui ont été convenu pour les autres et soi-même, il est injuste d'y désobéir, de les enfreindre.
ce qui est juste, c'est étymologiquement ce qui est conforme à la règle, au droit. La loi incarne la règle, on peut ici assimiler la loi, au droit positif, à la loi de l'État. En théorie, la loi est censée être juste et donc définir ce qui est juste.
Si l'on considère que l'État doit pour cela chercher à rendre les comportements individuels compatibles entre eux, il apparaît que la finalité politique de l'État est bien la justice. Un Etat est donc juste s'il permet aux individus de vivre ensemble dans la plus grande harmonie possible.
a) Les lois ne sont ni justes, ni injustes :
Selon lui, la justice universelle est inaccessible a l'homme. La justice ne peut donc s'imposer comme norme régulatrice. On retrouve donc chez Pascal une critique sceptique du droit naturel.
1/L'obéissance à l'État est nécessaire pour vivre en paix. Nous avons tout intérêt à ce qu'il y ait un État et des lois pour encadrer nos actions. Quand l'homme jouit d'une liberté absolue, celle-ci s'autodétruit, car chacun en fait un mauvais usage contre les autres.
Gandhi et Martin Luther King sont d'accord pour affirmer qu'il est nécessaire de désobéir aux lois injustes, puisque, d'après Gandhi, « la désobéissance civile est le droit le plus imprescriptible de tout citoyen.
Explication de texte : Hobbes
Par bonne loi, je n'entends pas une loi juste, car aucune loi ne peut être injuste. La loi est faite par le pouvoir souverain, et tout ce qui est fait par ce pouvoir est sûr, et approuvé par tout un chacun parmi le peuple. Et ce que tout homme veut, nul ne saurait le dire injuste.
Quand la loi est injuste, il est juste de la combattre - et il peut être juste, parfois, de la violer. Justice d'Antigone, contre celle de Créon.
Ainsi, le fait de désobéir à une loi est légitime si et seulement si cette désobéissance se fait au nom d'un idéal de justice supérieure fondé en raison.
Cela peut être l'intérêt général, la défense de l'environnement, les droits de l'homme… Refuser d'obéir doit être un acte revendicatif, pour cela il doit être public. Il est décidé librement par les participants. Ils connaissent les risques légaux et acceptent ses conséquences pénales.
Selon Aristote, dans La Politique, l'obéissance à l'État est nécessaire car l'homme est un "animal politique" et s'il n'obéit plus à l'État, il se déshumanise en quelque sorte.
Une loi juste imposera les mêmes restrictions à chacun, donc les mêmes droits et les mêmes devoirs. De plus, le droit implique l'égalité de tous devant la loi. En garantissant la liberté et l'égalité, la loi fixe les limites entre ce qui est juste et ce qui est injuste.
L'exemple le plus célèbre de loi injuste est donné dans Antigone , la pièce de Sophocle. Créon, le roi de Thèbes, a fait mettre à mort Polynice, le frère d'Antigone, et interdit à quiconque d'enterrer son cadavre, le laissant à l'air libre.
Loi perçue comme lésant les intérêts de certains individus.
La désobéissance civile est souvent tenue pour une forme d'action politique inoffensive. Et il est vrai qu'elle connaît de sérieuses limites. La première tient à la faiblesse de mouvements qui n'ont, généralement, pas de relais de pouvoir et se décident hors (voire contre) les organisations politiques établies.
L'autorité de l'État lui donne le droit de commander mais elle doit contribuer à faire exister les libertés des individus qui sont des hommes et pas seulement des citoyens.
On obéit non seulement parce que c'est la loi, même si c'est constitutif, mais aussi par amour ou plutôt par attachement (au sens de Bowlby) et par consentement ou plutôt par refus de la violation.
L'État se définit comme l'ensemble des institutions qui exercent une autorité sur les individus, et notamment une autorité juridique. L'État fait la loi : c'est donc bien à lui de décider de ce qui est juste, c'est-à-dire de ce qui est légal.
Conclusion. Même si, en théorie, les lois sont censées être justes, nous avons vu que ce n'est pas toujours le cas dans la pratique et dans les faits. Il peut donc être raisonnable de désobéir aux lois/ et cela peut même être un moyen pour s'affirmer en tant que conscience morale et homme libre.
Pour conclure, on peut dire que l' Etat est l'ennemi de la liberté puisqu'il met en place des règles qui l'oppressent et l'empêchent de réaliser ses désirs. Cependant, l'Etat est naturel pour l'Homme et l'empêche de s'autodétruire, de plus il ne s'oppose pas la liberté intellectuelle de l'Homme.
Justice et droit semblent donc à première vue indissociables. Le juste est ce qui est légal et ce qui respecte la loi prescrite par le droit. La justice est donc la conformité aux prescriptions des lois, afin de protéger les individus des injustices qu'ils subissent dans leurs rapports aux autres.
Sur le plan juridique, « l'État peut être considéré comme l'ensemble des pouvoirs d'autorité et de contrainte collective que la nation possède sur les citoyens et les individus en vue de faire prévaloir ce qu'on appelle l'intérêt général, et avec une nuance éthique le bien public ou le bien commun ».