La laïcité est aujourd'hui en danger, en France. Depuis 1989, des personnalités ont commencé à exiger une laïcité « ouverte » ou « positive », à expliquer qu'elle était une « exception française » et n'avait pas le statut de valeur universelle. Mais il n'y a pas d'épithète à ajouter à la laïcité.
Inscrite dans la Constitution, la laïcité constitue aujourd'hui un des fondements de la République française. Elle repose sur deux principes : l'obligation de l'État de ne pas intervenir dans les convictions de chacun et l'égalité de tous devant la loi, quelle que soit leur religion.
Ce qui alimente aujourd'hui notre crise laïque est essentiellement lié à la manière dont les pratiques de l'islam s'insèrent, ou ne s'insèrent pas, dans notre cadre juridique et remettent en cause les compromis sociétaux stabilisés au fil du temps et des affrontements passés avec les différents cultes, et au premier ...
Les remises en cause de la laïcité sont un symptôme des difficultés de notre société, traversée par de nombreuses mutations, à recréer une « communauté d'affections » entre les citoyens. La laïcité semble avoir perdu de sa force d'intégration : chacun n'est plus en mesure de se l'approprier.
Constitution de 1958, art. 1er : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances (…) ».
La société française n'est pas laïque. Vrai ou Faux ? Cela dépend de la définition qu'on donne au mot société. Si l'on parle d'une entité purement juridique, alors oui : la laïcité, en droit, ne s'impose qu'à l'Etat et à ses représentants, c'est un principe de neutralité.
Les interdits et les limites aux libertés individuelles dans le cadre laïc. Le principe de laïcité a pour conséquence la séparation de l'État et des organisations religieuses. Il n'y a donc pas de service public du culte. L'État ne reconnaît, ne subventionne, ni ne salarie, aucun culte.
21 février 1795
Un décret du 3 ventôse an III établit un régime de séparation des églises et de l'État. Tout en affirmant le principe du libre exercice des cultes, le décret précise que l'État n'en salarie aucun, ne fournit aucun local et ne reconnaît aucun ministre du culte.
Périmètre d'application du principe de laïcité
Le principe de laïcité et l'exigence de neutralité, tels qu'ils ressortent de la loi de 1905 et de la Constitution de 1958, sont des devoirs de l'État : ils s'appliquent ainsi aux seules personnes travaillant dans le cadre d'un service public.
La laïcité garantit aux croyants et aux non-croyants le même droit à la liberté d'expression de leurs convictions. Elle assure aussi bien le droit d'avoir ou ne de pas avoir de religion, d'en changer ou de ne plus en avoir.
La laïcité repose sur trois principes : la liberté de conscience et celle de manifester ses convictions dans les limites du respect de l'ordre public, la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses, et l'égalité de tous devant la loi quelles que soient leurs croyances ou leurs convictions.
Sans se référer explicitement à la laïcité, la loi de 1905 fixe le cadre de la laïcité qui est fondée sur deux grands principes : la liberté de conscience et le principe de séparation des églises et de l'État. Cette séparation est liée à la neutralité de l'État.
La loi de 2004 sur les signes religieux dans les écoles publiques françaises interdit quant à elle « le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse » dans les écoles, collèges et lycées publics.
La laïcité « assure la liberté de conscience » et « garantit la liberté des cultes » : l'expression religieuse est garantie par la loi aussi bien que l'expression de toute opinion, y compris irréligieuse ou antireligieuse, dans les limites du respect de l'ordre public.
Les polémiques suscitées par le discours sur le séparatisme l'ont montré une nouvelle fois : le concept de la laïcité est difficile à appréhender pour un étranger. Le magazine britannique The Economist publie son explication de ce principe au cœur du modèle français.
La France, où le pape Benoît XVI a entamé vendredi une visite de quatre jours, est l'un des pays les plus strictement laïcs au monde, et le débat sur la place des religions dans la société y a toujours été extrêmement vif.
L'Hindouisme est la plus ancienne religion du monde, originaire d'Asie centrale et de la vallée de l'Indus, il est toujours pratiqué de nos jours.
Le Royaume-Uni n'est officiellement pas un pays laïc à l'image par exemple de la France, mais présente une synthèse audacieuse entre affirmation du caractère religieux de l'État britannique et liberté de conscience et de culte.
Le 9 décembre 1905, le député socialiste Aristide Briand (43 ans) fait voter la loi concernant la séparation des Églises et de l'État. C'est le début de la fin dans le conflit virulent qui oppose les gouvernements de la IIIe République à l'Église catholique.
Le ginkgo biloba, symbole de la laïcité
LAÏQUE, LAÏC, LAÏQUE, adj. 1. Qui n'appartient pas au clergé ni à un ordre religieux.
La laïcité a donc pour contraire tout système qui aspire à fondre l'individu dans la collectivité et toutes les théories qui fondent l'unité du corps social et de la nation sur l'unité de pensée et de foi.
L'application d'une laïcité stricte comporte, en outre, des risques de discrimination autre que religieuse, du fait que ces quartiers, plutôt pauvres, sont souvent localisés en périphérie, loin des installations culturelles, sportives, artistiques…
Selon l'usage actuellement le plus répandu, le nom s'écrit laïc au masculin et laïque au féminin : un laïc (opposé à un clerc, un religieux), une laïque. La laïque (= familièrement, l'école primaire laïque).