En France, le stockage des déchets nucléaires s'effectue dans les centres de stockage des déchetscentres de stockage des déchets radioactifs définitifs de l'Aube (Soulaines et Morvilliers), du Gard (Marcoule) et de la Manche (cap de la Hague). Il s'agit de zones hautement sécurisées.
Une partie des déchets radioactifs de faible activité (peu radioactifs) sont traités puis stockés sur les deux sites de stockage de l'ANDRA dans l'Aube. Il s'agit de plusieurs grands entrepôts situés en surface, où sont entreposés les déchets radioactifs de faible et de moyenne activité.
Compte tenu de leur longue durée de vie, de quelques milliers à quelques centaines de milliers d'années, et de leur niveau de radioactivité, ces déchets devront être stockés dans un centre (Cigéo) construit dans une couche d'argile située à environ 500 mètres de profondeur.
Ainsi, en fonction notamment du niveau de radioactivité des déchets et du temps nécessaire à la décroissance de leur radioactivité, les centres de stockage qui les accueillent sont : en surface, à faible profondeur, entre 15 et 200 mètres sous terre, en profondeur, à environ 500 mètres sous terre.
Il est contenu dans des minerais, qui sont extraits de gisements à ciel ouvert ou en galeries souterraines. Ces gisements se trouvent essentiellement en Australie, aux États-Unis, au Canada, en Afrique du Sud et en Russie.
La pollution persistante qui émane des 247 mines d'uranium abandonnées en France est également peu connue. » Cette industrie a pourtant laissé derrière elle 200 millions de tonnes de stériles miniers radioactifs sommairement enterrés, lit-on dans l'Atlas.
Le groupe français extrait notamment de l'uranium au sein des mines d'Arlit au Niger(3) et de Muyunkum et Tortkuduk au Kazakshtan (via la co-entreprise Katco dont elle détient 51%, les parts restantes étant détenues par KazAtomProm).
Les déchets dits « à vie longue »
représentent 10 % du stock total de déchets radioactifs et concentrent 99,9 % de la radioactivité totale ; perdent leur radioactivité sur des durées supérieures à 31 ans et demeurent actifs pendant plus de 300 ans voire des milliers d'années pour les plus radioactifs.
Au contraire, produire de l'électricité avec la fission nucléaire n'émet presque pas de CO2 ou de pollution aux particules fines. On dit que l'électricité nucléaire est « bas carbone ». Concrètement, aujourd'hui, l'électricité nucléaire est parmi celles qui produisent le moins de CO2 sur l'ensemble de son cycle de vie.
Les déchets HA et MA-VL restant encore actifs pendant plusieurs centaines de milliers d'années, ce site d'enfouissement doit permettre un stockage longue durée sans qu'une intervention humaine ne soit nécessaire.
En effet, les éléments radioactifs les plus dangereux ne devraient atteindre leur demi-vie que dans 900 ans et il faudrait théoriquement 48 000 ans pour que le reste de la radiation s'épuise.
L'envoi dans l'espace
Un risque dont la désintégration au décollage de la navette Challenger, en 1986, puis celle, lors de son retour sur Terre, de la navette Columbia, en 2003, ont montré qu'il n'avait rien d'hypothétique. Ajouté à un coût prohibitif, ce danger a conduit à l'abandon du programme.
La Nasa l'a envisagé dans les années 1970 pour se débarrasser des déchets nucléaires. Une option abandonnée en raison du risque de pollution si un lancement échouait et que son chargement se dispersait sur la Terre. Mais qu'en est-il des déchets domestiques ? En fait leur quantité est rédhibitoire.
Chaque année, l'Andra dresse un inventaire de l'intégralité des matières et déchets radioactifs présents sur le territoire français.
Les déchets HAVL sont les déchets ultimes les plus dangereux de l'énergie nucléaire.
A l'extérieur, il est recommandé de porter des vêtements longs et amples. Il faut se couvrir l'ensemble du corps car les particules peuvent contaminer un organisme humain directement par contact avec la peau. Les vêtements doivent être ensuite conservés dans un sac plastique fermé pour limiter la contamination.
Le secteur énergétique
La production d'énergie et d'électricité est la championne des secteurs polluants. Elle est à l'origine de 31,5 % des émissions de GES.
En effet, la production d'électricité d'origine nucléaire génère des quantités démesurées de déchets : chaque année, 23 000 m3 de déchets nucléaires sont produits. Une partie de ces déchets sont hautement radioactifs et le resteront pendant plusieurs milliers d'années. Et ce n'est pas tout !
Mais le nucléaire n'est pas propre ! Tous les jours, les centrales rejettent des déchets dans les rivières, polluent notre environnement. Pour fabriquer le combustible, on produit des bouts radioactifs qu'on appelle les « yellowcake ».
Le 26 avril 1986 explosait le réacteur n°4 de la centrale de Tchernobyl, en Ukraine, provocant « la plus grande catastrophe environnementale de l'histoire de l'humanité » selon les Nations unies.
Pour terminer, le verre est le plus long à se décomposer en nécessitant en moyenne 4000 ans pour le faire.
Le recyclage, atout stratégique de la filière nucléaire Grâce aux technologies d'Orano, uniques au monde, 96 % du combustible nucléaire usé est recyclable.
L'uranium est produit par de nombreux pays en particulier en Amérique du Nord et en Asie. Les principaux producteurs sont le Kazakhstan, le Canada, l'Australie et la Namibie qui représentent près de 80 % de la production mondiale.
Le taux d'indépendance énergétique du pays atteint 53,1 %, selon les chiffres du Commissariat général au développement durable . Cela signifie que la production d'énergie tricolore couvre un peu plus de la moitié de la consommation seulement.
Cette statistique montre la répartition de la production mondiale d'uranium en 2016 en tonnes, par pays. Cette année-là, le Kazakhstan était le pays ayant produit le plus d'uranium, soit 24.700 tonnes, alors que le Canada arrivait en deuxième place du classement avec une différence de 10.000 tonnes.