Un califat, ou khalifat, est le territoire géographique gouverné par un calife.
Pour les sunnites, la fonction est élective. Les chiites pensent à l'inverse que, si un calife doit être choisi, il devra l'être selon le principe de l'imamat. L'actuel et unique prétendant des chiites duodécimains est Muhammad al-Mahdi, en occultation depuis 939 et qui n'est autre que le Mahdi.
Le califat est une institution spirituelle et temporelle qui plonge ses racines dans l'origine même de l'Islam et qui a organisé la communauté musulmane pendant près de treize siècles. Le calife est le successeur du Prophète Muhammad, le « remplaçant de l'Envoyé de Dieu ».
Fondée par le calife Al-Mansur en 762, Bagdad est la capitale du califat abbasside durant presque cinq siècles. Avec un million d'habitants aux VIII e et IX e siècles, c'est la ville la plus peuplée du monde, au fort rayonnement commercial et culturel.
Les califes « bien guidés » (rashidoun) sont les quatre premières personnes qui prennent la succession de Muhammad à la tête de la communauté des musulmans après sa mort. Ils ont pour noms Abou Bakr (632-634), Omar (634-644), Othman (644-656), et Ali (656-661). Le terme « calife » lui-même signifie « successeur ».
Dans le monde musulman, le calife est le chef suprême de la communauté musulmane (umma). À ce titre, il a vocation d'être le chef politique en terre musulmane et chef spirituel de tous les musulmans du monde, sans parler de chef de guerre qui dirige les expéditions contre les infidèles.
Il est composé des révélations faites par Dieu au prophète Mahomet, par l'intermédiaire de l'archange Gabriel, entre 612 et 632. Il est l'acte constitutif de l'islam et sa référence absolue. À la mort du Prophète en 632, ses proches mettent à l'écrit le texte sacré. Il était jusqu'alors transmis à l'oral.
CALIFE, KHALIFE, subst. masc. HIST. Souverain musulman succédant à Mahomet, possédant à l'origine les pouvoirs spirituel et temporel.
Un imam (arabe : imām, إمام, persan : emām, امام, guide religieux des musulmans, celui qui est devant) est une personne qui dirige la prière en commun. C'est de préférence une personne qui doit être instruite (arabe : عُلَّامة [Ullamah]) en ce qui concerne les rites et la pratique au quotidien de l'islam.
Abû Bakr, beau-père de Mahomet et converti de la première heure (on dit même qu'il serait le premier à devenir officiellement musulman), est choisi comme calife (khalîfa), c'est-à-dire « successeur [1] » du Prophète.
Les derniers califes abbassides étaient plus des suzerains que des souverains. En s'emparant de Bagdad le 10 février 1258 , les Mongols commandés par Hülegü mirent fin à la dynastie et exécutèrent le dernier calife, Al-Musta'sim supprimant le califat de l'ancien empire.
Le 14 septembre 786, à Bagdad, sur les bords du Tigre, Haroun al-Rachid devient calife, c'est-à-dire « remplaçant » du prophète Mahomet. Son titre lui confère l'autorité sur la totalité des musulmans à l'exception de ceux d'Espagne.
Le 19 novembre 1922, les députés transfèrent la fonction à Abdülmecid II, cousin de l'ancien sultan, qui devient le 101e (et dernier) calife. Âgé de 54 ans, il a bien plus de prestance et de charisme que son prédécesseur et témoigne du désir d'assumer sa charge au mieux.
Il s'agit du verset du Trône, issu de la sourate de la Vache.
le calife developpe son prestige car il est le successeur du prophète Muhammad ( L' Envoyé de Dieu ) et il symbole l'unité de la communauté , L 'Oumma .
A l'origine, le calife détient les pouvoirs politique, religieux et militaire, mais il est, aux IXe et Xe siècles, dépossédé de ces prérogatives. A partir du XVIIe siècle, le sultan ottoman est assimilé au calife des musulmans.
Le calife est aidé par une sorte de premier ministre appelé vizir ; dans les provinces, il nomme des gouverneurs militaires, les émirs, et des cadis qui exercent la justice à l'aide du Coran.Il y a de nombreux employés au service de ces grands personnages.
Les premiers califes mènent la transition économique du modèle omeyyade reposant sur le tribut, le butin ou la vente d'esclaves vers une économie basée sur les impôts, le commerce et l'agriculture.
Mahomet n'avait pas prévu sa succession, et c'est pour assumer sa charge de chef d'État, pour prendre la direction des affaires publiques, que les premiers musulmans de Médine choisirent le beau-père du Prophète, Abu Bakr. Il aurait pris le titre de khalifa, « successeur » de l'Envoyé de Dieu.