Il veut la sauver. Il la soupçonne d'avoir transgressé l'ordre royal parce qu'elle est fille de roi et que, le sachant, elle pense pouvoir échapper au châtiment. Puis Créon en vient à croire qu'Antigone, comme son père, est orgueilleuse (« L'humain vous gêne aux entournures dans la famille.
Elle est de la race des orgueilleuses et lui s'oppose à cette race, il a une conception plus modeste et plus efficace de son métier de roi. La didascalie nous indique que Créon murmure car à ce moment-là, il prend conscience de la vraie nature d'Antigone.
Elle est décrit comme laide, noire, maigre. Antigone aurait voulu être un garçon. Elle n'a aucun des charmes dont sa soeur dispose : elle est "hypocrite", a un "sale caractère", c'est "la sale bête, l'entêtée, la mauvaise".
Oedipe est gonflé d'orgueil car il a déchiffré l'énigme du sphinx, parce qu'il est roi, riche et que son peuple l'adore. Mais cette hydris l'aveugle et l'empêche de savoir ce qu'il en est de son propre destin. En revanche, le devin aveugle est clairvoyant et Oedipe s'ôtera la vue en découvrant la vérité.
Mais alors qu'Œdipe-Roi est une véritable énigme policière, un travail d'enquête, de révélation et de mise au jour, Antigone est un débat, une mise en question autour d'un problème de civilisation : la mort et les rites de funérailles. Et ce débat est placé au centre de la relation fraternelle.
Antigone se place dans un rapport immédiat avec l'absolu. Elle a la volonté d'être sous la loi des dieux. Elle affirme qu'il n'existe qu'un roi, dieu, contre Créon. Elle revendique la supériorité des lois divines intérieures à la conscience qur les lois humaines qui lui sont extérieures.
Comme une religieuse, elle se cloître dans sa vérité : elle a raison parce qu'elle défend son frère, un homme, non un chien, à qui Créon veut voler sa mort. Elle nous fascine parce qu'elle est jeune, qu'elle accepte de mourir sans tarder. Attirée par la mort, elle ne dit jamais oui à la vie.
Il va même plus loin que dans la scène précédente avec Tirésias puisque Œdipe, non seulement accuse Créon d'en vouloir à son trône (« brigand manifeste de ma royauté », v. 535), mais lui reproche également d'en vouloir à sa vie (« meurtrier de l'homme que je suis », v. 534).
I) Antigone contre Créon : Conflit moral, conflit politique
Antigone est jeune et frêle, c'est une femme et elle se soucie avant tout du repos de son frère Polynice. Créon est vieux, c'est un homme de pouvoir, il domine Antigone et se soucie avant tout du bien-être de la cité.
La culpabilité
Œdipe est coupable d'avoir commis certaines actions mais n'ayant pas conscience de les commettre, sa responsabilité ne peut pas être totalement engagée. Il commet tout d'abord un parricide mais sans se douter qu'il tue son père. Ce n'est pour lui qu'un "vieillard", un "inconnu".
Antigone est une jeune fille renfermée et rebelle. Mais elle a cependant un fort caractère et fait preuve d'une volonté de fer lorsqu'elle a un but en tête.
Elle bravera l'interdiction d'enterrer Polynice pour lui assurer le repos et sera condamnée à mort. Antigone incarne un idéal de droiture, de courage, d'indépendance et de foi en ses idées. Selon Hegel, elle est même “la plus noble figure qui soit apparue sur la terre.”
Impulsive, elle est poussée par son devoir familial et enfreint l'interdit en donnant une sépulture à son frère Polynice ; cela prouve qu'elle est courageuse, opiniâtre et rebelle par dessus tout.
ce qu'elle veut, ce qu'elle défend, c'est la liberté à tout prix.
Antigone doit enterrer son frère, et Créon doit appliquer les lois. Elle et Antigone ne peuvent pas enterrer Polynice, sinon Créon les condamnerait à mort, les tuerait. Antigone non plus ne veut pas mourir, mais l'honneur de son frère passe avant sa propre vie de mortelle. Ismène ne veut pas mourir.
Ce qui a fait dire que « Antigone a tort d'avoir raison tandis que Créon a raison d'avoir tort », que, sur le plan inférieur, celui de la vie réelle, elle a tort, tandis qu'elle a raison sur le plan supérieur, celui de l'idéal.
Antigone '' Je ne veux pas comprendre un peu '' '' il ne faut pas que je donne l'exemple ''. Fait une tirade dans laquelle elle explique son refus de comprendre. Évoque tous les interdits de l'enfance. Pour elle comprendre c'est devenir adulte, et elle refuse de grandir.
Elle préfère désobéir aux lois des hommes quand celles-ci sont injustes, que désobéir aux lois des dieux. Elle est alors arrêtée, jugée et enfermée vivante dans le tombeau des Labdacides, destinée à mourir de faim et de soif. Mais plutôt que de se laisser mourir ou même exécuter, Antigone se suicide par pendaison.
Pour moi, Antigone préfère mourir car elle rejette la vie et le "bonheur" tels que les évoque Créon, elle refuse les compromissions que semble impliquer la vie d'adulte. Elle préfère la mort en gardant son caractère entier que la vie si elle doit faire preuve de bassesse.
Elle se fait, malheureusement, prendre par les gardes du roi et donc, c'est désormais au roi de choisir de sa sentence. Finalement, il choisit de la condamner pour sa témérité et pour son manque de respect envers la loi établie par nul autre que lui.
Quant au Créon de l'Antigone de Sophocle (441), il est le tyran le plus célèbre de tout le théâtre grec. Il n'a rien d'un fou ni d'un pervers, mais veut simplement faire appliquer de manière inflexible une décision rationnelle. Sa démesure est, à l'état pur, celle d'un pouvoir politique sans limites.
Dans cette pièce, Antigone, le personnage principal, veut recouvrir de terre le corps de son frère Polynice pour lui rendre les honneurs funèbres que son oncle, le roi Créon ne veut pas lui donner. En effet suite au combat entre Polynice et son frère, il est considéré comme le traître du royaume et est deshonoré.
Elle ne lui dit pas pourquoi elle ne veut pas l'épouser. Cette scène nous montre 3 moments essentiels de leur vie : passé, présent, avenir. Antigone fait allusion au soir du bal où il l'a demandée en mariage "je voulais être ta femme". Elle lui rappelle l'amour qui les uni "je t'aime comme cela, moi, très fort".
Antigone souhaite inhumer la dépouille de son frère Polynice, ce qu'a formellement interdit Créon. 12. Quelle raison principale donne-t-elle pour justifier cet acte ? Antigone justifie son acte par le fait que Polynice est son frère.
Antigone est aussi une figure de femme révoltée : Antigone est celle qui va contre sa famille, notamment sa sœur et son oncle, pour défendre et faire respecter les lois divines à l'égard de son frère Polynice, qui, mort, a selon ces lois éternelles droit à être enterré.