Pour ce qui concerne la ponctuation je ne l'ai supprimée que parce qu'elle m'a paru inutile et elle l'est en effet, le rythme même et la coupe des vers voilà la véritable ponctuation et il n'en est point besoin d'une autre15.
Un poème en vers libres est un poème qui ne présente aucune structure définie. Les vers sont de longueur variable et peuvent être rimés ou non. Le poème en vers libres n'est pas nécessairement constitué de strophes et ne respecte pas un rythme fixe, c'est-à-dire que le nombre de pieds par vers est variable.
Guillaume Apollinaire est un inventeur, précurseur d'un mouvement, le surréalisme. Il s'affranchit des codes classiques de la poésie en l'étirant, en la dessinant sous forme de calligrammes, en jouant entre tradition et modernité.
Ce poème qui figure en première place est en réalité celui qui a été écrit en dernier par le poète. « Zone » permet à lui seul de mettre en évidence le passage du monde ancien et classique à un registre neuf et novateur.
L'une des dénotations du terme « Signe » est d'ordre astrologique : le poète est né un 25 août, au tout début du Signe de la Vierge, saison des récoltes, à l'orée de l'automne donc – et mourra en novembre, au mitan de la saison, prémonition ?
L'écriture d'Apollinaire est marquée par l'utilisation fréquente du vers libre et l'absence de ponctuation qui permet une syntaxe nouvelle, riche de sens différents. SI les calligrammes n'ont pas été inventés par Apollinaire, il en a fait une marque de sa poésie qui souhaite fusionner écriture et peinture.
Apollinaire se caractérise par un jeu subtil entre modernité et tradition. Il ne s'agit pas pour lui de se tourner vers le passé ou vers le futur, mais de suivre le mouvement du temps. Il utilise pour cela beaucoup le présent, le temps du discours dans ses poèmes notamment dans le recueil Alcools.
12Composé semble-t-il en 1903-1904, avec des retouches ultérieures, publié d'abord dans le Mercure de France du 1er mai 1909, le poème de « La chanson du mal-aimé » est le plus long d'Alcools.
En septembre 1914, il rencontre Louise de Coligny-Châtillon à Nice dont il tombe amoureux. Il lui écrit ses sentiments dans sa première lettre à Lou le 28 septembre septembre 1914.
La Chanson du mal-aimé est un poème célèbre de Guillaume Apollinaire paru dans le recueil Alcools (1913). C'est un long poème de 60 quintils en octosyllabes aux rimes croisées.
La modernité
Alcools est une œuvre associée au cubisme et au surréalisme. C'est Apollinaire qui a inventé le terme de "surréalisme". Il ouvre le chemin à la modernité en poésie. Il s'inspire de sujets de son époque, comme le Pape Pie X, la Tour Eiffel, ou l'art.
Bac 2020 : Apollinaire dans Alcools compose entre classicisme et modernité avec l'emploi du quatrain, du quintil et du distique qu'il revisite à sa façon.
Le Pont Mirabeau est le plus beau poème de Guillaume Apollinaire. Cette oeuvre sans ponctuation, inspirée par Marie Laurencin qu'il commence à fréquenter en 1907, se trouve dans le recueil Alcools (1913). L'écoulement de la Seine à Paris y est une métaphore de l'amour qui disparaît avec le temps.
Ce ne sont pas leurs textes les plus célèbres, loin de là, mais en 1968, Georges Perec publiait ce qui pourrait être qualifié de nouvelle, L'art et la manière d'aborder son chef de service pour lui demander une augmentation, et en 1973, Philippe Sollers un roman, H, tous deux sans ponctuation.
Guillaume Apollinaire, Calligrammes, 1918
Dès le poème inaugural, intitulé « Zone », Apollinaire affirme ses choix : absence de ponctuation, utilisation du vers libre, références au Paris moderne (la tour Eiffel, les rues encombrées, les affiches placardées etc.).
L'alcool procure la brûlure, un feu, une déchéance. Cependant si l'on parle d'alcool, on évoque également la soif qui constitue un élan vital : aimer la vie, à s'y brûler pour renaître par la poésie. C'est donc le sens du pluriel de ce titre.
«Tout au long de sa vie, déconcertant souvent ses sujets de conquête, il utilise ses vers pour ses amours et ses amours pour ses vers, ne parvenant pas à faire la part des choses. Quoique…». Guillaume Apollinaire sait jouer avec les chimères, les mensonges et les faux noms (1).
Il prend alors le pseudonyme d'Apollinaire, prénom de son grand-père paternel mais surtout signe de son choix de la poésie, dont Apollon était, dans l'antiquité, le dieu fondateur.
Apollinaire est en effet souvent présenté comme le chantre de la modernité qui révolutionne la poésie en 1913 avec son recueil Alcools, faisant fi des codes de la poésie par son usage du vers libre, son absence de ponctuation et ses images insolites.
Haïku, le plus court poème du monde.
Guillaume Apollinaire lui a finalement préféré le titre Alcools, plus poignant, plus incisif. Le pluriel est utilisé parce que le sujet est récurrent dans le recueil, au sens littéral comme au sens figuré et métaphorique. La poésie est vue par l'auteur comme une fermentation des mots qui donne de l'énergie à la vie.
"Demain, dès l'aube", de Victor Hugo est sans doute le plus beau poème de toute la poésie française.
Alcools est associé au cubisme et au surréalisme (c'est Apollinaire qui a inventé le terme de "surréalisme").
Alcools est un recueil pluriel, polyphonique, qui explore de nombreux aspects de la poésie, allant de l'élégie au vers libre, mélangeant le quotidien aux paysages rhénans dans une poésie qui se veut expérimentale, alliant un travail sur la forme et sur l'esthétique à un hermétisme et un art du choc.
L'Esprit nouveau est un courant poétique du début du XX e siècle, représenté notamment par Guillaume Apollinaire et Blaise Cendrars. Son projet est de renouveler la poésie, un peu comme la peinture cubiste entend renouveler l'art pictural.