D'après le Larousse, « pied-noir » (et « pieds-noirs ») est un nom et un adjectif qui signifie : « Français d'origine européenne installé en Afrique du Nord jusqu'à l'époque de l'indépendance. » « Français vivant en Algérie (et considérant l'Algérie française comme sa patrie) ; puis Français originaire d'Algérie.
Explication reprise par le Robert : « Pied-Noir, (1901) a d'abord désigné un chauffeur sur un bateau, par allusion au fait qu'il travaillait pieds nus dans la soute à charbon ; de ce que les chauffeurs qui effectuaient le service sur des bateaux français en Méditerranée étaient en général des Algériens, le mot a servi ...
En fait, le " pied-noir " désigne bien le Français d'Algérie des classes populaires, de même que l'immigré désigne le travailleur économique étranger et non l'agent diplomatique de l'ambassade du même pays. Ce terme aplatit l'identité.
En somme, peut être considéré comme pied-noir celui qui appartenait à une minorité ethnico-religieuse en terre arabo-musulmane dans le contexte colonial français du Maghreb.
Le Pataouète: La langue officielle des Pieds-Noirs.
Parce souvent ils ne portaient pas de chaussures dans les « bleds », les villages. Comme ils allaient pieds nus, ils avaient les pieds sales. Cette désignation serait ensuite passée en métropole où elle aurait désigné les Français d'Algérie, une façon de les cataloguer comme des Français de seconde zone.
En 1957, un roman de G. Damitio Les Pieds-Noirs concerne la participation des troupes formées en Afrique du Nord à la libération de la France. D'emblée, il précise : Les Pieds-Noirs, les Arabes les appellent ainsi, simplement parce qu'ils sont de souche européenne et nés en Algérie du Nord.
En français, le pays est désigné, avant 1830, par les expressions les plus diverses : « Barbarie », « El Djezair », « Numidie », « Africa », « Ifrikyia », « Royaume d'Alger », entre autres.
À entendre les « nouveaux Indigènes », ils sont comme leurs ancêtres : des Français d'Afrique du Nord comme les autres serviteurs de la patrie. Ce relent d'Algérie Française années 50, au sein même de la « communauté » beure d'aujourd'hui, pue.
Le mot « Kabyle » se vit à son tour redéfini pour ne plus s'appliquer qu'à la population habitant ou originaire de la région ainsi circonscrite, alors plus largement berbérophone qu'aujourd'hui et réputée berbère dans son ensemble, y compris dans sa composante orientale et arabophone, les Kabyles El Had'ra.
Une colonisation empreinte de répression
Et ce, même si les indigènes algériens étaient, pendant l'occupation française, considérés comme des citoyens de second ordre : le droit de vote leur était interdit, malgré leur nationalité française.
Les uns et les autres sont bien distincts par leurs statuts dans l'Algérie coloniale – les Pieds-noirs sont les anciens Français d'Algérie, c'est-à-dire les Français qui possédaient (comme ceux de métropole) les droits associés au statut de citoyen, tandis que les Harkis appartenaient aux Français non-citoyens (Étienne ...
L'appellation Harkis désigne les Français musulmans qui, au sein de formations supplétives, ont combattu dans l'armée française pendant la guerre d'Algérie. Ils tirent leur nom du mot harka [حركة] qui signifie mouvement en arabe.
Résumés. Après la période coloniale et la guerre d'indépendance algérienne, les protagonistes se sont retrouvés en France, désignés par les appellations « harkis », « pieds-noirs », « Algériens ».
Certes pas une « nation », au sens moderne du terme, mais pas non plus une terra nullius. Arabes, Berbères, juifs, janissaires, esclaves chrétiens et Corsaires y cohabitent sous le régime de la Régence, mis en place par l'Empire ottoman, qui connaît au XVIIIe siècle un véritable âge d'or commercial et maritime.
La défaite d'Abd-el-Kader, le 14 août 1843, marque la bascule en faveur de la France et l'Algérie devient constitutionnellement territoire français en 1848. Une loi de 1873 scelle la francisation de la propriété et la spoliation des tribus. En 1870, le décret Crémieux accorde la citoyenneté française aux seuls juifs.
L'Algérien est un ressortissant de l'Algérie, pays indépendant depuis 1962, et cela quel que soit le groupe ethnolinguistique auquel il appartient. Un Kabyle est originaire de la Kabylie, région montagneuse située à l'est d'Alger. Être algérien ne signifie pas forcément être arabe, puisque les Kabyles sont berbères.
Dans l'Antiquité, le territoire algérien connaît la formation des royaumes numides avant de passer sous la domination partielle des Romains, des Vandales, des Byzantins et des principautés berbères indépendantes. Le VII e siècle marque le début de l'islamisation puis l'arabisation partielle de la population.
Passons sur quelques explications autant pitto- resques que fantaisistes qu'a relevées non sans humour l'historien Xavier Yacono : de l'appropriation du nom d'une tribu d'Indiens d'Amérique, les Blackfeet (Pieds-Noirs), qui, débarquant au Maroc en 1942, Page 3 21 auraient appelé ainsi les soldats originaires d'Algérie ...
Ceux-ci sont principalement d'abord ceux des Gétules au sud de la région, puis ceux des Garamantes et finalement des Numides. Puis viennent les Romains, les Vandales ariens et les Byzantins orthodoxes. La conquête musulmane du Maghreb au VII e siècle met fin à la période antique.
Par conséquent l'Algérie, sur le plan ethnique, n'est pas une juxtaposition d'Arabes et de Berbères (comme on l'entend dire si souvent), mais un mélange arabo-berbère qui, embrassant la même foi et adhérant au même système de valeurs, est animé par l'amour de la même terre11 ».
L'empire romain au III e siècle. Les territoires conquis par Rome et contenus dans les limites de l'actuelle Algérie étaient l'Africa nova ou Numidie pour son tiers oriental et la Maurétanie, voire les Maurétanies — césaréenne et sitifienne — selon l'époque, à l'ouest.
Installés en Algérie depuis plus d'un siècle pour certains, les Français d'Algérie sont plusieurs centaines de milliers à quitter le pays à l'issue du conflit algérien en 1962, sous la menace des militants indépendantistes.
Ils sont 350 000 à quitter l'Algérie en juin 1962, 120 000 en juillet 1962, 50 000 en octobre 1962. On assiste à un véritable exode qui s'amplifie à l'approche du référendum du 1er juillet 1962. À cette date, près de 600 000 pieds-noirs sont déjà partis.
Les pieds-noirs débarquent en France, souvent à Marseille, dans le sud-est. Le pays est complètement dépassé par la situation, alors que plus de 700 000 pieds-noirs y entrent de mars à juillet 1962. Leur arrivée provoque des tensions locales et ils sont stigmatisés par les Français.