Dans Phèdre, Aricie est la seule femme que ne doit pas aimer Hippolyte. Thésée a voué la jeune fille à un célibat éternel, sous peine de mort, car il veut l'empêcher d'avoir des enfants qui pourraient plus tard faire valoir leurs droits sur le trône d'Athènes.
Aricie est la rescapée d'une massacre et a été enfermée par le roi. Hippolyte veut renoncer à une partie de sa succession, le royaume d'Athènes pour prouver à Aricie son amour, «Je vous cède[…] Athènes» (v 494- v498).
Phèdre est l'épouse du roi d'Athènes, Thésée, duquel tout le monde suppose est mort. Hippolyte prétend aller chercher son père mais à vrai dire il fuit devant l'amour qu'il éprouve pour Aricie. C'est un amour réciproque mais également interdit parce qu'Aricie est l'ennemie de son père à cause de ses ancêtres.
Phèdre aime Hippolyte, mais Hippolyte aime Aricie. Et il s'avère qu'Hippolyte n'est nul autre que le fils de Thésée, le mari de Phèdre. Rameau raconte son histoire avec une force expressive qui lui vaut la réputation de révolutionnaire lors de la première en 1733.
Hippolyte est dès le début exposé à un dilemme : même s'il ne peut s'opposer à son père (« Je n'ose contre lui vous offrir mon secours »), il avoue ses sentiments à la Aricie. Mais la situation se complexifie davantage avec le départ de Thésée aux Enfers et la déclaration d'amour et la jalousie de Phèdre.
Hippolyte et Aricie est le premier opéra de Jean-Philippe Rameau, alors essentiellement connu pour ses compositions pour clavecin et ses essais théoriques. Le compositeur peine à trouver un librettiste pour son premier ouvrage lyrique, un projet qu'il murit depuis de nombreuses années.
Elle est la deuxième femme de Thésée roi d'Athènes partit à la guerre de Troie. En son absence, son épouse sous l'influence de Vénus, terrassée par un sentiment de culpabilité en raison d'une passion inavouable qu'elle éprouve pour Hippolyte, son beau-fils, tente par tous les moyens de l'éloigner d'elle, en vain.
La tragédie a une vocation morale en ceci qu'elle doit aider le spectateur à se libérer de ses passions par l'effet d'une purgation (catharsis) : cela ne sera possible que s'il éprouve pitié et terreur devant le comportement excessif et funeste des personnages, comme c'est le cas lorsqu'il se retrouve témoin de la ...
Œnone, qui craint que sa maîtresse ne se donne la mort, déclare à Thésée qu'Hippolyte a tenté de séduire Phèdre. Thésée bannit Hippolyte et prie le dieu Neptune (Poséidon) de le tuer.
Hippolyte (ténor), le fils du roi Thésée, et Aricie (soprano), sont amoureux. De son coté, l'épouse de Thésée (basse), Phèdre (soprano) est secrètement éprise de son beau fils. Face à la haine de Phèdre, la déesse Diane prend les deux amants sous sa protection.
Elle est coupable d'un amour incestueux envers Hippolyte qui est le fils de Thésée, donc son beau fils. Elle est coupable d'avoir parler à Oenone de cet amour, qu'elle qualifie elle même de « coupable », qui la fait tant souffrir : « Je te laisse trop voir mes honteuse douleurs ».
L'amour incestueux de Phèdre constitue un crime et une faute c'est-à-dire une souillure morale, car un tabou social, religieux et moral a été aboli. C'est le point de départ d'un enchaînement de circonstances qui aboutira à la mort de l'innocent Hippolyte.
Phèdre tombe amoureuse par fatalité, c'est le destin qui l'oblige à aimer Hippolyte. Mais c'est elle qui a choisi d'avouer son amour, et donc de déclencher la tragédie. Sans être coupable, elle n'est tout de même pas innocente.
Aricie est un personnage présent dans l'Énéide de Virgile ainsi que dans différentes reprises du mythe de Phèdre. Elle est présentée comme une femme éprise d'Hippolyte et elle est en proie à une immense peine à la suite de sa mort tragique.
La fatalité est souvent associée aux « Dieux » et au « ciel » dans les Œuvres tragiques telle que Phèdre de Jean Racine. C'est ce que l'homme ne peut pas éviter (la mort). Par exemple, l'expression « C'était fatal » signifie « C'était prévu », « Cela devait arriver ».
Elle incarne en effet un maillon dans la chaîne infernale de l'amour et de la haine qui lie les protagonistes de la tragédie : Phèdre aime Hippolyte qui aime Aricie qui aime Hippolyte, Thésée ayant tout pouvoir sur chacun de ces personnages.
Elle a épousé le célèbre Thésée, alors vieillissant. Elle tombe amoureuse de son beau–fils, Hippolyte et avoue, désespérée, son amour au jeune homme qui la repousse. Blessée, elle se donne la mort en calomniant la réputation du jeune homme auprès de son père.
II - Phèdre se perçoit comme un monstre Phèdre ne se supporte plus, elle est comme aliénée, étrangère à elle-même. Elle se perçoit comme un monstre (qui est différent des autres), elle est pour elle-même un objet de haine : voir vers 16, avec l'opposition entre les termes "abhorré" et "détester".
Sur un point pourtant, Quintus de Smyrne est seul à nous faire connaître une curieuse variante : suivant la version courante, Oenone, d'autant plus désespérée de la mort de Paris qu'elle en est partiellement responsable, puisqu'elle lui a d'abord refusé ses soins, se suicide par pendaison (2).
2) Hippolyte n'accuse pas Phèdre, tout d'abord il est un personnage au caractère pudique. Il a du respect pour son père et ne veut donc pas le blessé, il ne veut pas le tourmenter plus qu'il ne l'est déjà ce qui l'empêche de dénoncer Phèdre.
Dans ses rêves, ils sont libres de s'aimer. L'aimant passionnément, elle ferait même mieux que sa propre sœur : "dans ce dessein je l'aurais devancée. / L'amour m'en eût d'abord inspiré la pensée." Elle avoue ici que l'amour ne l'a pas inspirée pour Thésée, son époux.
Les dernières paroles d'Hippolyte sont des paroles d'amour et de paix, ce qui rend sa mort encore plus tragique : "Le ciel, dit-il, m'arrache une innocente vie/ Prends soin après ma mort de la triste Aricie/ Cher ami, si mon père un jour désabusé/ Plaint le malheur d'un fils faussement accusé/ Pour apaiser mon sang et ...
Phèdre porte à la fois le poids de la culpabilité maternelle et des remords d'éprouver un amour incestueux. Elle souffre également de la jalousie envers une rivale plus jeune qu'elle , la belle Aricie dont Hippolyte est amoureux.
Aux prises avec la fatalité, Phèdre ne peut échapper ni à son amour, ni à l'issue tragique de la pièce. Elle fait face à un dilemme qui exclut toute issue heureuse : garder son secret et souffrir, ou l'avouer et mourir.
La passion selon Racine
L'amour passionnel est montré jusque dans ses manifestations physiques : ainsi Phèdre rougit, pâlit, tremble à la vue d'Hippolyte. Racine dépeint aussi les douceurs de sentiments tendres, purs, d'amants (dont l'amour est réciproque) qui se heurtent à la fureur d'un(e) amoureux(se).