. "Colonisation = chosification" (l. 16) : Césaire entend "poser lui aussi une équation pour corriger la première, qui était fausse : son équation est en fait la dernière ligne d'une démonstration qui commence à la ligne 5 : pour les colonisés, ils sont victimes d'une "fabrication de ... subalternes", "de boys".
Il veut lutter contre la tentative d'assimilation culturelle de la France et promouvoir la culture africaine victime du racisme engendré par le colonialisme. Sa vision est celle d'un humaniste actif et concret qui défend tous les opprimés de la Terre : "Je suis de la race de ceux qu'on opprime".
La définition qu'en propose Aimé Césaire a été reprise dans l'édition 2008 du dictionnaire Le Robert. À mon tour de poser une équation : colonisation = chosification. J'entends la tempête. On me parle de progrès, de « réalisations », de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d'eux-mêmes.
Ce texte a pour objectif de dénoncer la soumission physique et morale du colonisé. c'est l'argument principale : la colonisation est une oppression et une déshumanisation. Après la violence, Aimé Césaire résume cela dans une formule choc : « À mon tour de poser une équation : colonisation = chosification. »
La colonisation, au début, n'a pas été un acte de civilisation, une volonté de civilisation. Elle est un acte de force, de force intéressée. C'est un épisode du combat pour la vie, de la grande concurrence vitale qui, des hommes aux groupes, des groupes aux nations, est allée se propageant à travers le vaste monde.
Alors que l'Angleterre était définitivement l'empire le plus puissant au début de la colonisation, l'Allemagne a lentement pris cette position.
Depuis l'époque de Christophe Colomb, dans la bouche et l'esprit des colonisateurs européens, la colonisation s'est prévalue d'une volonté d'extension humaniste, d'abord du christianisme, puis d'une volonté civilisatrice.
Pour revenir donc à la Négritude, Césaire la définit ainsi : « La Négritude est la simple reconnaissance du fait d'être noir, et l'acceptation de ce fait, de notre destin de noir, de notre histoire et de notre culture. » (Liberté 3, pp. 269-270.)
Dans son discours, Aimé Césaire redéfinit le mouvement littéraire de la Négritude, concept formé dans les années 1930 pour dénoncer le colonialisme et promouvoir la culture africaine. Le mouvement de la Négritude se forme à Paris, par Léopold Sédar Senghor, Léon Gontran Damas et Aimé Césaire.
« la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l'abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral [21] ».
Il veut lutter contre la tentative d'assimilation culturelle de la France et promouvoir la culture africaine victime du racisme engendré par le colonialisme. Sa vision est celle d'un humaniste actif et concret qui défend tous les opprimés de la Terre : "Je suis de la race de ceux qu'on opprime".
BIOGRAPHIE AIME CESAIRE - Homme de lettres français, Aimé Césaire est l'inventeur de la négritude, un concept prônant l'identité noire et sa culture. Également engagé en politique, il est l'auteur d'un "Discours sur le colonialisme".
Aimé Césaire (1913-2008) est un écrivain et homme politique français de la Martinique. Après l'obtention de son baccalauréat à Fort-de-France, il intègre le lycée Louis-le-Grand où il effectue une classe préparatoire littéraire avant de rejoindre l'École Normale Supérieure.
Aimé Césaire d'après Léopold Sédar Senghor
Ils fondent la revue « L'Etudiant noir ». C'est là que Césaire emploie pour la première fois le mot de négritude, qui devient un mouvement littéraire et politique.
Une des définitions que Senghor a donnée de la Négritude est devenue classique : « La Négritude est l'ensemble des valeurs culturelles du monde noir, telles qu'elles s'expriment dans la vie et les œuvres des Noirs » (1977 : 90).
Il a été créé vers 1936 par les poètes et hommes politiques français Aimé Césaire (1913-2008), Léon-Gontran Damas (1912-1978) et Léopold Sédar Senghor (1906-2001) pour se placer du côté du sentiment des personnes de couleur noire et pour s'approprier la meurtrissure infligée par l'histoire.
Léopold Sédar Senghor
Chantre actif de la Francophonie, il est aussi le premier Africain à entrer à l'Académie française en 1983. Il est considéré aujourd'hui comme l'un des plus grands poètes africains. Ses principaux ouvrages sont Hosties noires (1948) et Éthiopiques (1956).
Et c'est parce qu'elle est métissage qu'elle existera tant que les africains seront à la surface de la terre. La Négritude n'est pas “ghettoïsation”, c'est plutôt l'affirmation d'une présence africaine en mouvement i.e. qui va vers l'autre en vue d'un métissage : une expérience et un état d'esprit dira-t-on.
Il aborda le thème du héros noir, de son émancipation, des tares du colonialisme, de la révolution, de l'Afrique et de la tyrannie. Sa poésie représentait un véritable manifeste de la Négritude.
Père de la littérature africaine moderne
Chinua Achebe, de son vrai nom Albert Chinualumogu Achebe, est né le 16 novembre 1930 dans un village de l'Est du Nigeria.
Décerné annuellement par l'Association des écrivains de langue française, le Grand Prix Littéraire d'Afrique noire a été remis cette année à Armand Gauz, a appris ActuaLitté.
La migritude est un mouvement littéraire hybride qui concerne les écrivains de là-bas qui écrivent sur les problématiques ici. Dans le cas de l'Afrique, ils sont nombreux ceux qui consacrent leurs œuvres littéraires à la migration. Un sujet dont l'actualité est brûlante dans la littérature du XXIème siècle.
Alkebulan, ou Alkebu-lan, est une appellation, sans doute arabe, désignant l'Afrique - qui est parfois citée par les écrivains européens de la période moderne.
AFRIQUE NOIRE, histoire précoloniale.
Il y a un à deux millions d'années environ, des représentants de l'espèce Homo erectus effectuèrent une « première sortie d'Afrique ». Ils donnèrent naissance il y près de 500 000 ans, en Eurasie, à l'homme de Néandertal.