La mise en pratique de l'empathie permet de réguler ses émotions, de tisser des liens avec les autres et de briser l'isolement, écrit Helen Fishburn. Dans les deux dernières années, on nous a répété de « rester chez nous ». Aujourd'hui, on entend de plus en plus qu'il faut « apprendre à vivre » avec le virus.
L'empathie est tout simplement la capacité à se mettre à la place de l'autre afin de comprendre son mode de fonctionnement, ses pensées et ses émotions (joie, tristesse, souffrance…).
Toute cette compréhension de la situation d'autrui doit se transformer en compassion et en action. L'empathie en action, c'est comprendre les difficultés d'un employé et proposer son aide. C'est apprécier le point de vue d'une personne et s'engager dans un débat sain qui débouche sur une meilleure solution.
L'empathie est une attitude et un pas importants, une amorce utile, mais pas toujours suffisante. L'empathie trouve aussi ses limites par le fait que très souvent, plus ou moins consciemment, nous avons une empathie à géométrie variable. En effet, nous n'accordons pas la même attention à nos différents interlocuteurs.
L'empathie est un concept de taille. Les psychologistes de renommée Daniel Goleman et Paul Ekman ont identifié 3 composantes de l'empathie : cognitive, émotionnelle et compatissante.
Une autre difficulté liée à l'empathie, notamment en médecine, est la « psychologisation » excessive, au risque de se retrouver submergé par les émotions de l'autre. L'empathie nécessite donc d'une part de bien faire la différence entre soi et autrui mais aussi de savoir réguler ses propres réponses émotionnelles.
Il convient aussi de noter que le manque d'empathie est souvent lié à une cause traumatique, dans l'enfance. Ou à une éducation peu empathique de la part des parents. Cela peut aussi être un symptôme d'autres pathologies / troubles de naissance ou héréditaires.
L'empathie permet à un enfant d'être sensible aux autres, sans toutefois prendre leur peine ou leur colère dans son coeur. Elle lui permet aussi de développer petit à petit des comportements qui montrent un souci de l'autre (comme aider, partager, consoler).
L'empathie est une qualité humaine, ce n'est pas une technique. Être empathique, c'est avant tout aimer les autres, avoir de la considération pour autrui.
Une personne qui a de l'empathie est parfois appelée "empathe". Il s'agit d'une personne très sensible aux émotions des autres. Les personnes empathiques sont en effet capables de se mettre à la place des autres et de ressentir leurs besoins. Les empathes sont donc des individus dotés du don d'empathie.
Une personne qui fait preuve d'empathie envers autrui permet une meilleure communication au sein de l'entreprise. Tout d'abord, parce qu'elle est considérée comme une oreille attentive pour les collaborateurs dans le besoin. Il est donc plus facile pour eux de communiquer et de partager leurs doutes et interrogations.
La personne est plus irritable, frustrée, se sent déconnectée émotionnellement comme si tout lui était étranger, ce qui peut affecter la capacité de profiter des choses et de se lier aux autres. Au fil du temps, l'usure compassionnelle génère de la fatigue, mais aussi de l'anxiété.
Une personne alexithymique rencontre de nombreuses complications au quotidien liées au manque de discernement de ce qu'il ressent. Difficultés à s'exprimer, manque d'empathie, faible sensibilité… C'est un trouble qui peut rapidement mener à la dévalorisation de soi et à l'isolement.
Si cette capacité à écouter son interlocuteur de manière à reconnaître et comprendre ses sentiments et émotions est gage de relations saines, authentiques et sincères, elle s'avère être également un véritable atout en matière de communication interpersonnelle, une qualité essentielle à tout manager.
Chez les hyperempathiques, ces filtres sont absents, ou diminués : elles ressentent donc pleinement les émotions des gens autour. Elles sont donc très sensibles aux manifestations d'humeur. L'hyperempathie, c'est donc le fait de ressentir, sans filtre, les émotions des gens qui sont autour.
Il ne faut pas juger, ni analyser, ni avoir des préjugés. Il faut comprendre, se mettre à la place de l'autre et imaginer son histoire. Développer l'empathie revient presque à vivre l'histoire qu'on vous raconte, il vous faut ressentir ses émotions, ses craintes, et ses limites.
sentiment chaleureux et spontané qu'une personne éprouve pour une autre ; participation à la douleur d'autrui, ressentir tout ce qui touche autrui ”. Pour ce même dictionnaire, l'empathie est la capacité de s'identifier à autrui, de ressentir ce qu'il ressent, de se mettre à la place de l'autre.
Une douleur en miroir
Tous ces mécanismes de l'empathie reposent sur les surprenants « neurones miroirs », qui s'activent lorsqu'on voit une personne souffrir ou vivre une émotion puissante. Le décodage de cette émotion poussera l'observateur à réagir en activant « en miroir » les mêmes régions du lobe frontal.
Le principal antonyme de empathie est insensibilité , qui désigne l'état de quelqu'un qui n'a pas de sensibilité morale, qui ne ressent pas ou peu d'émotions. Le mot froideur exprime également cette idée.
L'anhédonie se caractérise par le fait de ne ressentir aucune émotion positive et il s'agit en réalité d'un système de défense généré par notre cerveau. L'alexithymie, en revanche, est un trouble qui rend le patient incapable de discerner ses émotions.
La caractéristique principale de ce trouble est un excès d'estime de soi. Plus précisément, un individu présentant une personnalité narcissique a le sentiment d'être quelqu'un d'unique qui doit être constamment admiré par les autres. Il a tendance à tout ramener à lui, sans jamais s'intéresser à ce que font les autres.
Elle marque des rapports différents à autrui et à soi-même. Alors que l'empathie fonctionne comme un simple miroir des émotions d'autrui, la compassion implique un sentiment de bienveillance, avec la volonté d'aider la personne qui souffre.
Par quels synonymes peut-on remplacer le mot empathique ? Le mot empathique peut être remplacé par compatissant , compréhensif ou encore bienveillant . Aussi, puisque l'empathie est une faculté que l'on associe particulièrement aux êtres humains, on peut tout simplement utiliser l'adjectif humain à la place.
"Lorsqu'une personne va manifester une forte émotion, les personnes empathiques vont montrer qu'elles comprennent et faire comprendre à la personne qu'elle n'est pas toute seule. Elles vont manifester leur intérêt par le regard ou le geste et interagir avec l'autre. Elle ont aussi besoin de s'engager".