On peut évoquer un dénouement tragique, non seulement en raison de la mort de personnage titre, mais aussi parce que Don Juan épouse jusqu'à la fin sa destinée. Son châtiment est d'ailleurs annoncé tout au long de la pièce.
Bluwal, Stock, 1974). Les plans en contre-plongée, mettant le Commandeur en position de supériorité, annoncent le châtiment divin. Alors que le séducteur n'a cessé de promettre sa main sans la donner, ici, il la donne délibérément, ce que le gros plan souligne très nettement. Dom Juan meurt.
L'impétuosité de Dom Juan lui vaudra la mort par le Ciel, par l'entremise du bras d'une statue de pierre. En cela, il est représentatif d'une tragédie classique : la pièce se termine avec la mort du personnage principal.
Dom Juan meurt à la fin de la pièce, tué par la statue du Commandeur. C'est un châtiment divin, qui a été annoncé dès le début de la pièce. Sganarelle le précise bien dans le dernier acte, Dom Juan est puni pour ses péchés.
Dom Juan nous apprend que la fidélité à soi-même est ainsi la première éthique d'une vie publique, et nous avertit du risque encouru lorsque que l'on renonce à son intégrité. Dom Juan n'adhère pas au système de valeurs religieuses qui fondent la bienséance de son temps.
Or le personnage de Dom Juan scandalise en 1665 par son comportement libertin, c'est-à-dire libre par la pensée au point de vouloir s'affranchir du dogme religieux et libre dans les mœurs puisqu'il est un séducteur invétéré. Cette position est intenable au XVIIème siècle qui condamne l'athéisme.
On peut évoquer un dénouement tragique, non seulement en raison de la mort de personnage titre, mais aussi parce que Don Juan épouse jusqu'à la fin sa destinée. Son châtiment est d'ailleurs annoncé tout au long de la pièce. De même, le héros est soumis à un dilemme, se repentir ou mourir.
Dom Juan se caractérise aussi par sa méchanceté : c'est un « grand seigneur méchant homme » (I, 1). Il aime en quelque sorte de façon sadique faire souffrir les autres. Il méprise la douleur de Done Elvire délaissée et humiliée, ou celle d'un Pierrot qui tente de préserver sa Charlotte.
Mais Don Juan se retrouve alors entre deux femmes, Charlotte et Mathurine, une nouvelle paysanne conquise.
Elvire : Épouse de don Juan, elle découvre la vraie personnalité de celui-ci et ses tromperies. Don Louis : Père de don Juan, il incarne la noblesse et l'honneur. Il considère son fils comme son plus grand échec avant de lui pardonner sa conduite quand ce dernier lui fait croire qu'il va changer de comportement.
un feu invisible me brûle, je n'en puis plus, et tout mon corps devient un brasier ardent. Ah ! (Le tonnerre tombe avec un grand bruit et de grands éclairs sur Dom Juan ; la terre s'ouvre et l'abîme ; et il sort de grands feux de l'endroit où il est tombé.)
A la fin de la pièce, la statue du Commandeur, qui représente la puissance divine, punit Dom Juan qui brûle sur scène d'un feu invisible. Sganarelle reste à pleurer et à réclamer ses gages impayés.
La postérité, et en particulier l'époque romantique, ont vu en Dom Juan un homme désabusé, en décalage avec son époque, qui cherche désespérément l'accomplissement et va à sa propre mort. Cette évolution du mythe nourrit aussi la vision qu'on a aujourd'hui du héros de Molière.
Pour Dom Juan, il s'agit de dénoncer les illusions et faux semblants par l'illusion théâtrale elle-même !
Résumé de Dom Juan de Molière (1665)
Dom Juan est présenté par son valet, Sganarelle, comme un séducteur impénitent, prêt à tout pour gagner les faveurs des femmes dont il tombe amoureux. Au début de la pièce, il fuit sa dernière conquête, Done Elvire, qu'il vient d'arracher à un couvent et d'épouser.
Don Juan est un personnage de fiction qui apparaît pour la première fois au XVII e siècle dans une pièce de théâtre de Tirso de Molina, jouée en 1630. Le mythe a été repris dans de nombreuses œuvres littéraires, musicales, picturales ou cinématographiques.
Dom Juan a épousé Dona Elvire mais l'abandonne aussitôt et enlève une jeune femme promise à un autre. Mais la femme trahie le retrouve et le menace. Quant à sa nouvelle proie, elle lui échappe.
Casanova est un séducteur qui, à la différence de Don Juan ou du Valmont des Liaisons dangereuses, accepte de tomber amoureux, adore être subjugué, jouit de perdre le contrôle – jusqu'à un certain point.
Selon lui, l'inconstance est la seule condition à respecter pour être heureux en amour. Cette doctrine est explicite dans la phrase : "tout le plaisir est dans le changement". D'ailleurs, il ne parle jamais d'une seule femme. Il emploie le pluriel pour désigner ses conquêtes amoureuses : "toutes les belles".
Les forces romanesques faisant leur œuvre, il fait de Don Juan un jeune libertin arrogant, cynique et égocentrique, défiant de toute sa morgue l'ordre établi et surtout la morale chrétienne.
Charlotte = femme de Pierre qui a sauvé Dom Juan de la noyade.
On trouve aussi un rapport entre le langage et le surnaturel. Quand Dom Juan décide de se convertir pour tromper tout le monde, c'est à travers le langage qu'il passe de libertin à religieux hypocrite. Il est agnostique, il nie Dieu et le sens commun traditionnel et Done Elvire veut le convertir.
ortho. donjuan) Grand séducteur sans scrupules ; homme à succès féminins, toujours en quête d'aventures amoureuses.
Il vit à l'écart de la société des hommes, est constamment en fuite (face aux frères d'Elvire par exemple), et représente un danger pour la société dans la mesure où il séduit toutes les femmes, même celles promises à d'autres que lui. Il transgresse aussi les règles imposées par son rang.
C'est un homme libre, qui recherche sans relâche la liberté absolue : il rejette Dieu non par athéisme ou diabolisme mais par refus de limites, si lointaines soient-elles. Il ne s'attache à aucune femme, n'a aucun ami. Dom Juan se revendique comme anticonformiste.